Pour qui connaît l'oeuvre originale, il paraît évident qu'en réaliser une adaptation n'est pas chose aisée. Donner vie à l'écran à toute une flopée de personnages fantastiques dotés de pouvoirs surnaturels relève du défi. C'est à cette tâche que s'est attelé Ho Meng Hua, réalisateur connu pour son sens du spectacle, en 1965 pour la Shaw Brothers. Il va mettre un an pour réaliser l'adaptation, l'équipe concevant elle-même les effets spéciaux avec les moyens disponibles à l'époque.
The Monkey Goes West (1966) The Monkey Goes West, premier film de la série, sort en 1966 et remporte un franc succès en Asie. Cette oeuvre délicieusement naïve, avec des personnages évoluant dans de magnifiques paysages et décors aux couleurs chatoyantes, ne manque pas de charme car elle allie intelligemment tous les ingrédients qui la destinent à être un pur divertissement : des personnages populaires, une intrigue qui privilégie l'aspect “aventure” du roman, un côté comédie surtout basé sur le personnage de Zhu Bajie (Peng Peng) et son antagonisme avec le singe (Yueh Hua) ainsi que des passages chantés. Tout est fait pour que le spectateur s'évade l'espace de presque deux heures aux côtés de Tripitaka et de ses compagnons de route dans un monde qui sort de l'ordinaire, face à un spectacle qui n'a comme seule prétention que celle de distraire.
L'histoire débute au moment où le moine (Ho Fan) part en quête des soutras, il est donc fait abstraction de la naissance surnaturelle du singe, de son accession à l'immortalité et de ses aventures dans le Royaume Céleste, laissant aussi de côté quelques explications qui ne semblent pas nécessaires à un public familiarisé avec l'histoire des personnages.
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