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Deauville Asia 2007
Drame et force 1/1 - Page 2
Infos
Auteur(s) : Bastian Meiresonne
Date : 14/4/2007
Type(s) : Compte rendu
 
 Liens du texte  
Personnes :
Soi Cheang Pou Soi
Jacob Cheung Chi Leung
Aaron Kwok Fu Sing
Andrew Lau Wai Keung
Andy Lau Tak Wah
Tony Leung Ka Fai
Patrick Tam Kar Ming
Johnnie To Kei Fung
Derek Yee Tung Sing
Donnie Yen Chi Tan
Wilson Yip Wai Shun
Films :
After This, Our Exile
The Avenging Fist
Battle Of Wits
Crazy Stone
Divergence
Dog Bite Dog
Dragon Tiger Gate
Election 1
Home Sweet Home
My Mother Is A Belly Dancer
Nomad
Protégé
Sha Po Lang
The Shoe Fairy
Studios :
Focus Films Co.
Lexique :
Nouvelle Vague
 
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 Notes  
Remerciements au festival Deauville Asia.


le drame de l'humanite

A l'opposé, le dernier film de Li Yu (Dam Street), Lost in Beijing, s'éloigne totalement de ses précédents histoires ancrées dans une Chine plus traditionnelle pour se frotter au genre actuellement très populaire des films urbains, dont le succès (international) de Curiosity kills the cat a ouvert la brèche. Lost in Beijing est un ménage à quatre, une comédie d'amour assez acerbe, qui finit par tourner au drame. Soit une jeune masseuse se découvrant enceinte après avoir été abusée par son patron. Son petit ami – qui se pourrait également être le père – va profiter de la situation de confusion pour exiger une forte somme d'argent avant de carrément emménager chez le patron. Bien évidemment cette cohabitation ne sera pas sans conséquences pour les uns et les autres…Excellemment interprété, notamment par Tony Leung Kar-fai, Lost in Beijing avait fait grand bruit au cours du dernier Festival de Berlin pour ne pas s'être soumis à l'obligatoire visionnage par le comité de censure, qui a d'ailleurs exigé des coupes franches des trois scènes d'amour présentes dès le début du film. La suite ne défraye pourtant en rien la chronique, en restant une plaisante comédie au finale un brin trop dramatique.

L'autre comédie de mœurs présente au Festival célébrait le retour sur le devant de la scène de l'un des fers de lance de la Nouvelle Vague Hongkongaise de la fin des années 1970, début des années 1980, Patrick Tam. Après une brillante carrière télévisuelle, ce dernier avait choqué l'industrie par ses audacieux films fortement influencés par la Nouvelle vague – surtout – Japonaise, mettant en scène des jeunes acteurs sous l'œil inquisitrice d'une caméra privilégiant les décors naturels au détriment des studios (voir Nomad). Prenant sa retraite anticipée en début des années 1990, il avait embrassé une carrière d'enseignant en Malaisie. C'est d'ailleurs dans ce pays d'adoption, qu'il a tourné son nouveau film, After this our Exile, l'histoire dramatique d'un père voyou, tiraillé entre ses petites combines et la garde de son jeune garçon. Disponible dans une version raccourcie pour les besoins de son exploitation en salles hongkongaises, le Festival de Deauville a eu le bon goût de diffuser la version longue, bien plus explicite concernant certains détails de la relation entre les différents protagonistes principaux. Aaron Kwok assure à lui seul l'entière réussite de ce film. L'ancien chanteur pour midinettes tente depuis quelque temps un changement radical de son image d'idole. Après son honorable prestation dans le très sous-estimé Divergence, il est cette fois totalement convaincant dans le rôle – pas facile – de jeune père paumé.


