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Interview : Toby Russell
Toby Russel et le Kung Fu Taiwanais 1/1 - Page 2
Infos
Auteur(s) : Yannick Langevin
Arnaud Lanuque
Date : 17/2/2007
Type(s) : Interview
 
 Liens du texte  
Personnes :
Wayne Archer
Sylvio Azzolini
Chang Cheh
Jacky Chen Shao Lung
Chen Kuan Tai
Ricky Cheng Tien Chi
William Cheung Kei
Chiang Sheng
Ching Siu Lung
Tony Ching Siu Tung
Billy Chong Chun Lai
Chu Ko
Mona Fong Yat Wah
Alan Hsu
Sammo Hung Kam Bo
Joseph Kuo Nam Hung
Yasuaki Kurata
Philip Kwok Chung Fung
Lau Kar Wing
Lee I Min
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Lee Tso Nam
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Todd Senofonte
Sun Chung
Robert Tai Chi Hsien
George Tan
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Eugene Thomas
Tsui Hark
Jean-Claude Van Damme
Jimmy Wang Yu
Wong Gwok Chue
John Woo
William Yen
Dennis Yu Wan Kwong
Corey Yuen Kwai
Films :
Attack Of The Joyfull Goddess
L' Epée de la vengeance
The Bodyguard
Challenge Of The Lady Ninja
The Child Of Peach
Histoires de fantômes chinois
Le Tueur du Kung Fu
Dragon Lord
Le Maître Chinois
Duel To The Death
A Fist Full Of Talons
Fist Of Legends 2
Heaven And Hell
The Heroes
Les Mercenaires du Kung Fu
Life Gamble
Les Maîtres ninjas
Mafia contre ninja
Ninja Final Duel
Ninja In The Deadly Trap
Ninja In The Dragon’s Den
Les Gardes de Shaolin
Jacky Chen Maître du karaté
Secret Rivals 3
Shanghai 13
Shaolin contre ninja
L' Impitoyable
Swordsman 2
Poing d’acier contre les griffes du tigre
Top Fighter
Studios :
Shaw Brothers
 
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 Notes  
Q&A dirigé par Yannick Langevin pour Robert Tai Temple et Cinemasie.com


À PROPOS DE ROBERT TAI et de l'expérience de Toby RussellL à ses côtés

Yannick Langevin : Vous avez dit vouloir absolument rencontrer Robert Tai après avoir vu Devil Killer, qu'est ce qui vous a le plus marqué dans le travail de Robert Tai au point de vouloir le rencontrer ?
Toby Russell : J'étais un fan de R. Tai suite à Incredible Kung Fu Mission, Secret Rivals 3, et Thundering Mantis (je ne savais pas qu'il avait aussi fait les films des Venoms à cette époque même si j'avais vu la plupart des films des Venoms). Donc un jour, je suis au cinéma à Leister square, je vois un Poster "Bientôt Devil Killer", c'est en chinois mais je peux lire beaucoup de mots chinois et je vois que Robert Tai réalise ce film, donc je sais que ce doit être quelque chose de bon. Je le vois finalement et je me prends une claque du tout début du générique jusqu'au combats finaux. Ils étaient différents de tous ceux que j'avais vu dans les autres films. Ils étaient surchargés de mouvements et chaque image était utile au combat, personne à courir autour à attendre son tour, ils combattaient tous en même temps, stylés, acrobatiques, avec des armes et des mouvements puissants, c'était comme un feu d 'artifice. Après le film, j'ai dit à mon ami Wayne Archer (acteur dans beaucoup de films HK) : Je dois aller à Taiwan et rencontrer ce type, Tai, et travailler pour lui - c'est un malade !"
 
Yannick Langevin : Vous dites que Robert Tai vous a proposé de joué dans Mafia Vs Ninja, version 3 heures pour la télé. Vous connaissiez déjà Alexander Lo. Comment avez-vous rencontré Eugene Thomas et Sylvio Azzolini ?
Toby Russell : Quand je suis arrivé à Taiwan la première fois, je n'avais que le numéro de Chiang Sheng, il était trop occupé pour me faire la visite et m'introduire, je lui ai donc demandé le numéro de Chu Ko, (je le connaissais de HK et c'était un type très cool). Je l'ai appelé et suis parti à sa rencontre. Nous sommes restés ensemble pendant plusieurs jours alors qu'il tournait pour la télé. J'y ai rencontré un jeune nommé Xiao Shan, nous sommes devenus bons amis. Je lui ai demandé si il connaissait Tai, il me dit que oui, qu'il participait à une série appelée "Big monk little hero" (très bon show), il m'a donné le téléphone d'Alexander et je l'ai appelé. Il a pensé que je plaisantais lorsque je lui ai dit que j'étais un fan qui voulait lui parler, bref nous nous sommes rencontrés et je lui ai parlé de la folie kung fu au Royaume-Uni, aux USA et dans les Antilles, il n'était pas du tout au courant et fut très choqué, il a ajouté qu'il me ferait rencontrer Tai.

