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De l'intérêt du cinéma d'arts martiaux
Kung Fu et Pédagogie 1/1 - Page 3
Infos
Auteur(s) : Laurent Henry
Date : 1/7/2000
Type(s) : Reflexion
 
 Liens du texte  
Personnes :
Lau Kar Leung
Films :
Le Maître Chinois
Lexique :
Wong Fei-hong
 
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Si la violence est un thème commun à de nombreux genres, l'une des spécificités des arts martiaux, est d'avoir développé le thème de la pédagogie comme aucun autre genre ne l'a fait avant lui. Il faut dire que les arts martiaux s'enracinent dans une longue tradition qui mêle l'art du combat et philosophie. Ils exigent à la fois des compétences physiques et techniques, mais aussi la connaissance et le respect d'une éthique de vie.

Les réalisateurs, souvent eux même adeptes des arts martiaux, n'ont pas manqué d'exploiter cet aspect de leur art. C'est ainsi qu'ils ont très souvent mis en scène des récits d'initiation. Une bonne partie du film est alors centré sur l'apprentissage du héros. Exercices physiques et réflexion y sont les principaux ingrédients, et le spectateur découvre l'évolution un entraînement rigoureux où se mêlent échecs et réussites.


Jackie Chan / Wong Fei-hong dans Drunken Master

 

Les films d'arts martiaux comptent sans doute parmi les plus beaux hommages rendus à l'apprentissage. Ainsi dans Le Combat des maîtres de Liu Chia Liang, le spectateur assiste aux difficiles séances d'entraînement instituées par les moines de Shaolin. Pour apprendre la maîtrise du bâton, le jeune Wong Fei-hong doit tourner le bout de celui-ci autour de la circonférence d'une petite assiette. L'assiette en question étant accrochée à un poteau, elle tombe et se brise, si le geste de l'élève manque de précision. Et Wong Fei-hong en cassera de la vaisselle ! Il lui faudra 9 mois pour maîtriser la technique, soit un mois de moins que son maître. Les films ne cherchent en effet jamais à cacher la difficulté de l'apprentissage. Si pour des raisons pratiques, les cinéastes ont recours à l'ellipse, ils soulignent systématiquement les échecs, les renoncements, les sursauts d'orgueil, des élèves. En outre l'enseignement ne se limite jamais à un savoir de techniques. L'élève apprend également la patience, à mieux se connaître en découvrant ses possibilités, mais aussi ses limites.

Dans ce contexte d'apprentissage, le maître joue un rôle capital et les films d'art martiaux n'ont pas manqué de mettre en scène la relation complexe et ambiguë qui lie le maître à l'élève. Parce qu'il est son père ou un proche parent, ou bien parce sa réputation est prestigieuse, le maître est fondamentalement respecté par l'élève. Mais dès que l'entraînement commence, la relation évolue très rapidement vers la haine. En effet, le maître impose à l'élève des exercices difficiles, voire inhumains, comme le dénonce Drunken Master.

Une scène d'entrainement dans Prodigal Son
Lam Ching-ying et Yuen Biao dans Prodigal Son

 

Régulièrement humilié et brimé par un maître qui semble plus l'exploiter que lui enseigner les arts martiaux. Une situation régulièrement reprise par les réalisateurs consiste à montrer le maître se reposer, tandis que son élève exécute de douloureux exercices physiques. Et pourtant, cette attitude constitue une mise à l'épreuve qui permet en fait de faire des progrès à l'élève. Celui-ci devient bientôt en mesure de défier le maître. C'est alors une relation de rivalité qui s'instaure. Ainsi dans le Combat des maîtres , Lu Acai, autorise son élève, Wong Fei-hong, à partir venger un des ses amis tué par un brigand, le jour où il sera capable de lui faire lâcher sa pipe. D'abord maladroit, Fei-hong parviendra à devenir de plus en plus dangereux jusqu'au jour où il réussira à battre son maître. Désormais l'élève est l'égal du maître. La haine a complètement disparu puisqu'il a compris tout le bienfait qu'il a pu tirer d'un enseignement qui semblait au départ tyrannique et inhumain.

Cette mise en scène de l'enseignement des arts martiaux est également un moyen pour les artistes martiaux de présenter au spectateur leurs arts et leurs techniques. Bien souvent un l'entraînement est l'occasion de nommer et d'exécuter différentes postures. Dans Drunken Master par exemple, les 8 mouvements de la boxe de l'homme ivre, sont exécutés pour la montrer au spectateur. Bien évidemment, ces démonstrations n'ont pas valeur d'enseignement, elles ont avant tout pour but de garder vivant dans l'esprit du public la richesse d'un art traditionnel.

Sammo Hung, puni !
Sammo Hung est entraîné à la dure !

 
 
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