Hong Kong Cinemagic
Version française English version
 Critiques   Forum   Facebook  
 Personnes
 Films
 Studios
 Lexique
 Vos réglages

Rech. HKCine
Utiliser la Recherche Google
>> Aide

 Réalisateurs
 Acteurs
 Techniciens
 Producteurs

 Arts martiaux
 Action / Polar
 Comédie
 Drame & Opéra
 Catégorie 3

 Shaw Brothers
 Comptes rendus
 Industrie du film
 Culture et société

 Tests DVD Z2 VF
 Tests DVD SB Z2
 Autres Tests DVD
 Bibliographie
 Guide d'achat

 La Catégorie 3
 Héros handicapés
 Le Japon et HK
 Index des Archives

 BOF & Musique
 PDF & E-books
 Livre d'or VIP

 Plan Du Site
 Archives des éditos
 Aide à la Navigation
 Rédaction
 Historique
 Liens Web
 Le ciné HK et nous
 Livre d'or
 Remerciements
 HKCinemagic 2

Statistiques :
11630 Films
19215 Personnes
1448 Studios
230 Articles
82 Interviews
155 Tests DVD
32452 Captures DVD
3722 Vidéos
Quand l'Occident rencontre l'Extrême-Orient
Des Japonais à Hollywood 1/1 - Page 1
Infos
Date : 1/1/1999
Type(s) : Information
 
 Liens du texte  
Personnes :
Sonny Chiba
Ken Ogata
Films :
Crying Freeman
 
< Précedent
Index
 
Suivant >
Page 2 : Des Chinois à Hollywood (et ailleurs)


Dans le prochain millénaire, il sera de bon ton d'encenser, de louer, voire de glorifier le cinéma asiatique même s'il n'est encore apprécié que des fanatiques du genre. Il reste donc "underground". Pour le spectateur lambda, le cinéma extrême-oriental se résume à Jackie Chan, Bruce Lee, éventuellement Chow Yun-fat, voire JCVD ou Chuck Norris (vous riez ? moi aussi !). Il est aujourd'hui étonnant de penser que ce cinéma sera découvert des futures générations par le biais des Etats-Unis. Chose étrange me direz-vous ! Oui et non.

Si aujourd'hui Chow Yun-fat, Jet Li, John Woo et consorts tiennent, avec beaucoup de difficultés, le haut de l'affiche, il n'en fût pas toujours de même. A Hollywood, au début du siècle, un asiatique représentait soit le péril jaune (fourbe et sournois), soit l'exotisme (jolies poupées avec yeux en amande ou géishas (je sais, pour l'américain moyen, Japon et Chine : c'est du pareil au même).

Ce dossier se veut donc être un tour d'horizon historique (le plus complet possible) sur les acteurs et actrices asiatiques utilisés par la machine hollywoodienne et sur leurs films qui les ont fait connaître.

Finalement, les asiatiques ayant eu le plus de chance (!) aux USA furent les japonais(es). La liste qui suit n'est évidemment pas exhaustive. 

Les Japonais à Hollywood (et ailleurs)

 Sessue Hayakawa et Alec Guiness dans Le Pont de la Rivière KwaiSessue Hayakawa (Forfaiture, Le Pont de la Rivière Kwai et Le Kid en Kimono), Shirley Yamagushi (Maison de Bambou de Samuel Fuller), James Shigeta (nombreux rôles passe-partout incluant le Yakusa de Sydney Pollack en 74 ou Piège de Cristal avec Bruce Willis en 89), la grande Machiko Kyo (Rashomon de Kurusawa , La Rue de la Honte de Mizoguchi , et fût elle-même attirée par les cloches hollywoodiennes dans La Petite Maison de Thé en 56 dans le rôle de Fleur de Lotus.

- Keiko Kishi (dans sa culotte) : se maria avec le réalisateur français Yves Ciampi et ainsi pu naître en 57 Typhon sur Nagasaki avec Jean Marais , elle apparut aux côté de Charles Vanel (!) et Karl Heinz Boehm (Le Voyeur) dans Du Rififi à Tokyo de Jacques Deray . Elle tint aussi le rôle de principal de la célèbre série mélo TV de JJ Vierne en 64 (direction artistique Yves Ciampi ) Vol 272 avec Dominique Wilms, Jean-Claude Pascal et l'acteur japonais Goh Kato ; puis fut redécouverte resplendissante à la quarantaine dans le célèbre et respectueux Yakusa en 74 de Pollack où elle incarne l'ancien amour de Robert Mitchum. Dans ce film, Eiji Okada jouait un petit rôle et celui-ci restera célèbre pour avoir participé à l'aventure préféré des Cahiers du Cinéma : l'oeuvre d'auteur Hiroshima Mon Amour d' Alain Resnais . Il est décédé en 98.