Plus tard dans la nuit, il m'a téléphoné pour me dire que Tai et Lam Tien Hung voulaient me rencontrer, ce qui fut fait le lendemain, c'était génial, Lan avait apporté des tonnes d'affiches de Mafia v Ninja et me le présentait comme leur nouveau film, ils voulaient faire une version vidéo plus longue et m'ont demandé si je voulais être dedans? (j'ai obtenu un rôle pour Mimmo), c'est à ce moment que Tai m'a dit qu'il avait aussi fait tous ces films des Venoms.

Je n'ai pas recontré Eugene Thomas et Sylvio Azzolini avant plusieurs jours à la maison de M. Lan. Silvio était originaire d'Amérique du Sud, il étudiait le kung fu à Taipei, il n'a tourné que dans Mafia Vs Ninja et Ninja Final Duel. Il est parti après le tournage à Dallas pour ouvrir une école de kung fu.

Eugene quant à lui est resté à Taiwan pendant un bon moment, il faisait parti d'une équipe de basket semi pro qui appartenait à Ng See Yuen, il y a rencontré Billy Chong et Carl Scott. Il a rencontré Alexander à la salle de gym Wong Tao et c'est comme ça qu'il est arrivé dans les films de Tai, il a fait aussi beaucoup d'autres bons films à Taiwan pour d'autres réalisateurs, personne n'en a entendu parlé depuis 1990.

 


Eugène Thomas, Toby Russelll et John Ladalski dans Ninja Final Duel

 

Yannick Langevin : Robert Tai et Alexander Lo se sont rencontrés la première fois sur Incredible Kung Fu Mission (si je ne me trompe pas). comment est né et comment se passait leur relation particulière maître / élève? Est-ce qu'il y avait des différences notoires avec vos propres relations avec Tai ?
Toby Russell : Alexander Lo est le frère de Tong Lung, qui a joué dans des films des 70's. En fait, Devil Killer utilise un de ses films pour la partie la plus ancienne. Je pense que Tang Lung a envoyé Alexander vers Lam Tien Hung après qu'il ait remporté le championnant taiwanais de Tae Kwon Do en 1978. Tai a apprécié Alexander dès le début et lui a demandé si il voulait étudié la réalisation avec lui, il fut d'accord et travailla avec lui sur des films comme Shaolin Heroes et Fist Full of Talons avant Devil Killer et Shaolin vs Ninja. Tai traîte tous ses étudiants de la même façon, très strict mais très loyal et bienveillant.

 


Alexander Lou et Robert Tai, maître et disciple devant et derrière la caméra

 

Yannick Langevin : Votre filmographie de Robert Tai parue dans Eastern Heroes N°6 contient des années de production totalement différentes de celles habituellement vues sur internet. Ainsi, Shaolin Vs Ninja aurait été réalisé en 1980 au lieu de 1983, et devient du même coup son premier film entièrement réalisé par ses soins, Mafia Vs Ninja aurait été ralisé en 1982 au lieu de 1984, et Shaolin against Lama et Ninja Vs Shaolin Guards seraient de 1981, soit antérieurs à Mafia Vs Ninja. Comment expliquez-vous ces différences qui ont une incidence notoire sur le parcours de Robert Tai et son équipe ?

Toby Russell : Shaolin Vs Ninja 80/1 ; Shaolin Chasity 81/82 ; Ninja Guards of Shaolin 82 ; Shaolin against Lama 82 ; Mafia 83/4

 
Yannick Langevin : En considérant votre filmographie de Robert Tai, avez-vous vu Shaolin Vs Ninja avant d'être impliqué dans Mafia Vs Ninja ?
Toby Russell : Oui, je l'ai vu en 1983 en Malaisie, je les ai rencontré en 84.
 
