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Interview Gregory Rivers
Un gweilo à HK 1/1 - Page 2
Infos
Auteur(s) : Arnaud Lanuque
Date : 15/11/2007
Type(s) : Interview
 
 Liens du texte  
Personnes :
Bruce Fontaine
Mark Houghton
Bey Logan
John Wakefield
 
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HKCinemagic: Il y avait d’autres acteurs comme vous à ce moment-là, je pense à Mark Houghton, Bey Logan, Bruce Fontaine, John Wakefield… Les connaissiez-vous alors et sortiez-vous souvent ensemble ? Etiez-vous plutôt solidaires entre vous ou au contraire en compétition pour décrocher le peu de rôles proposés ?
Gregory Rivers: Je les rencontrais surtout lors des castings. La plupart du temps nous avions nos propres « niches ». Je n’ai jamais appris les arts martiaux donc j’ai laissé ce genre de rôles à des gens comme Mark et Bruce. Ils étaient les meilleurs dans ce domaine ! John aussi se débrouillait pas mal et en plus il parlait aussi bien le cantonais que le mandarin mais continuer dans ce milieu est très dur et il a fini par se retirer. On s’entendait tous très bien mais je ne dirais pas pour autant qu’on était solidaires. Il y avait beaucoup de respect entre nous, ce qui est encore le cas aujourd’hui. John et moi avons été très bons amis pendant plusieurs années, je ne me souviens même plus quand on s’est rencontré.
 
HKCinemagic: Est-ce que certains se montraient irrespectueux de la manière de faire à HK ?
Gregory Rivers: De tous ceux que j’ai rencontrés dans cette industrie, tous respectaient profondément la manière de faire d’ici. Aucun de nous n’est devenu riche, excepté peut-être Michael Wong, donc si on était tous présents ici c’était avant tout parce que nous étions attirés par cette culture et les gens d’ici.
 
HKCinemagic: Que pensez-vous de l’appellation destinée aux occidentaux “gweilos”, la trouvez-vous insultante ou est-ce simplement un surnom typique ?
Gregory Rivers: Ca ne me pose aucun problème. Pour beaucoup de gens ici, ce n’est pas péjoratif, c’est juste une expression utilisée pour les caucasiens comme nous. Les seules fois où je le prends comme une offense c’est lorsque le ton utilisé par la personne pour le dire est péjoratif.
 
HKCinemagic: Avez-vous déjà ressenti une sorte de discrimination à cause de vos origines ?
Gregory Rivers: Pas que je me souvienne.
 
HKCinemagic: Après la rétrocession de Hong Kong, avez-vous eu plus d’opportunités ?
Gregory Rivers: J’ai rarement cherché ailleurs que TVB alors je ne sais pas si en dehors de TVB il y a eu plus d’opportunités. Par contre, après la rétrocession, il y a eu une réduction impressionnante du nombre de rôles de policiers dans les séries, peut-être dû en partie au fait qu’il fallait pour tout policier caucasien désirant rester à HK parler couramment cantonais, le lire et l’écrire. Et en général, même si beaucoup le parlait, très peu pouvait le lire ou l’écrire. D’ailleurs on peut encore voir des policiers occidentaux dans les rues, même si cela devient très rare.
 
HKCinemagic: Entre la télé et le cinéma, quel est celui qui vous apporte le plus de satisfaction ?
Gregory Rivers: Je pense que c’est la télé. Que ce soit à la télé ou au cinéma, on a toujours les scénarios un ou deux jours avant de tourner, mais à la télé, on les a aussi en amont, un ou deux mois avant de tourner, ce qui permet de développer beaucoup plus les personnages. La plupart des films sur lesquels j’ai travaillé, je ne tournais qu’un ou deux jours, ce qui est minime pour rentrer réellement dans son personnage.
 
HKCinemagic: Vous aimez beaucoup la musique canto pop et vous êtes d’ailleurs un chanteur talentueux. Avez-vous envisagé une carrière dans cette direction ?

Gregory Rivers: Il y a quelques années, j’ai participé à la compétition sur TVB et j’ai pu aller jusqu’en demi-finale. Les demi-finales étaient programmées sur la chaine et je devais signer un contrat avant de continuer le casting. Mais dans le contrat, il était mentionné que même si je ne gagnais pas, je ne pouvais pas signer avec un autre label pour au moins un an. J’ai trouvé ça injuste alors j’ai préféré arrêter là. Plusieurs années après, je me suis rendu compte qu’un an n’était pas si long, j’aurais pu signer ce contrat et continuer la compétition.

J’ai également eu une proposition d’une autre compagnie qui voulait que je sois la version hongkongaise d’un chanteur occidental, ce que j’ai refusé.

Pendant deux ans, j’ai signé avec un manager et on a essayé de décrocher des contrats en Chine mais c’était trop difficile et après quelques concerts, mon manager a préféré arrêter. A l’époque, la Chine ne s’intéressait pas aux occidentaux mais je pense qu’aujourd’hui ça a changé, il y a de plus en plus d’occidentaux qui concourent en Chine et certains s’en sortent plutôt bien.

Je suis d’ailleurs en ce moment en train d’enregistrer un disque en mandarin et cantonais. Souhaitez-moi bonne chance !

 
HKCinemagic: Pensez-vous que le public hongkongais soit prêt à voir plus d’occidentaux désormais ?

Gregory Rivers: C’est difficile à dire. Il y en a quelques uns qui ont essayé d’entrer sur le marché de la cantopop mais avec des résultats différents. Ceux qui ont le mieux réussi c’est le groupe Solar. Les autres qui ont essayé ont disparu.

Je pense que si l’on est totalement nouveau aux yeux du public HK, c’est difficile de résussir en tant que chanteur cantopop. On peut le faire un an ou deux mais l’effet de nouveauté retombe très vite et votre carrière aussi et je n’aime pas cette idée.

J’ai mis 20 ans à me faire une place mais j’ai réussi. La seule question que je me pose désormais concerne l’âge. Je ne suis plus aussi jeune qu’avant et déjà au-dessus de l’âge moyen des stars locales. Si je décide de continuer ma carrière musicale, ce ne sera pas dans le but de devenir une pop star mais plutôt comme un artiste respecté.

 
HKCinemagic: Que diriez-vous à des occidentaux qui aimeraient tenter leurs chances à HK aujourd’hui ? Comment pensez-vous que la participation des occidentaux dans cette industrie va évoluer ?

Gregory Rivers: Quiconque veut essayer doit le faire. Comme You Tube l’a démontré, on ne sait jamais ce qui va plaire ou pas. Même si les garanties de succès sont minces, on ne peut pas réussir si on essaye pas au moins une fois.

Les occidentaux deviendront plus importants lorsque l’industrie elle-même le deviendra. A mon avis, l’industrie ciné de HK est pratiquement inexistante, le but étant de produire principalement des films avec les stars de la chanson du moment pour un public jeune ou encore pour faire des films sur les triades. Il ne se passe pas grand-chose pour le moment alors travailler en tant qu’occidental est difficile. Le changement viendra de la Chine et le temps nous dire si cela porte ses fruits.

 
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