- Surnommé Ken Sama au Japon, le grand Ken Takakura, star dans son pays dans les rôles de Yakusas, en incarnait un dans ce film idoine. Face au mammouth Mitchum, Takakura est filmé à égalité par Pollack . Le respect pour l'acteur est bien ressenti de la part du réalisateur comme pour l'histoire. Basé sur un scénar de Leonard Schrader ( Paul 's Brother) lui-même marié à une japonaise et vivant en partie au Japon : on comprend tout. Ken a débuté aux USA en officier japonais dans Trop Tard pour les Héros en 70 avec Henri Fonda et Michael Caine , puis interprétera un flic aux côté de Michael Douglas dans le moyennement réussi Black Rain de Ridley Scott et finira à ce jour en 91, sa carrière US dans le Mr Baseball avec Tom Magnum Selleck. Dans Black Rain , deux autres acteurs apparaissent, décédés tous après le tournage, Yusaku Matsuda (acteur et réalisateur célèbre au Japon) dans le jeune loup et Tomisaburo Wakayama transfuge de la série sanglante Baby Cart.

Ken Takakura
Ken Takakura
Yoshio Harada à droite
Yoshio Harada à droite

A propos de série, la télévision nous importa la superbe Yoko Shimada en 1980 pour Shogun avec Richard Chamberlain , histoire traitée avec assez de sérieux pour être encore regardée aujourd'hui. Shimada surnommée "la scandaleuse" dans son pays, du fait de ses nombreuses aventures sentimentales avec de jeunes éphèbes (les veinards !), fût rentabilisée dans La Proie avec le très mauvais Christopher Lambert en 94 et dans le tout récent Crying Freeman de Christophe Gans en 96. Gans qui nous permis, érotomanes que nous somme tous un peu (beaucoup) de la voir dans le plus simple appareil (heureux Tchéky Karyo ). Yoshio Harada, son mari dans La Proie incarnait le samouraï des temps modernes qui sauvait la vie à Lambert qui en avait bien besoin ou bien l'aidait-il en fait à choisir de meilleurs films ? Harada est un grand acteur dans son pays (voir le récent Onibi en 97). Il sauve sans conteste La Proie de la médiocrité et rappelle les grandes heures de T. Mifune.

- Toshiro Mifune , justement, est le plus connu en Occident des acteurs japonais. Mort l'année dernière (en 98), il restera une figure emblématique du samouraï (ah, l'image d'Epinal, surtout à l'étranger !). Star de grande classe, il trouva parfois aux USA de bons scénarii tels Duel dans le Pacifique de John Boorman en 67 où face à Lee Marvin , un officier nippon pensant que la guerre continue, affronte son ennemi de toujours, seuls sur une île. Puis vinrent les 70's : Tora Tora Tora, La Bataille de Midway, 1941 de Spielberg et 3 autres rôles de samouraïs : le très bon A Armes Egales (80) de Frankenheimer face à Scott Glenn , le moins bon Le Sabre du Bushido de Tom Kotani (en fait Kinji Fukasaku ) face à Laura " Emmanuelle " Gemser , égérie de Joe d'Amato , cette fois toute habillée, puis son rôle le plus célèbre : le shogun de la série éponyme en 81 pour la TV. Tout ça sans oublier Soleil Rouge en 71, western européen inégal face à Delon et Bronson : Mifune y injecte un peu d'humour dans un film qui se prend au sérieux. Puis un dernier rôle en Europe dans Agakuk de R. Dorfman avec Lou Diamond Philips et Jennifer " Bound " Tilly (mmmh !). Finalement, un des rares acteurs reconnu à sa juste valeur dans son pays.


Toshiro Mifune
Tatsuya Nakadai
Tatsuya Nakadai


Pour la petite histoire, au milieu des années 60, un acteur du nom de Sessue Hayakawa interpréta un ... samouraï dans un épisode de la série TV western Wagon Train (La Grande Caravane) avec Robert Fuller . Préfigurant de 6, 7 ans lé rôle de Mifune.