Yannick Langevin : Shaolin Vs Ninja est considéré par certains fans comme une étape importante dans la façon de filmer l'action et le travail avec les câbles au cinéma, Ching Siu Tung lui-même aurait été influencé par ce film par le biais de son frère qui a travaillé dessus. Qu'est-ce qui rend le film si spécial à votre avis et quelle est l'histoire derrière sa production et son tournage ? Pouvez-vous nous expliquez pourquoi ce film est si sous estimé aujourd'hui et pourquoi les seules copies disponibles sont en si mauvais état ?

Toby Russell : Ce film est l'enfant né du cerveau de Lam Tien Hung et de Robert Tai. A cette époque, les films de ninja étaient en vogue grâce aux films de Sho Kosugi. Ce qui est unique à propos de Shaolin Vs Ninja, c'est que certains des acteurs / cascadeurs utilisés étaient les meilleurs que l'Asie ait pu voir, à cette époque et encore aujourd'hui. Cela a même été dit par Sammo Hung et Corey Yuen Kwai qui ont utilisé certains d'entre eux dans Ninja in the Dragon's Den(avec la permission de Tai). Jackie voulait aussi les hommes de Tai pour la scène de la pyramide humaine de Dragon Lord, Tai l'autoriserait seulement si Jackie lui laissait tourner la scène, Jackie refusa (Jackie, Sammo, et Tai sont bons amis depuis l'adolescence).
Les cascadeurs dont je parle sont N°18 Lee Hai Hsing, N°5 Wu Hao (malheureseument, il fut paralysé du coup pendant le tourange de Shaolin against Lama), il fut la boublure de Conan Lee dans Ninja in Dragon's Den - sur le haut de la table, et aussi de Chan Siu Lung dans Cooks of Kung Fu , le double salto frontal sans trampoline ni rampe. Le troisième est William Yen, un élève plus jeune que les deux autres, ils ont tous été à l'école d'opéra d'Hai Kwang (la Marine). Il y avait aussi N° 7 Ah Yung (épée et bouclier, il jouait le sabreur dans Ninja Vs Shaolin Guards). C'est leurs performances acrobatiques extrêmes et leur culot ensemble couplé à l'esprit créatif de Tai qui font de Shaolin Vs Ninja un classique. Il y a des mouvements dans ce film qui sont si dangereux comme lorsque N°18 descend les escaliers de nuit en faisant des flips, ou N°5 qui réalise des flips contre le mur, ou William Yen et ses back flips sur place, (cet excellent plan est plus court dans le film). J'ai demandé à Tai pourquoi il avait réalisé des mouvements aussi dangereux pour un public qui ne les remarquerait même pas, il m'a dit : "ces mouvements sont là pour que les gens de l'industrie du film voit combien nous sommes bons ".

Je ne pense pas que le frère de Tony Ching Siu Tung ait travaillé sur ce film mais Alan Hsu oui, et c'est un bon ami de Siu tung c'est lui qui a partagé beaucoup de secrets de tournage avec Ching, Ching a aussi pu voir le film en privé dans un labo à HK. Vous remarquerez que la scène où le maître shaolin est tué par des ninjas dans Shaolin Vs Ninja est presque la même que celle dans Duel to the Death.

Mais je sais pour fait que le frère de Chin Siu Tung, Ching Siu Lung (acteur, monteur, effets sonores) était l'un des monteurs de Ninja Final Duel, et qu'il a donné à Siu Tung les cassettes pour qu'il les visionne. Il a même téléphoné à Robert Tai pour lui demander comment il avait fait le plan avec le ninja qui se fait propulser à 100 mètres dans les airs, Siu Tung voulait utilisé ce plan dans Chinese Ghost Story, mais Robert Tai lui a dit : "tu as les cassettes, travailles dessus toi-même" mais il ne pouvait pas. A vrai dire, ce qu'a fait Tai était très malin, mais c'est un secret que je ne peux vous révéler.Je ne veux rien enlever à Ching Siu Tung, c'est un grand réalisateur à sa propre manière, c'est d'accord pour copier les autres si vous les appréciez. Il se trouve que j'étais membre du même vidéo club que lui à Kowloon, il était toujours là à louer des films (des mauvais aussi, je m'en souviens), son frère aussi est un pro pour piquer le travail des autres, il a pris les effets de l'arme de Robocop sur le laser disc et les a utilisé dans The Killer de John Woo, Tai de son côté rarely watches TV let alone films.

Ce film n'a jamais été bien exploité à travers le monde, puisque Golden Sun films ne travaillait qu'avec des petites compagnies, donc le seul endroit où vous pouviez le voir sur grand écran était au Japon, le film a fait de bonnes recettes dans les pays du tiers-monde.

