La Pérégrination vers l'Ouest ou Voyage en Occident (Xi You Ji ??? ) est un ouvrage du XVIème siècle attribué à Wu Cheng ‘en, lettré chinois de la dynastie Ming.
L'œuvre s'inspire bien sûr de récits populaires antérieurs concernant le Roi Singe mais aussi du voyage du moine Tripitaka (ou Sanzang ?? ) parti chercher en Inde les écrits bouddhiques au VIIème siècle. Mais ce voyage n'est qu'une infime partie de ce qui compose la trame du roman. En effet, l'auteur s'est beaucoup inspiré du folklore en ce qui concerne les fantômes, démons et autres monstres.
Le Générique animé de The land Of Many Perfumes (1968) Composé de 100 chapitres, le Xiyou Ji nous narre les aventures de Tripitaka et des ses trois disciples Sun Wukong ( ??? ), Zhu Bajie ( ??? ) et Sha Wujing ( ??? ). L'histoire s'ouvre sur la venue au monde du singe, né d'un œuf de pierre fécondé par le Ciel et la Terre et les chapitres suivants nous content sa rébellion contre l'ordre céleste ainsi que sa soumission qui survient à la suite de son face à face avec le Bouddha du paradis de l'Ouest . Ensuite, l'auteur nous présente l'histoire de Tripitaka ainsi que les évènements qui ont motivé son départ. La rencontre entre les deux protagonistes, le singe et le moine n'a lieu qu'au chapitre XIV. Alors, commence la grande aventure du Voyage vers l'ouest, succession au fil des chapitres de rencontres avec des créatures démoniaques, montres ou esprits malfaisants, toujours basées sur le même schéma : les voyageurs sont face à un obstacle, ne sont pas capables d'en venir à bout, ce qui conduit généralement à l'enlèvement de Tripitaka, qui finit par être libéré grâce à l'ingéniosité de ses disciples (notamment du Singe).
L'œuvre a évidemment un aspect satirique que l'on ne peut ignorer, rappelons que la bureaucratie céleste est en Chine le juste reflet de celle en vigueur dans le monde des mortels ; histoire empreinte des valeurs bouddhiques aussi, on y voit dans certains épisodes ressurgir la rivalité opposant bouddhistes et taoïstes ; roman d'aventure contant les péripéties d'une quête ; et tant d'autres choses… On ne saurait limiter le Xiyou Ji à l'un ou l'autre de ces aspects, il est beaucoup trop riche et complexe pour se soumettre sagement aux analyses.
La Pérégrination vers l'Ouest bénéficie donc d'une aura d'oeuvre hors du commun, grace à un mélange de merveilleux et d'absurde qui lui confère une poésie particulière, subtil mariage de profondeur et de futilité, une plaisanterie qui allie impertinence et lyrisme. |