Dans les premières années de la décennie 70 de nouvelles conditions économiques moins favorables, de même que la montée de la Golden Harvest fondée par Raymond Chow compromettent la suprématie momentanée des studios Shaw et les amènent à adopter des stratégies de marketing et de productions radicalement différentes que celles ayant cours au cours de la décennie de l'âge d'or. Les budgets de productions sont revus à la baisse et conséquemment la plupart des nouveaux films Shaw n'ont ni le lustre ou l'envergure de jadis, prenant souvent au contraire l'allure de série B. Shaw délaisse voir abandonne carrément de nombreux genres filmiques qui avaient fait leur marque et devenus maintenant désuets auprès du public. C'est ainsi que prend fin l'ère glorieuse des vedettes féminines ayant marqué les années 60. Assez ironiquement les studios Shaw sont gérés à partir de 1972 par une femme l'ancienne chanteuse Mona Fong qui aura succédé à Raymond Chow directeur de production.
La relaxation des mœurs et de la censure permet aux frères Shaw de développer un cinéma d'exploitation reposant sur le sexe, le crime et l'horreur. Li Han Hsiang qui avait lancé le huangmeng diao dans les années 50, crée aussi un nouveau genre de comédies salaces connaissant un grand succès. Les films d'arts martiaux sont aussi fortement favorisés et les années 70 voit l'apogée du cinéaste martial Chang Cheh, le renouvellement du wu xia pian avec Chor Yuan et celui du kung-fu avec Lau Kar Leung.
Bien que la Shaw Brothers continue d'être le studio le plus prolifique et influent de Hong-Kong, elle n'a plus la classe et le prestige de leur période classique. |