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CTV avait déjà sorti As Tears Go By, premier film de Wong Kar-Wai, sur support DVD en août 2005. Alors sous quels prétextes le proposer à nouveau, moins de 3 ans plus tard, aux amoureux du cinéaste culte hongkongais ? Deux arguments de poids : une version longue restaurée de l’œuvre et un entretien inédit avec le réalisateur.
CTV a-t-il tenu ses promesses avec cette seconde édition ? Les améliorations techniques et éditoriales justifient-elles le rachat ?
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| support |
- Editeur : CTV
- Distributeur : TF1 Vidéo
- Boîtier digipack cartonné
- Zone : zone 2
- Face unique / double couche.
- Langues : cantonais DD 2.0, DD 5.1 ou DTS
- Sous-titrage : français
- Chapitré : oui
- 1 dvd : le film et les suppléments
- Date de sortie du DVD : 7 mai 2008
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| Image |
| - Format du dvd : 16/9 compatible 4/3 en 1.85.
- Qualité de l'image : Le master utilisé par CTV dans l’édition précédente était un véritable cauchemar pour le spectateur. Arrière-plans qui fourmillaient, couleurs peu naturelles, multitude de points blancs, griffures et salissures… une horreur ! Pour cette nouvelle édition, CTV utilise un nouveau master bien plus propre, cadré différemment (on perd de l’image à un endroit et on en gagne à un autre), plus lisse (à tel point que parfois les détails des visages – comme le grain de peau – disparaissent) et plus long d’une minute et quarante secondes ! Si la compression n’est pas tout le temps optimale (la gestion de la photographie d’Andrew Lau est parfois difficile), elle rend justice au nouveau master. La mention « restaurée » sur la jaquette n’est pas un leurre, on ne peut que constater l’amélioration apportée à la qualité de l’image.
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| Son |
| - Son : cantonais DD 2.0, DD 5.1 ou DTS
- Langues : version originale cantonaise avec sous-titres français optionnels.
- Qualité du son : le film a été tourné en mono et l’on ne pourra que déplorer le fait qu’il n’ait pas été restauré. Le DD 5.1 et le DTS ne sont pas les formats d’origine et ne sont qu’un simple portage du mono. A ce titre, ils ne satisferont pas les amateurs de « gros son » (mais il est vrai que le film ne s’y prête pas vraiment).
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| Suppléments |
- Un menu animé avec la version hongkongaise du tube « Take my breath away » en fond sonore.
- 12 chapitres répartis sur 3 menus
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| - « Nos années triades : entretien avec Gérard Delorme », d'une durée de 16 minutes. Critique cinéma au magazine Première, Gérard Delorme analyse la place de As Tears Go By dans la filmographie de Wong Kar-wai et le fait que beaucoup de spectateurs l'ont découvert rétrospectivement, après avoir porté aux nues In the mood for love et 2046. Il revient sur le genre du polar urbain, né à la fin des années 80 et sous influence John Woo, et sa prise en main par Wong Kar-wai le temps d'un film de commande transcendé avec maestria. L'entretien est sympathique et permettra aux nouveaux venus de replacer As Tears Go By dans son contexte. Ce bonus était déjà présent dans l’édition précédente de CTV. |
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| - « WKW 80 : entretien avec Fathi Beddiar », d'une durée de 13 minutes. Critique cinéma au magazine Mad Movies, Fathi Beddiar s'est lancé comme un défi : nous dire le plus de choses sur As Tears Go By et Wong Kar-wai, en citant le maximum de titres de films (on va jusqu'au Dead End Street de William Wyler !), de professionnels de la profession et en reprenant son souffle le moins possible. Sympathique, drôle mais… un peu fatiguant ! Ce bonus était également présent dans l’édition précédente de CTV. |
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- « Entretien inédit avec Wong Kar-Wai », d’une durée de 12 minutes. Comme toujours affublé de ses désormais légendaires lunettes noires, Wong Kar Wai revient sur la genèse de As Tear Go By qui devait, à l’origine, être un chapitre de la trilogie qu’il avait écrite avec – et pour – Patrick Tam. Ce dernier n’en tournera que le troisième en 1987, The Final Victory. Les deux réalisateurs envisageaient cette suite de films comme le récit de la vie d’une bande de « loosers » qu’on aurait retrouvé à divers stades de leur vie. Wong Kar-Wai explique ensuite la place prépondérante qu’occupe pour lui l’écriture du scénario et le besoin vital qu’il a de visualiser les événements lorsqu’il est en pleine rédaction. Il souligne le nombre impressionnant de débutants présents sur le tournage en plus de lui (Maggie Cheung, Andy Lau, Jacky Cheung...) et rend hommage à Andrew Lau, jeune directeur de la photographie dont Christopher Doyles’est ouvertement inspiré. Un bonus court mais intéressant.
- La bande annonce originale d’As Tears Go By. |
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| conclusion |
As Tears Go By, malgré son statut d'œuvre de commande, porte déjà en lui les pièces maîtresses qui composeront, petit à petit, le puzzle de l'univers Wong Kar-Wai. A ce titre, il est un élément indispensable de la filmographie du réalisateur hongkongais le plus « mode » et « arty ».
On aurait pu crier à la basse manœuvre commerciale avec la sortie de cette « édition prestige » de As Tears Go By, être énervé de découvrir en vente, moins de trois ans avant le premier, un nouveau DVD de cette œuvre attachante de Wong Kar-Wai. Mais CTV ne nous ment pas et propose une édition dotée d’un master restauré (et plus long d’une minute quarante) qui réussit à nous faire oublier le massacre de la version précédente (voir notre test comparatif dans la page suivante de ce test). Cerise sur le gâteau, la liste des suppléments initiaux s’enrichit d’un (court) entretien avec le réalisateur décontracté et loquace.
Un achat recommandé. Attention aux étourdis : sur la jaquette de l’édition prestige, nous retrouvons Andy Lau et Maggie Cheung enlacés sur fond noir ; sur l’ancienne édition, ils sont dans la même position mais sur fond blanc !
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