HKCinemagic :
Dans Ballistic Kiss, vous êtiez sous la direction de Donnie Yen.
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Jimmy Wong : Oui, Donnie est en fait un de mes très bons amis. Je l'ai rencontré juste avant le film et nous nous sommes bien entendu, on a parlé et sommes devenus amis. Le film avait du potentiel, mais on manquait d'argent. C'était sa seconde réalisation mais ce n'était pas la meilleure période de sa carrière. Le début était intéressant mais vers le milieu et la fin, le budget fut explosé et la fin fut coupée. On avait des conversations comme : "Doit-on filmer cette partie du film ?" Je pense que c'est un des films qu'il souhaite refaire ou améliorer.
Annie Wu et Jimmy Wong dans Balistic Kiss |
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HKCinemagic : On a entendu parler de problèmes sur le plateau entre Donnie Yen et Annie Wu puisqu'elle ne parle pas anglais.
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Jimmy Wong : C'était une partie des problèmes. Les rapports entre eux auraient sûrement pu être meilleurs. |
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HKCinemagic :
En ce qui vous concerne, comment était le film pour vous ?
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Jimmy Wong : Ca allait. J'ai juste interprété mon rôle. Je sais que c'était dur pour lui [Donnie Yen] de faire ce film donc j'ai essayé de l'aider du mieux que j'ai pu. On avait honte de ne pas avoir pu faire un grand final. Il avait des idées pour l'action à la fin, mais il n'a jamais pu les réaliser.
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HKCinemagic : Comme Donnie est votre ami, vous ne lui avez pas demandé de jouer un autre rôle pour changer un peu de vos rôles de mauvais garçon ?
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Jimmy Wong : Non, mais il n'y avait pas vraiment d'autres rôles dans ce film. Cela ne me dérange pas d'être le méchant du moment que c'est bien écrit. Souvent, à Hong Kong, la façon d'être un "bad guy" est juste d'être extravagant. Ca n'a pas de sens ! Vous n'aimez peut-être pas cela, mais une fois sur le plateau, tout le monde vous dit : "Vous devez le faire !" |
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HKCinemagic : Vous avez aussi participé à une production indépendante appelée Slow Fade. Peu connue, mais avec de nombreuses qualités. |
Jimmy Wong : C'est plutôt une œuvre artistique. La seule chose avec ce script c'est qu'il était en anglais. Puis traduit en chinois. On perd quelque peu du style avec la traduction. Car le réalisateur est un peu comme moi, il a grandi ailleurs, son chinois est bon mais pas génial. |
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HKCinemagic : Votre incarnation du tueur est très convaincante. Je voulais savoir si vous aviez préparé le rôle avant le tournage. |
Jimmy Wong : J'ai eu plus de temps pour me consacrer au film. Et j'ai apprécié travailler dessus, il y avait une bonne équipe. Le réalisateur [Daniel Chan Fai] est un ami et nous avons souvent discuté du scénario. Et j'ai travaillé sur la transcription. J'ai été très impliqué dans la production. J'ai beaucoup aimé faire cela. Dans ce film il avait plus de marge pour mon interprétation. Il était un tout jeune réalisateur et plus enclin à me laisser développer mon jeu. |
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HKCinemagic : Et qu'en est-il de Miles Apart, le premier film de Michael Wong ? |
Jimmy Wong : Miles Apart, c'est la même chose que pour le film de Donnie Yen. Des problèmes de budget. La prochaine fois, nous ferions mieux de commencer par la fin ! (Rires) J'y ai participé car Michael est un ami. Il m'a contacté et m'a proposé le script. Il y avait beaucoup de bonnes choses dedans, mais le script souffrait aussi d'un manque d'expérience. J'en ai parlé à Michael et il pensait la même chose. Il a un autre script sur lequel il veut travailler ; on verra bien. Miles Apart a du potentiel... Et il avait de gens biens pour l'aider, comme son frère Declan... Je suis sûr que le prochain sera beaucoup mieux. |
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HKCinemagic : Cependant, on sent qu'il y a mis tout son cœur. |
Jimmy Wong : Oui, il a fait de son mieux, a travaillé avec les bonnes personnes, mais malheureusement le film tombe à plat. |
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HKCinemagic :
Vous souvenez-vous de comment il a partagé les tâches avec Gary Mak ? |
Jimmy Wong : L'autre réalisateur ? Je me souviens qu'il était toujours là lors de mes scènes, mais je ne me souviens pas bien de comment ils ont réparti les tâches. Bien sûr, quand c'est votre premier film et que vous réalisez vous-même, vous avez besoin d'aide. |
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HKCinemagic : Quelles genres d'instructions vous donnait Michael Wong ? |
Jimmy Wong : En gros, je devais avoir l'air cool devant la caméra (rires). Il voulait que j'ai l'air d'un membre moderne des gangs. Ce genre de style. |
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HKCinemagic :
Un mot sur Phantom of Snake pour lequel Jade Leung a dit que visuellement c'était intéressant mais que le film était ennuyeux. Qu'en avez-vous pensé ?
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Jimmy Wong : Oui, je pense que le film était vraiment ennuyeux. Le réalisateur avait des idées visuelles, c'était un directeur artistique, mais l'histoire était très fade. Il n'y avait pas beaucoup d'histoire… Je dois dire qu'il y a des films, qu'importe les efforts, ça ne fonctionne pas (rires). J'ai laissé tomber pour celui-là ! |