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Parole à l'équipe (le coeur de la rédaction) |
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David Olivier Vidouze alias DOV
Date d’entrée à la rédaction : début 1999
Je suis entré à la « rédaction » du HKCinemagic au début de l’année 1999, mon travail consistait à critiquer les films qui sortaient sur le tout nouveau support qu’était le DVD. Petit à petit, la critique artistique a pris le pas sur la critique technique et cet aspect est devenu secondaire.
L’arrivée de nouvelles ressources à la rédaction a permis au site de passer de l’âge du biberon à l’adolescence, notamment via le développement de nouvelles idées éditoriales et la création d’un « site frère », le HKCinemagic 2.
Dernière évolution, la mise en ligne il y a quelques années d’une gigantesque base de données cinématographique fédérant autour d’elle critiques de films, de DVD, dossiers thématiques ainsi qu’interviews, et dotée d’une iconographie qui n’a nulle autre pareille sur le web.
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HKCinemagic : Qu’est-ce qui vous a motivé à travailler si sérieusement sur le site ?
Pourquoi celui-là et pas un autre ?
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David-Olivier : Avant tout, un intérêt certain pour le cinéma de Hong Kong et l’envie de le faire partager. Également, en cette fin des années 90, la quasi inexistence de sites francophones consacrés au cinéma de l’ex colonie anglaise. Par la suite, deux éléments ont été moteurs et, sans leur conjonction, nul doute que j’aurais quitté le HKCinemagic : les évolutions techniques qui ont fait grandir le site (merci à Marc, le webdev !) et la convivialité au sein de la rédaction. Enfin, la reconnaissance internationale qu’a acquise le site et qui nous permet aujourd’hui d’être visibles du monde entier en langue anglaise ou française, de pouvoir décrocher interviews ainsi qu’informations exclusives, d’être régulièrement cités parmi les meilleurs sites de la toile (cf. le blog de Bey Logan, par exemple) et d’attirer un nombre important de visiteurs. |
Une des premières critiques DVD sur le hkcinemagic1en octobre 2000 |
HKCinemagic : Quel est votre plus gros souhait pour le HKcinemagic.com ? |
David-Olivier : Poursuivre l’aventure dans la bonne humeur, avec encore plus de collaborateurs, et avoir la possibilité de continuer à développer techniquement le site. |
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HKCinemagic : Evoquez un souvenir lié à votre travail pour le site (rencontre, interview,
voyage, festival, article, recherche, livre, etc.).
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David-Olivier : Ma première rencontre avec une star de la Shaw Brothers, Cheng Pei Pei, à Paris en 2004. Interview l’après-midi et cocktail le soir, une bien belle journée !
La venue de Johnnie To pour sa rétrospective à la Cinémathèque française était également intense. Un grand merci à Van Tuan pour l’organisation et les opportunités qu’il nous a offertes tout au long de cette folle période.
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Arnaud Lanuque, Johnnie To et David-Olivier Vidouze
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HKCinemagic : Comment peut évoluer le site ? Que manque-t-il ? |
David-Olivier :
Si l’on regarde d’où on vient, on ne peut que constater le très long chemin parcouru. Pour autant, en qualité de rédacteur, j’ai mille idées et mille besoins, certains étant du domaine du possible, d’autres du pur fantasme. Bien entendu, personne n’étant salarié par le site, les progrès se font sur notre temps libre et il n’est pas toujours aisé de mettre en œuvre nos « bonnes idées ». |
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HKCinemagic : Qu’est-ce qui vous attiré au cinéma de Hong Kong ? |
David-Olivier : J’ai découvert un peu plus « sérieusement » le cinéma de Hong Kong, à l’occasion de la rétrospective Tsui Hark à la Cinémathèque française (1996). Jusqu’alors, comme beaucoup de spectateurs de mon âge, j’avais croisé sur le petit écran les films de Bruce Lee (œuvres que je persiste à trouver médiocres, le seul génie résidant dans l’artiste martial), ceux de Jackie Chan, quelques épisodes de la série Mad Mission par l’intermédiaire du vidéo-club de mon quartier et, plus récemment, grâce à Canal +, The Bride With White Hair (qui retint mon attention du fait de l’excellente critique de Télérama) ainsi que quelques films de John Woo. Mais à cette époque, ma cinématographie restait essentiellement occidentale, avec une prédilection pour le Hollywood des décennies 30, 40 et 50, le cinéma français des années 30 et de la Nouvelle Vague, et le cinéma italien des années 60.
