Hong Kong Cinemagic
Version française English version
 Critiques   Forum   Facebook  
 Personnes
 Films
 Studios
 Lexique
 Vos réglages

Rech. HKCine
Utiliser la Recherche Google
>> Aide

 Réalisateurs
 Acteurs
 Techniciens
 Producteurs

 Arts martiaux
 Action / Polar
 Comédie
 Drame & Opéra
 Catégorie 3

 Shaw Brothers
 Comptes rendus
 Industrie du film
 Culture et société

 Tests DVD Z2 VF
 Tests DVD SB Z2
 Autres Tests DVD
 Bibliographie
 Guide d'achat

 La Catégorie 3
 Héros handicapés
 Le Japon et HK
 Index des Archives

 BOF & Musique
 PDF & E-books
 Livre d'or VIP

 Plan Du Site
 Archives des éditos
 Aide à la Navigation
 Rédaction
 Historique
 Liens Web
 Le ciné HK et nous
 Livre d'or
 Remerciements
 HKCinemagic 2

Statistiques :
11630 Films
19215 Personnes
1448 Studios
230 Articles
82 Interviews
155 Tests DVD
32452 Captures DVD
3722 Vidéos
Quand l'Occident rencontre l'Extrême-Orient
Le Triumvirat des années 90 1/1 - Page 6
Infos
Date : 1/1/1999
Type(s) : Information
 
 Liens du texte  
Personnes :
Jackie Chan
Robert Clouse
James Glickenhaus
Ann Hui On Wah
Sammo Hung Kam Bo
Ringo Lam Ling Tung
Bruce Lee
Billy Tang Hin Sing
Tsui Hark
Chris Tucker
Kirk Wong Chi Keung
John Woo
Ronny Yu Yan Tai
Films :
The Big Hit
Contre Attaque
Dr Wong en Amérique
Le Retour du Chinois
Roméo doit mourir
Jackie Chan dans le Bronx
Rush Hour
Lexique :
Triades
 
< Précedent
Page 5 : Les années 90 : l'essor ?
 
 Notes  
Auteur : Jacques Vernez


Jackie Chan et Michael Hui dans Cannonball RunLe cas Jackie Chan. D'abord cascadeur dans l'ombre de Bruce Lee (on peut voir Lee lui fracasser la nuque dans la révolte finale d' Opération Dragon) , acteur puis réalisateur, il devint et est toujours à la veille de l'an 2000 "LA" star incontestée de toute l'Asie. On a beaucoup glosé sur son narcissisme évident qui l'obligea intérieurement à conquérir d'autres mondes. Envol pour les USA en 1980. L'éternel Robert Clouse offre à Chan le rôle d'un chinois (!) combattant pour sa vie dans ... Le Chinois après avoir mis en colère le parrain local (José Ferrer). S'ensuit une série de combats jusqu'au dantesque final (là, j'exagère). Chan sera aidé par Kristine de Bell (actrice ayant joué dans Les Aventures X d'Alice au Pays des Merveilles ) en toute chasteté. Le film fut mal reçu, à la fois du public et de ma critique. Non découragé par ce semi-échec, Jackie poursuit l'année suivante avec un monument ringard soi-disant humoristique L'Equipée du Canonball du cascadeur Hal Needham où il interprète un coureur de voitures ... japonais de même que son coéquipier Michael Hui (Mr Boo). Une distribution étonnante entoure notre ami : Burt Reynolds, Roger Moore, Dean Martin, Dom de Luise, Sammy Davis Junior, Farrah Fawcett. Le film n'en est pas meilleur mais un gros succès public entraînera une suite en 1983 : L'Equipée du Canonball 2 avec les mêmes acteurs sauf Moore et Fawcett qui sont remplacés par Frank Sinatra, Shirley Mac Lane et Telly Savalas. Le film lui, est catastrophique. Seul Dean Martin participera au 3° en 89.


Fort du succès des deux films, Chan accepta la proposition de James Glickenhaus en 85 de figurer dans Le Retour du Chinois, titre stupide pour The Protector, faisant croire à une suite du film de 80 alors qu'il n'en est rien. Avec Danny Aiello, Chan joue le rôle d'un flic à la poursuite de traficants de drogue. Déception sur toute la ligne. Pourquoi engager Jackie Chan dans un film sans art martial ni quasiment aucune cascade ? Amer de cette nouvelle expérience, il repart à HK, retourne lui-même la totalité de la 2° partie du film en y incorporant plus de cascades et moins de nudité (cette version est maintenant disponible, assez chère, en vidéo).


Exit les USA. Il n'y reviendre que dans les années 90, les distributeurs américains ayant décidé de sortir certains de ses films HK récents. Ce qui l'amènera à tourner tout en anglais Mr Nice Guy (Mr Cool) en 98 et enfin connaître un succès tardif chez l'Oncle Sam avec Rumble in the Bronx, First Strike. Avec Rush Hour, polar humoristique survitaminé avec l'horripilant Chris Tucker où une fois de plus Chan n'aura le droit qu'à de maigres scènes d'action (trop, les américains nourris au pop corn et au coca ne comprendraient pas). Enorme succès public. Au pays propret sur soi et édulcoré, Chan devrait s'y retrouver, lui qui ne veut ni sexe ni violence excessive (cf Crime Story).