After This Our Exile

Une interprétation à mille lieues au-dessus de celle d'une autre vedette de la variété hongkongaise, roi incontesté du show-business, Andy Lau. En une carrière longue d'une vingtaine d'années aux innombrables albums et près de deux cents films, impossible de passer à côté de cette superstar. En revanche, sans doute trop préoccupé par ses très nombreux rôles à jouer (dont le dernier est de vouloir redonner un nouveau souffle à l'industrie hongkongaise et de soutenir de jeunes talents asiatiques par le biais de sa société de production "Focus Films", responsable de la première vague des "First Cuts", dont My mother is a Belly Dancer, Crazy Stone, Shoe Fairy, …), ses récentes interprétations laissent quelque peu à désirer. Passant totalement à côté de son personnage dans le Protégé de Derek Yee, il ne convainc guère mieux dans le rôle de Ge Li dans l'adaptation du manga Bokkou, Battle of Wits. L'histoire est celle d'un guerrier Mozi protégeant une petite ville fortifiée des attaques de l'armée adverse. Pour sa défense, il faut avouer, que les nombreuses situations très clichées imaginées par le réalisateur Jacob Cheung, mieux inspiré sur des drames intimistes, tels que Intimates , ne sont pas là pour l'aider. Le réalisateur semble submergé par la mise en scène de ses scènes d'action d'autant plus réussies, qu'elles minimisent les effets spéciaux (sauf dans le cas des flèches, de la multiplication à l'écran de l'armée adverse et d'une scène totalement ratée d'un cheval grillé vif) pour une approche plus naturelle.

A l'inverse, dans The Go Master alors que l'interprétation de Chang Chen est brillante, la mise en scène de Tian Zhuangzhuang est totalement insipide. Le controversé réalisateur pour avoir osé signer le magnifique Cerf-volant bleu , s'attaque à la biographie du maître du jeu du go (échecs japonais), Wu Qingyuan. Décidant de faire l'impasse quasi-complète sur le jeu de société, il ne s'attache pas non plus au personnage en lui-même, laissant des nombreuses zones d'ombre sur sa vie mouvementée. En fait, il décide d'illustrer quelques moments clés fortement politisés de la vie du maître, pour tenter de dresser quelques maladroits parallèles entre la stratégie du jeu de go et les stratégies politiques. L'exercice est totalement vain.

 

La force de l'humanite

Au contraire, Dragon Tiger Gate ordonne le repos total des méninges de ses spectateurs. Attendu comme le loup blanc par les nombreux fans de SPL, la précédente collaboration entre le réalisateur Wilson Yip et le chorégraphe/acteur Donnie Yen, Dragon Tiger Gate s'avère une déception dans la droite lignée d'un Avenging Fist d'Andrew Lau. De la bande dessinée d'origine hongkongaise ultra-violente (du moins à ses débuts), les scénaristes n'en gardent quasiment rien. Ils rajoutent une pauvre intrigue à deux balles, affublent leurs protagonistes de monstrueuses perruques et osent même confier au quadragénaire Donnie Yen le rôle d'un djeunz d'une vingtaine d'années. Pour qui aura vu la bande d'annonce, aura vu l'essentiel des scènes d'action – le reste n'est fait que de poses ridicules des personnages principaux. Un incroyable gâchis de talents.

A l'inverse, Dog Bite Dog calme son monde avec son explosion de violence dans le pur style des meilleures productions hongkongaises de la fin des années 1980 début 1990. On peut constater un phénomène assez intéressant actuellement au sein de l'industrie hongkongaise : alors qu'une majorité de professionnels font les yeux doux aux chinois pour espérer tourner des œuvres édulcorées au goût de leurs investisseurs, une autre génération fait son apparition pour signer – au contraire – des œuvres sans concession. Parmi eux, Johnnie To, qui a clairement décidé de se débrouiller par ses propres moyens et le fait savoir aux autorités en signant le pamphlet hyper-politisé Election 1 et 2 . De même, Soi Cheang, sans aucun doute frustré d'avoir eu à faire de concessions sur son précédent (et – du coup – ultra-mauvais) Home, Sweet Home, se lâche complètement sur Dog Bite Dog. Manquant singulièrement de finesse, il manque d'en faire une très, très grande œuvre et se complait un peu trop dans une violence facile. Il n'empêche, qu'il délivre une œuvre étonnamment poisseuse, dans lequel les hommes deviennent des véritables bêtes enragées. Sans doute la claque du Festival et un Lotus d'Or largement mérité.

conclusion

Une neuvième édition deauvilloise totalement réussie, dont la richesse et l'éclectisme se reflète jusque dans le seul exemple du cinéma chinois abordé ici. Et une belle mise en bouche pour un dixième anniversaire à ne pas manquer…

 
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