Un adversaire côté écran de Mifune , ils tournèrent pas moins de 20 films ensemble, restera l'autre grande star du Japon : Tatsuya Nakadai qui n'eut pas la même chance que son collègue. Acteur de Ran et Kagemusha , il tourna en 67 un western italien (!) interprétant un mexicain (!!) doublé en VF par ... Gérard Hernandez (!!!). Sept Gâchettes en Or avec Bud Spencer et Brett Halsey est malgré tout assez réussi, honorable, sérieux basé sur le thème récurrent de la vengeance et film finalement assez peu connu. Le réalisateur, sûrement connaisseur, ne pourra s'empêcher de planter un sabre dans les menottes de Nakadai pour le duel final. On se demandera toujours ce qui peut pousser un acteur japonais à accepter un western spaghetti (il y a de ces coïncidences !). Dans les années 80, il tournera la mauvaise suite Retour à la Rivière Kwaï d'Andrew V Mc Laglen donnant la réplique au plus que british Edward Fox et au futur "Reservoir Dogs" Christopher Penn , sur un air musical de Kitaro . Maigre consolation. De charybde en scylla, il tournera pour Tsui Hark le kitsch Wicked City en 93. Les impôts sans doute.

Autre acteur ayant interprété des yakusas à l'écran et connu seulement au Japon : Bunta Sugawara. Il n'aura à ce jour été la vedette que d'un seul film américain : Le Justicier de Boston , très médiocre polar réalisé dans les années 90 avec George Kennedy (programmé sur M6) et l'ineffable David " Kung Fu " Carradine , gros, bouffi (contre les vampires) et inconsistant.

Plus haut, nous avons parlé de série TV, les 35-40 ans (ah, on vieillit !) devraient se souvenir de La Légende des Chevaliers aux 108 Etoiles (moi je m'en souviens bien ! rétorque Jean-Louis), programmée à l'époque de Shogun , cette série japonaise décrivait les mésaventures d'une poignée de guerriers renégats durant la Chine médiévale (eh oui, la Chine se dresse devant les nippons, c'est bien connu !). Bon, arrêtons de contrepéter et revenons à notre propos. L'acteur principal se nommait Atsuo (à tes souhaits) Nakamura, il s'opposa à Toshiro Mifune dans le A Armes Egales de Frankenheimer (non pas la daube de Ridley Scott ). Acteur peu expressif mais doté d'un charisme évident, il participera en 82 à un film australien de Peter Maxwell avec Stuart Wilson : L'Honneur Suprême narrant la difficile amitié naissante entre un officier japonais et son prisonnier australien. Depuis, plus de nouvelles de lui.

Atsuo Nakamura
Atsuo Nakamura
Sonny Chiba
Sonny Chiba

Un western italien Les Cinq Armes en 71 avec Bud Spencer , un James Bond On ne vit que Deux Fois en 67 avec Sean Connery , un film sino-américain tourné au Japon Tokyo Pop en 91 sont les principales prestations de Tetsuro Tanba (et non pas Tamba ). Il reste un acteur peu connu qui tourne encore de nos jours comme récemment dans Rikki-Oh et Shogun's Shadow .

Autre star mais dans le film d'action, c'est Sonny Chiba. Cascadeur émérite, ayant son école au Japon, Chiba tourna d'innombrables films de samouraï et d'arts martiaux tels la série des Street Fighters (remise au goût du jour dans True Romance de Tony Scott ). Parlant anglais, il vint jouer dans le Virus de Kinji Fukasaku en 80, film de science fiction long, ennuyeux avec Henry Silva, Robert Vaughn et Bo Svenson . Puis l'âge venant, il sombra dans un très médiocre Immortal Combat avec l'ex catcheur Roddy Piper , l' Aigle de Fer III (on tire la chasse !) et récemment une série B nerveuse avec Brigitte "Big Bumpers" Nielsen en 95 : Codename : The Silencer. Bref, pas très engageant. On retiendra surtout de lui son personnage haut en couleurs du film de Fukasaku en 79 Le Messager de l'Espace , tiré de la série culte San Ku Kaï (c'est la bataille) avec le regretté Vic Morrow et le méchant très méchant de Bushido, le Sabre de la Vengeance .

Deux actrices célèbres au Japon disparurent très vite après un seul film européen : Mie Hama et Akiko Wakabayashi . Après avoir tourné plusieurs fois ensemble, on les vit en 67 dans le James Bond On ne vit que Deux Fois . Lancées à grands renforts de pub, elles posèrent pour des magazines que la morale réprouve et disparurent corps et biens.