The Protector
The Protector
Tueur pour cible
Un Tueur pour cible
L'Arme Fatale 4
L'Arme Fatale 4


Tout le contraire de Chan, riche d'une carrière de plus de 80 films : c'est Chow Yun-fat, star charismatique et excellent acteur. Révélé par Leong Po-chih, Ann Hui et surtout John Woo et même si à Hong Kong son étoile est ternie, il fût une énorme vedette dans les années mi 80 / mi 90 dans son pays ainsi qu'en Angleterre. Acteur aux rôles très diversifiés et après quelques déceptions en 93/94, il sauta le pas et partit aux USA rejoindre son mentor John Woo. Parrainé par ce dernier (parti là-bas avant lui), Chow s'aperçut qu'à Hollywood, même avec le tapis rouge, tout était à recommencer, avec tout d'abord la langue à maîtriser. En 98, un réalisateur de clips Antoine Fuqa (que j'ai d'ailleurs rencontré) réalise Un Tueur pour Cible son premier film. Fan de John Woo, cette histoire classique d'un tueur pas si méchant que çà, poursuivi à la fois par la Police et les Triades, se révèle n'être qu'une pâle copie d'un Killer , rempli de gunfights homériques, mais sans réelle substance et dont seul le charisme de ce bon vieux Chow sauve la mise car il a très peu de dialogues. Et si sa partenaire Mira Sorvino (qui selon ses dires parle mieux le mandarin que lui) est considérée comme une intello, le film prouve qu'elle est aussi physiquement très mignonne à regarder. A noter que l'on trouve également au générique Kenneth Tsang , vieux routier de la péloche, déjà co-vedette face à Chow dans les deux Syndicat du Crime ou bien encore Les Associés (Once a Thief) . Demi succès.


Fin 98 et fort de maîtriser l'anglais correctement, Chow s'attaque au Corrupteur réalisé par l'inégal James Foley. Cette fois, le film est mieux maîtrisé, très années 70 dans son traitement. Les personnages sont plus profonds malgré une nouvelle histoire classique de flics ripoux dans Chinatown. Malheureusement Mark "Big Hit" Wahlberg ressemble toujours à une endive cuite, expression figée et curieusement Chow cabotine trop souvent, accentuant les tics qu'il avait dans trop de polars (cf Mel Gibson dans tous ses films sauf Braveheart et Payback). Avec ses gunfights, Chow fait son show : tuer tout le monde avec classe dans un polar glauque. Attendons la suite avec Le Roi et Moi .

Après l'ainé et le cadet, voici le petit dernier. Artiste martial hyperdoué, sorte de Bruce Lee 2 (en plus doux), reçu à la Maison Blanche du temps de Nixon dans les années 70, entré dans le monde du cinéma en 1981 avec Le Temple de Shaolin, Jet Li aura attendu longtemps avant de quitter son pays. Après une incursion rapide en Amérique avec The Defector de Billy Tang en 88, The Master de Tsui Hark en 89 et Once Upon a Time in China and America de Sammo Hung en 97, il s'attaque au 4° opus de L'Arme Fatale en 98. A la vue du produit fini, lui seul semble s'en sortir et aura bénéficié à son compte de toute la publicité car il faut bien dire que le film est assez mauvais, les acteurs non dirigés cabotinent à outrance. Fait dans l'urgence pour glaner quelques petits billets verts, l'histoire est inexistante et comme d'habitude, Li est loin d'être utilisé au maximum de son potentiel. Dommage ! Depuis un an et demi, Jet Li apprend l'anglais (qu'il ne parlait pas lors du tournage) pour la préparation de Romeo Must Die en vedette. Espérons que le succès sera au rendez-vous. Autre acteur au générique du film : Eddy Ko bien vieilli, participa à bon nombre de rôles de salopards comme dans Butterfly Murders, Histoires de Cannibales ou encore Mégaforce et qui fût le héros du film de John Woo Les Larmes d'un Héros (Heroes Shed no Tears).

Finalement et l'un dans l'autre, le gros du public futur continuera de penser que les chinois ont copié leur style sur ceux des américains, cela dure depuis longtemps et perdurera encore. Et les acteurs ne seront au bout du compte que des faire-valoir, n'ayant qu'une existence précaire, auprès du héros propret politiquement correct. Cela est malheureusement d'autant plus vrai pour les réalisateurs chinois tels Tsui Hark, Ringo Lam, Kirk Wong et Ronny Yu qui s'y sont cassé les dents. Seule exception actuelle reste John Woo, qui malgré ses réussites et l'imposition de son propre style aura eu une pléthore de difficultés pour exister. Les diktats ont la vie dure. Espérons qu'il ne deviendra pas un nouveau Verhoeven.
 
Page :  1  2  3  4  5  6   Top
Précedent :
Page 5 : Les années 90 : l'essor ?

 Publicité avec Google AdSense   Participer au site   Contact   FAQ   Utilisation contenu du site   Disclaimer   Rapport d'erreur  
copyright ©1998-2013 hkcinemagic.com