Hong Kong Cinemagic
Version française English version
 Critiques   Forum   Facebook  
 Personnes
 Films
 Studios
 Lexique
 Vos réglages

Rech. HKCine
Utiliser la Recherche Google
>> Aide

 Réalisateurs
 Acteurs
 Techniciens
 Producteurs

 Arts martiaux
 Action / Polar
 Comédie
 Drame & Opéra
 Catégorie 3

 Shaw Brothers
 Comptes rendus
 Industrie du film
 Culture et société

 Tests DVD Z2 VF
 Tests DVD SB Z2
 Autres Tests DVD
 Bibliographie
 Guide d'achat

 La Catégorie 3
 Héros handicapés
 Le Japon et HK
 Index des Archives

 BOF & Musique
 PDF & E-books
 Livre d'or VIP

 Plan Du Site
 Archives des éditos
 Aide à la Navigation
 Rédaction
 Historique
 Liens Web
 Le ciné HK et nous
 Livre d'or
 Remerciements
 HKCinemagic 2

Statistiques :
11630 Films
19215 Personnes
1448 Studios
230 Articles
82 Interviews
155 Tests DVD
32452 Captures DVD
3722 Vidéos
Entretien Patrick Tam: un réalisateur en exil
After This Our Exile, Fu Zi 4/5 - Page 5
Infos
Auteur(s) : Gina Marchetti
David Vivier
Thomas Podvin
Date : 28/6/2007
Type(s) : Interview
 
 Liens du texte  
Films :
After This, Our Exile
Nomad
 
< Précedent
Page 4 : Exil en Malaisie
 
Suivant >
Page 6 : Nourriture riche


HKCinemagic : Qu’est-ce qui vous pousse à faire des films : votre intérêt pour les personnages ou votre conception visuelle du film ?
Patrick Tam : C’est mon huitième film. Les sept premiers ont été réalisés il y a dix sept ans, et j’avais exprimé mes réserves sur mes travaux passés car je ne m’impliquais pas profondément sur les personnages ou les émotions. Je vois maintenant mes travaux précédents comme des exercices pour apprendre le cinéma. J’essaye d’expérimenter le langage cinématographique dans mes films. Je ne suis pas particulièrement intéressé par le sujet des précédents films, à part peut-être NOMAD (1982). A cette époque, je ne passais pas beaucoup de temps sur le scénario à cause des conditions de production. J’étais toujours pressé, et je n‘avais pas de temps suffisant pour le peaufiner avant le tournage.

AFTER THIS OUR EXILE est différent. La première version du script était complètement terminée avant le tournage, il y a dix ans en fait. Dans ce film, je tente de me focaliser sur les personnages, car je m’aperçois de mon manque de compréhension ou de recherche sur mes personnages dans mes précédents films. J’étais distrait par le visuel et le langage cinématographique, ce qui ne suffit pas pour faire un bon film. Alors j’ai tenté de rééquilibrer cela dans AFTER THIS OUR EXILE. Depuis je passe beaucoup de temps sur le script et je comprends absolument ce qui se passe, je me concentre plus sur les personnages. Bien sûr, il y a toujours mon style. Ce n’est pas que je ne me concentre que sur les personnages et ignore l’aspect visuel. Je vois plus cela comme un équilibre -- comme la chair et le sang – l’équilibre entre la forme et le fond, qui peuvent être associés avec de l’émotion. C’est pourquoi ce film fut une expérience heureuse.

Le livre qui m’inspire le plus est celui de Robert Bresson : « Notes sur le Cinématographe ». Son second paragraphe, son point de vue essentiel est mon slogan : « vous devez être précis dans chaque détail ». Car quand vous créez un travail, il faut faire attention à la structure et au positionnement de tous les éléments artistiques --musique, lumière, jeu, tout. Vous devez placer tous ces éléments, les intégrés, structurés et positionnés aux bons endroits de la structure complète. Comme une machine, si cette vis n’est pas au bon endroit, la machine ne fonctionne pas. Je suis donc méticuleux. C’est une bénédiction si j’ai pu contrôler 90% des éléments sur ce dernier film. Je laisse 10% aux accidents. Je planifie tout. J’ai déjà tout le film en tête avant le début du tournage. Je suis assez heureux du résultat. Il se peut qu’il y ait encore quelques défauts ou quelques scènes qui auraient pu être meilleures, mais je ne vais pas vous en parler. Il y a une ou deux scènes où l’impact émotionnel ne donne pas exactement ce que je souhaitais. Elles pourraient être plus fortes ou plus précises, mais cela reste assez proche de ce que je voulais faire.

Cela m’a seulement pris un mois et demi pour terminer le montage intégral du film. Car je devais organiser tous les plans au préalable, la mise en scène est très importante pour moi. C’est l’âme du travail cinématographique. J’ai passé beaucoup de temps à trouver les lieux de tournage. Je n’ai pas laissé le producteur conseiller des endroits. J’y suis allé moi-même avec l’équipe, pour dénicher ces lieux. Je connais la Malaisie depuis 1995, j’aimais chaque endroit. J’aime vraiment ces lieux. Si je n’avais pas travaillé sur le film, j’y serais resté. Vous n’utilisez pas un lieu avec légèreté pour votre film ; vous devez le ressentir. J’ai étudié chacun de ces endroits pendant longtemps, réfléchissant à différents angles, avec la mise en scène en tête, comment j’allais bouger la caméra, de quel angle je filmerais l’architecture. C’est bien préparé. Je n’utilise pas de story-board. Je n’en ai pas besoin. Je prends juste des notes et fais une liste des plans. C’est très précis en fait. Quand on arrive au montage, j’assemble tout cela. Je ne fais pas de montage préliminaire. Je fais le montage final de chaque scène dès le départ.


Patrick Tam sur le tournage de After This Our Exile
HKCinemagic : Vous deviez donc garder beaucoup de choses en tête…
Patrick Tam : J’étais plutôt à l’aise. Je n’ai senti aucun stress ou pression à travailler sur ce film. Quand nous étions sur le montage, mon assistante-monteuse n’avait pas à compléter en juxtaposant ce plan avec un autre. Elle avait juste à assembler les plans selon ce que j’avais tourné. C’est un procédé d’amélioration d’une image à la fois, en plus ou en moins. Nous passions plus de temps à faire des expériences avec les images à l’unité. Avec le montage vidéo, il est très facile de couper une image ici ou d’en ajouter une là. Nous avons fait ce type de tests en étant aussi précis que possible.
 
HKCinemagic : Parlez-nous de l’évolution de votre style depuis ces années.
Patrick Tam : Je ne vois pas beaucoup de différences en terme d’usage du langage cinématographique ou de mes prises de position. Ma méthode de travail reste la même. Je choisis mon propre espace, tous les extérieurs ; je travaille sur la mise en scène, je prépare la liste des plans, je monte le film, c’est toujours le même procédé. Cette fois-ci, le scénario est plus détaillé. C’est la grande différence entre ce film et les précédents. Concernant la forme, vous pouvez trouver le même style depuis des années.
 
Page :  1  2  3  4  5   6  7  8  Top
Précedent :
Page 4 : Exil en Malaisie
Suivant :
Page 6 : Nourriture riche

 Publicité avec Google AdSense   Participer au site   Contact   FAQ   Utilisation contenu du site   Disclaimer   Rapport d'erreur  
copyright ©1998-2013 hkcinemagic.com