Jusqu’au jour où un article de Télérama excita ma curiosité : la Cinémathèque française présentait un film hongkongais qui s’apparentait à un remake des « Oiseaux » d’Hitchcock, les volatiles étant remplacés par des papillons… Alors en plein service militaire au Cinéma des Armées (ECPA), je me rendais un soir sur les lieux de la projection accompagné de « compagnons d’arme » et en prenais plein les yeux. Il s’agissait, bien entendu, de Butterfly Murders, un des premiers films de Tsui Hark. J’enchaînais alors les longs métrages (les OUATIC, The Blade, We’re Going To Eat You…) et ne m’en suis pas totalement remis.
Ce qui m’a immédiatement fasciné dans le cinéma hongkongais était une caractéristique perdue depuis près de 40 ans par mon cinéma fétiche, celui qui vient de Hollywood : la propension à réaliser des films purement commerciaux (il s’agit d’un business avant tout) mais sans pour autant laisser de côté la qualité, l’esthétisme et une certaine âme. Pour moi, la proximité d’un opus de la saga des Il était une fois en Chine avec Les Aventures de Robin des Bois (M. Curtiz) est évidente.
Dès lors, ce que j’aimais dans le cinéma américain (dont j’avais une très bonne connaissance), j’allais commencer à le chercher dans le cinéma de Hong Kong. Un nouvel univers cinématographique s’ouvrait à moi !
Un de mes traits de caractère étant l’éclectisme (je passe sans problème d’une comédie musicale de Vincente Minnelli à un film d’horreur de Dario Argento, en passant par un film noir de Jules Dassin et un western d’Anthony Mann), je n’ai pas à proprement parler de genre de prédilection. En revanche, je me fais un devoir de visionner l’intégralité des œuvres de certains réalisateurs qui me passent entre les mains, même si celles-ci sont franchement ratées. Parmi ces metteurs en scène, je peux citer : Tsui Hark, John Woo, Liu Chia Liang, Chu Yuan, Chang Cheh, Ann Hui, Wong Kar Wai… C’est un peu moins vrai pour les acteurs, tant leur rythme de tournage était important au cours des années 80 : il y a encore certains films de Chow Yun Fat ou Maggie Cheung que je ne me suis pas encore décidé à regarder !
A mon avis, pour s’initier au cinéma hongkongais, il faut l’aborder par grandes époques et/ou styles et commencer par celui ou celle avec laquelle on a le plus d’affinités (kung fu old school de la Shaw Brothers pour ceux qui aiment les westerns, mo lei tau (comédies nonsensiques) pour ceux qui aiment l’humour absurde…). Une fois familiarisé avec la culture, la langue, le rythme et les codes, le spectateur peut entamer son voyage au sein d’une filmographie des plus impressionnantes. |
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HKCinemagic : Pourquoi les gens en France et à l’étranger doivent-ils toujours s’intéresser au cinéma de HK ? |
David-Olivier : C’est d’abord au cinéma de Hong Kong d’intéresser les spectateurs en France et à l’étranger, chose qu’il a semble-t-il de plus en plus de difficultés à faire depuis une dizaine d’années. La fuite des principaux réalisateurs et acteurs à l’étranger au milieu des années 90 (certains ayant fort heureusement fait le chemin inverse depuis), la crise financière et l’américanisation de la vie culturelle sont parmi les principales raisons de la baisse de qualité (et de quantité) de la production locale. Aujourd’hui, si quelques beaux films d’art et d’essai côtoient des œuvres commerciales sans âme destinées à l’exportation, il arrive tout de même qu’un ou deux longs métrages sortent du lot et nous surprennent, comme à la belle époque.
Mais le cinéma de Hong Kong ne se limite pas aux nouveautés. Il en reste encore des pans entiers à découvrir, principalement les œuvres produites jusqu’à la fin des années 60. Nous avons été gâtés ces dernières années avec la réédition dans de très bonnes conditions sur support DVD de centaines de films de la Shaw Brothers, certains invisibles depuis leur sortie initiale. Nous avons modestement tenté d’accompagner ces diffusions par l’intermédiaire du forum HKCinemagic, de la base de données, d’articles et critiques. Il reste encore du travail et, si nous en avons la force, nous répondrons présents !
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