Les années 70 auront vu la langue et la culture cantonaise s'imposer à nouveau dans le cinéma hongkongais. Cela couplé avec de nouvelles vedettes, de nouveaux genres et d'une nouvelle génération de metteurs en scène (la fameuse nouvelle vague) aura considérablement enrichi le cinéma local. Étant un studio de langue mandarine fonctionnant à l'ancienne, cette double évolution n'affecte les Shaw que marginalement et conséquemment ceux-ci se retrouvent de moins en moins branchés avec les tendances populaires de même que les nouvelles méthodes de productions plus flexibles et plus efficaces.
Cela ajouté avec la fatigue croissante de nombreux genres qu'ils ont popularisés font que les Shaw commencent vers la fin des années 70 à perdre soudainement et fort rapidement de leur influence. La descente s'accentue davantage au tournant des années 80 avec l'apparition de nouveaux studios indépendants (tel Cinema City) et font que les Shaw commence la décennie en traînant sérieusement la patte pour la première fois en plus de vingt années d'existence.
Tout en se concentrant plus que jamais sur le cinéma wuxia, la Shaw s'essaie bien aux nouveaux genres du moment (telle la kung-fu comédie ou la comédie urbaine) mais toujours avec un peu en retard et habituellement avec moins d'inspiration. De nombreux cinéastes vétérans ayant quitté les studios en 1982 (comme Li Han Hsiang et Chang Cheh) les Shaw cherchent à se revitaliser en engageant de nouveau metteurs en scène; quelques-un issus de la nouvelle vague, telle Ann Hui, d'autres issus de la télévision ou ayant commencé comme scénaristes tel un certain Wong Jing. La SB recrute également une nouvelle génération de jeunes vedettes certaines issues de la Canto-pop incluant Leslie Cheung, Kenny Bee, Cherie Chung, Chin Siu Ho, Maggie Cheung et Anita Mui.
Rien à faire cependant, bien que de nombreux films se distinguent ici et là, le public n'est habituellement pas au rendez vous. La descente se transforme peu à peu en véritable déroute et finalement, en 1985 Run Run Shaw décide de mettre fin à la production de films de sa compagnie qu'il reconvertit en studio TV.
L'épopée cinéma des Shaw prend alors fin. |