Jaycee Chan : Les deux films sont très différents et je vois "Invisible Target" beaucoup plus comme un drame. J'ai eu pas mal de discussions avec le réalisateur Benny Chan quant à la fin du film. Il était uniquement focalisé sur l'explosif final, alors que moi, je regrettais la soudaine disparition des éléments dramatiques.

Que retient-on d'un film: un coup de poing ou une bonne séquence d'émotion ? J'ai vraiment tenu, à ce qu'il y ait plus de drame et moins de baston et c'est à ma demande, qu’on a rajouté ma scène à la fin du film….

Pour l'anecdote, j'ai fait exprès de tomber rapidement à terre vers la fin du film: je n'avais pas envie de figurer dans tous les plans. Une fois à terre, je disparaissais de la plupart des plans rapprochés et j'avais moins à faire (rires).

J'aime beaucoup le résultat final et j'aimerais beaucoup travailler avec Benny Chan à l'avenir. En fait, j'aimerais travailler à nouveau avec tous les réalisateurs avec lesquels j'ai collaborés.

Jaycee Chan : Oui, c'est une carrière, qui me correspond et qui permet de me distinguer un peu du reste de la famille.

L'autre point, c'est que pour réussir dans le show-business hongkongais actuel, il faut être beau – et là, j'ai du pain sur la planche…. C'est un fait; je sais comment faire hurler le public féminin aux concerts, mais ce n'est pas forcément ce que je recherche aux dépens de valeurs plus artistiques. Je n'ai aucune envie de chanter des chansons, que je ne prendrais aucun plaisir à chanter. Je connais certaines personnes, qui ne prennent aucun plaisir à chanter leur répertoire et qui jouent un "personnage", qui ne leur correspond pas du tout. D'autres – au contraire – chanteront n'importe quoi pour connaître leur quart d'heure de gloire; c'est encore pire ! Jamais je ne ferai une chose pareille.