Vers 1999, Monsieur Lan a vendu tous ses films à la Warner Bros donc je doute que ce film sorte un jour. Mais qui sait, un jour peut-être.

 
Yannick Langevin : Fists of Legends 2 est un film "2 en 1" initialement pris de Return of the Assassin (1973) chorégraphié par Lau Kar Wing, avec Larry Lee que vous semblez bien aimé vu la place que vous lui offrez dans Top Fighter. Comment est né cette folle, limite impropre mixture entre un faux Bruce Lee et un faux Jet Li?
Toby Russell : Mon ami George Tan est venu avec l'idée alors que Roy Mc Aree, le détenteur du film, venait de le lui céder. Je l'ai juste produit, j'ai beaucoup aimé ce projet où tout s'est déroulé en douceur, nous avons tourné les nouvelles prises en 4 jours et demi, je voulais que William Yen soit l'acteur principal, mais il m'a dit s'être retiré du cinéma, il m'a dit que Tai l'avait fait travaillé trop dur, et tout ça pour rien, il est donc parti pour ouvrir un restaurant à Shichuan en Chine. Vraiment dommage car il est bien meilleur que Jet Le. Van damage (Todd Senofonte) était la vraie doublure de Van Damme dans beaucoup de ses films, il lui a d'ailleurs montré Fist of Legends 2, Van Damme a été si impressionné qu'il l'a viré.

 


Todd Senofonte (le faux JCVD), Jet Le (le faux Jet Li), Larry Lee (le faux Bruce Lee) et Robert Tai dans Fists of Legends 2

 

Yannick Langevin : Ninja Final Duel a été édité et réédité plusieurs fois pour sortir sous différents formats. Le dernier exemple est Shaolin Dolemite avec l'ajout actuel de Rudy Ray Moore. Qu'est-ce que Robert Tai voulait faire à l'origine avec plus de 12 heures de rushes ? quelle est votre contribution dans ce long procédé, et enfin comment en êtes-vous venu à choisir Rudy Ray Moore?
Toby Russell : J'ai aussi demandé à Robert Tai qu'elle était l'idée originale du film et lui-même n'en est pas sûre, Le projet a été financé par un milliardaire Malais appelé Terry Chang, il est aussi propriétaire de Kings Video à Taiwan (Tai lui a obtenu le deal avec la Shaw).

Je pense que Tai exploitait juste le gars et continuait de tourner tant que l'argent était là, à ma connaissance, il y a eu deux films faits (35mm) et deux versions vidéo exploitées, Singapour, Malaisie, Thaïlande, Taiwan, Corée sont les seuls à avoir eu ces versions. Encore une fois, c'est George qui voulait utiliser Rudy Ray Moore pour le marché américain juste parce que c'est une grande star là-bas, Tai était heureux de le faire puisqu'il allait se faire de l'argent, la version complète n'est toujours pas sortie, Je me prépare à faire un box dvd chez Soulblade dvd à Londres bientôt.

 

 

Yannick Langevin : Comment expliquez-vous qu'un créatif aussi brillant que Robert Tai n'ait jamais bénéficié de budgets plus importants et pourquoi êtes-vous quasiment le seul à l'avoir toujours suivi ?
Toby Russell : Le problème avec Tai c'est son tempérament, il a une très forte personnalité, si un producteur ne pouvait pas le maîtriser, il était fini, Lo Wei l'a viré, Sun Chung l'a viré, Chang Cheh et lui se sont beaucoup battus - Il a fermé les plateaux des Venoms de nombreuses fois. Une fois, il est même retourné à Taiwan pour protester pendant le tournage de Life Gamble, Mona Fong a du envoyer des gens le supplier de revenir car il ne pouvait pas terminer le film sans lui, Chang Cheh disait que les prises n'étaient pas bonnes tant que Tai ne s'en était pas occupé. Il est très créatif et il n'aime pas qu'on lui dise quoi faire, vous devez le laisser seul faire ses trucs, à partir du moment où vous lui dites non je veux ci ou ça, il vous crie dessus : "si tu veux ça, alors fais le toi-même !" Tellement de gens savent combien il est brillant mais ils savent aussi combien il est difficile à contrôler, Ti Lung refusait de tourner “ The Heroes ” à moins que Tai en soit pour faire les combats. Il n'était pas content des frères Yuen qui étaient à l'origine les chorégraphes (à ce propos, les Yuen ont engagé plus tard les élèves de Tai, Chiu Chung Hsiang (Child of Peach) pour travailler sur beaucoup de leurs films des années 80).