Autre gros monstre sacré du Japon est Ken Ogata. Connu pour avoir tourné dans des rôles aussi divers que La Ballade de Narayama en 83 et La Vengeance est à Moi en 79 (tous deux d' Imamura ), les Professionals Killers en 73, l'excellent Shogun's Shadow en 89 (sorti chez HK, alors HK à quand d'autres films de Samouraïs ?) et le bizarre film de vampires très "Hammerien" en 91 My Soul is Slashed avec son thème musical chanté par Mylène Farmer (?) ainsi que Gonin II en 97. Chez nous, il est resté célèbre pour son interprétation de Mishima du film éponyme réalisé par Paul Schrader et entièrement tourné au Japon et parlé japonais hormis la narration de Paul Schrader (et la sublime partition de Philip Glass ). Même s'il ne ressemble pas vraiment au poète d'origine, Ogata est impressionnant à la fois fort, digne et perdu dans son incompréhension avec ses semblables, la scène finale est de toute beauté. Ogata participera également à la grosse production, véritable boursouflure cinématographique qu'est Virus de Fugasaku . On l'a revu récemment dans le. trouble et sensuel Pillow Book de Peter Greenaway avec "Obi" Ewan "Kenobi" Mac Gregor et Vivian Wu.

Ken Ogata est Mishima
Ken Ogata est Mishima
Ryo Ishibashi
Ryo Ishibashi

Dans la foulée des productions hong-kongaises parues en France vers 1993, des producteurs nippons (ni mauvais !) s'installèrent aux USA et s'engagèrent dans cette voie. Le producteur-réalisateur Taka Ichise associé au français Joël Soisson sous l'égide de la CO. Overseas Filmgroup produisirent en 1993 American Yakusa de Frank Cappello qui fut à l'époque un gros succès vidéo. Filmé comme un clip, cette histoire de confiance trahie entre un blanc et un chef yakusa empruntait un semblant d'histoire à la série Shogun . Le blanc, en réalité un agent du F.B.I., devenait à son tour yakusa. Film d'action filmé à 100 à l'heure, de facture somme toute classique, il bénéficiait d'une bonne distribution : on y trouvait Viggo Mortensen (Indian Runner, Meurtre Parfait), Michaël Nourri ( Hidden ) et le japonais Ryo Ishibashi parfait dans le rôle du yakusa. Cet acteur apparait ensuite en homosexuel dans le Crosssing Guard de Sean Penn. Puis, pour les mêmes producteurs, il interprétait un yakusa fou et assassin dans Blue Tiger de Norberto Barba en 94 aux côté de Virginia Madsen (Candyman, Hot Spot ) et Harry Dean Stanton (Sailor et Lula, Christine). Cette histoire dramatique narre la recherche d'une femme pour découvrir l'assassin de son enfant. Son seul indice est que ce tueur porte un tigre bleu gravé sur la poitrine. Même avec ses scènes d'action, le film lorgne sur le côté pessimiste de l'histoire et ceci jusqu'à la fin. Ryo Ishibashi tournera la même année un American Yakusa 2 avec Michaël Rooker (Un Tueur pour Cible, Henry, Le Suspect Idéal ) de moins bonne facture sauf pour les trois premiers quarts d'heure assez délirants, il n'y fait que répéter son rôle de yakusa. Il repartira en 96 dans son pays pour y tourner le très beau Kids Return de Takeshi Kitano toujours en ... yakusa ! OnMasaya Kato ne change pas une équipe qui gagne !!

Masaya Kato, autre transfuge du Japon, tourna en 89 Capitol Great War suite du Tokyo the Last Megalopolis (sorti en France, le 2° volet restant inédit) d'après le célèbre manga, sous la direction de Takashige Ichinose autrement dit "Taka Ichise". Puis un un film à la " The Killer" en 91 : Savage City : Angel Dust de Toru Murakawa. Installé aux USA, on le voit régulièrement dans des productions sino-américaines comme Drive avec Dacascos (produit par Ichise et Soisson), un film avec Jacqueline Bisset, et Le Corrupteur en 99. Mais le film qui attira l'attention sur lui restera le Crying Freeman de Christophe Gans en 96 où il interprétait un jeune chef yakusa aux dents longues, dans cet exercice de style qui rend hommage à un pan entier du cinéma asiatique, tous styles confondus. (Il est à noter que dans Drive, Kato y tient le rôle d'un ... chinois !)

 
 
Page :  1   2  3  4  5  6  Top
Précedent :
Index
Suivant :
Page 2 : Des Chinois à Hollywood (et ailleurs)

 Publicité avec Google AdSense   Participer au site   Contact   FAQ   Utilisation contenu du site   Disclaimer   Rapport d'erreur  
copyright ©1998-2013 hkcinemagic.com