1/ The Mission de Johnnie To (1999)
Dès l'annonce du projet et la sortie de la bande annonce ce film m'a enthousiasmé. Le résultat fut à la hauteur de mes espérances. Bien sûr le casting et le style y sont pour beaucoup. Même si le scénario est un peu bancal entre les deux premiers tiers et le dernier tiers du film et que la connivence des 5 porte-flingues, bien que montrée et démontrée, ne fonctionne pas toujours, Johnnie To réussit à vendre un film cool et prenant qui repose sur des pauses et dénué de gunfights Wooiens. Un modèle de cinéma qui malheureusement a fait peu d'émules dignes d'intérêt.
2/ Time and Tide de Tsui Hark (2000)
Le duo formé par le jeune Nicholas Tse et le Jon Bonjovi taiwanais, Wu Bai, n'est pas toujours très équilibré, mais les scènes d'action, la réalisation, le montage et le cadrage font passer tout le reste. Librement inspiré du Chacal (Michael Caton-Jones, 1997) avec Bruce Willis et Richard Gere, T&T offre une galerie de personnages punks et politiquement incorrects. Le tempo du film, associé à des scènes de combats en rappel spectaculaires et excitantes, justifient plusieurs visionnages du film.
3/ Legend of Zu de Tsui Hark (2001)
Le monde infographique créé pour mettre en image une histoire de wuxia issue de la littérature classique du genre est tellement dense et riche que de multiples visionnages de l'œuvre sont nécessaires, comme pour T&T. Les thèmes bouddhistes et taoïstes, parfois durs à saisir, ne gâchent rien au film souvent décrié comme une coquille vide. C'est dommage, même si les acteurs ont une palette d'émotions « neutre » comme le veut leur personnage, les sentiments passent quand même. Si Stormriders est le premier film de HK à inclure beaucoup d'effets spéciaux numériques, Legend of Zu de Tsui Hark est LE film qui a réussi à recréer avec brio le monde imaginaire du Jiang Hu.
4/ Election 2 de Johnnie To (2006)
Avec le diptyque Election, Johnnie To signe une œuvre mature et politique où le script et le jeu d'acteur, ainsi que le suspens et la tension dramatique, l'emportent sur l'action et la violence, caractéristiques chères au cinéma de HK. Ce polar post-Infernal Affairs s'inscrit dans la continuité de la tendance amorcée par la trilogie policière initiée par Andrew Lau et Alan Mak. To permet aussi à des plus jeunes, Nick Cheung et Louis Koo, de partager l'affiche avec des acteurs plus accomplis comme Simon Yam et Tony Leung Ka Fai. Election 2 qui permet la montée en puissante du personnage et de l'acteur Louis Koo est également une analyse très pertinente des relations entre HK et la Chine Populaire du point de vue des triades, mais aussi sous l'angle de la société et des relations d'affaires.
5/ In The Mood for Love de Wong Kar-wai (2000)
Tout dans ce film, du casting à la musique, mise en scène, décors etc, confine à la beauté et la réminiscence d'une époque et d'un lieu révolus, le Shanghai des années 1960. Porté par un Tony Leung Chiu Wai et une Maggie Cheung magistraux, de ce film suinte une nostalgie envoûtante qui donne le frisson. Un autre de ses atouts est d'être accessible à tout spectateur occidental non habitué au cinéma chinois d'action ou d'art et essai.
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