Quelques Boss à HK m'ont dit que la personnalité de Tai était une honte, alors qu'il aurait pu être l'un des meilleurs.

Il est un peu comme Van Gogh, les gens ont dit squ'il était une merde pendant toute sa vie, et maintenant ses peintures sont les plus chères du monde, Le public n'aime que ce qu'on lui dit d'aimer ou ce qui est en vogue, Je n'aime que ce que j'aime, je me fiche de savoir si je suis seul ou si il y a du monde. J'ai aimé Jackie quand j'ai vu Shaolin Wooden Men je n'ai pas eu besoin de voir Drunken Master pour savoir qu'il était le meilleur.

 

 

A PROPOS DES FILMS DE KUNG FU TAIWANAIS au début des années 80
Yannick Langevin : Au début des années 80, la scène indépendante du kung fu taiwanais semble comme un petit monde où tout le monde se connait. Y avait-il une grande famille taiwanaise ? Quelles éaient les relations entre Robert Tai, Ng Kwok Yan, William Cheung Kei, Lee Tso Nam et Joseph Kuo ? A quelle échelle avez-vous été impliqué avec eux ?
Toby Russell : Tous ces gens se connaissent depuis la fin des années 60 ; ils sont comme une grande famille. J'ai travaillé avec beaucoup d'entre eux d'une manière ou d'une autre, jouer, produire, interviewer, travail d'appoint, comme apporter des négatifs pour Lee I Min, beaucoup de choses. C'est triste qu'il n'y ait plus d'industrie du film ici. Chang Kee est le fils de Lam Tien Hung, l'autre fils de Monsieur Lam est Lan Hai Han le jeune maître ninja dans Mafia Vs Ninja, il a travaillé plus tard pour Tsui Hark (Swordsman 2, The Blade ). Je me demande bien pourquoi ????
 
Yannick Langevin : Pensez-vous que les réalisateurs taiwanais du début des années 80 sont toujours ou ont été sous estimés à la vue de leur influence sur l'action moderne et l'action ninja ? Si oui, quelles en sont les raisons ?
Toby Russell : Non, je pense que beaucoup de gens dans le monde savent que les ninjas taiwanais sont les meilleurs, la plupart ont été entraîné par Tai dans le parc pendant le pré-tournage de Shaolin Vs Ninja. Demandez à Yuen Kwai pourquoi il les a utilisé dans Ninja in the Dragon's Den.

 


Henry Sanada et Conan Lee dans Ninja in the Dagon's Den

 

Yannick Langevin : Quelques acteurs de la Shaw Brothers ont joué dans des films taiwanais à cette période, comme Ti Lung avec les Venoms et Yasuaki Kurata, Chen Kuan Tai avec Lee Tso Nam et Jimmy Wang Yu lui-même ... Ti Lung nous a dit que ce n'était pas une période très heureuse pour lui. Que savez-vous de l'atmosphère sur ces tournages, en particulier Shanghai 13, mais aussi els autres comme Ninja in the Deadly Trap, Life of a Ninja et Challenge of the Lady Ninja avec Chen Kuan Tai et Yasuaki Kurata?
Toby Russell : Ti lung m'a dit deux fois que Heroes était son film taiwanais préféré, il était triste à ce moment là parce que la Shaw Brothers était en déclin. Shanghai 13 a été fait par Hwang Kwo Chu et non Tai, je comprends que le film ait eu quelques petits problèmes.
 
Yannick Langevin : Pensez-vous que le retour des Venoms à Taiwan et le tournage de Ninja in the Deadly Trap sonne un peu comme le crépuscule de cette génération de combattants tous présentés dans Shanghai 13 ? Comment se sentaient Philip Kwok, Lu Feng et Chiang Sheng pendant ces tournages ?
Toby Russell : Lu Feng et Chiang Sheng étaient heureux de revenir à Taiwan, Philip Kwok ne l'était pas, Chiang Sheng ne pouvait pas plus se fiche de ces films, ils ne représentent rien pour lui, J'étais avec lui à HK pour la première de Attack of the Joyfull Goddess, le cinéma était plein et donc il m'a dit : "ne regardons pas le film, allons plutôt manger...".

 


Chiang Sheng et Ricky Cheng Tien Chi dans Attack of the Joyful Goddess

 

Yannick Langevin : Votre filmographie de Robert Tai date Heaven and Hell de 1977 au lieu de 1980 vu partout sur le net, qui a raison ?
Toby Russell : Bien sûr, c'est 77.
 
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