Maid From Heaven est l'un des films representatifs de ce genre somptueux et très populaire en Asie avant la venue du cinéma d’arts martiaux.">
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Gros plan sur : Maid From Heaven
La fée et le nigaud 1/1 - Page 2
Infos
Auteur(s) : Yves Gendron
Date : 30/8/2005
Type(s) : Critique
 
 Liens du texte  
Personnes :
Fang Ying
Linda Lin Dai
Ivy Ling Po
Betty Loh Ti
Films :
L' Empereur et la belle
Les Amants éternels
A Maid From Heaven
Articles :
L'opéra Huangmei ou Huangmei diao
 
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Une fée sur terre

La demoiselle du ciel dûment présentée, celle-ci descend sur terre et maintenant déguisée en ravissante mortelle, elle a tôt fait de croiser le personnage d'Ivy au milieu d'une forêt pittoresquement bucolique. Commence alors, à travers un astucieux mélange de féerie, de comédie cocasse et surtout de chants, une amusante petite joute où la nymphe cherche à se faire épouser du jeune nigaud vertueux fort déconcerté par l'offre de cette belle inconnue. Après quelques péripéties ils finissent pourtant par s'unir et les actes suivants du récit verront le couple affronter quelques épreuves et se consolider définitivement avant que, lors de l'acte final, ils doivent se séparer tragiquement dans un retournement brusque mais anticipé depuis le départ.

 
 

Bien que le royaume des cieux soit le décors le plus fabuleux, c'est en fait dans la forêt bucolique que se déroule les 2/3 du film. C'est là que le couple se rencontre, s'unisse puis plus tard se sépare. Comme c'est le cas avec la plupart des productions Shaw, on présente d'abord quelques petits bouts de scène tournés en extérieur (tournés dans les Nouveaux Territoires de Hong-Kong) mais par la suite tout se déroule dans une forêt en studio.


Le Royaume des Cieux

Dans la forêt
Les deux décors principaux à la fois des cieux et de la forêt, ajouté à l'usage parcimonieux d'effets spéciaux primitifs (effets de montage, de superposition, de miniature et d'animation) crée une ambiance féerique appropriée pour le film mais ce sont surtout le jeu des acteurs et les constants passages musicaux qui constituent la vraie magie du film. Les personnages se mettent ainsi à chanter des arias à tout moment pour exprimer leurs sentiments, que se soit la peine, le trouble ou la joie. De superbes chants virtuoses magnifiés par l'usage d'expressions faciales imagées et d'une pantomime gracieuse à la gestuelle précise et codifiée. La plupart des arias sont chantés en solo bien que lorsque les sept sœurs célestes apparaissent sur scène, dans le premier et troisième acte du film, c'est le chœur féminin qui est alors surtout utilisé.

Fang Yi et Ivy Ling Po

Ivy Chante sa joie

Chanteuse et actrice d'opéra accomplie Ivy s'impose magistralement par l'expressivité et l'aplomb de son jeu communicant les sentiments qu'éprouve son personnage tout en le rendant crédible et touchant. Pas une mince affaire quand on joue un rôle travesti de jeune benêt vertueux.

 


Triptyque d'Ivy Ling Po
Ivy Pleure sa peine
En tant que starlette jouant son premier rôle au cinéma, Fang Ying n'est pas une actrice du même calibre que de Betty Lo Ti, la vedette qu'elle a été appelée à remplacer. On a largement tenu compte de se genre de limitation cependant et son rôle d'ingénue féerique n'a rien de vraiment exigeant. Bien souvent Fang se contente juste d'exhiber un ravissant sourire coquin laissant toute la place à la plus pétillante Ivy. Toutefois à quelques reprises, cette dernière cède la place, voire même se retire de scène, pour donner l'occasion à Fang Ying de présenter un petit numéro de chant. N'étant pas une chanteuse, les vocalises du personnage de Fang Ying proviennent la plupart du temps de la chanteuse Jing Ting qui avait déjà doublé Linda Lin Dai et Betty Loh Ti dans des Huangmeng Diao antérieurs. Malheureusement dans le cas de Fang on a rapporté que le synchronisme chant/lèvres laissait à désirer (5). Par contre Fang semble réussir très bien ces pantomimes et les expressions faciales qu'elle exhibe, la révèle comme une comédienne adéquatement enjoué et dans les moments mélodramatique assez touchante.

Fang Yi et Ivy

Une fée bien coquine

D'ailleurs suite à Maid From Heaven, Fang Ying connut une assez bonne carrière chez les Shaw comme vedette de second rang. Rien de comparable cependant à Ivy Ling Po qui devint l'une des actrices les plus populaire et accomplie du cinéma hongkongais des années 60. Par contre aucune des starlettes introduites dans Maid ne devint une vedette bien que la plupart d'entre-elles firent tout de même de solides carrières comme actrice de soutien ou starlettes de second niveau soit chez les Shaw, ou dans le cinéma cantonais des années 60. (6)

conclusion
En fin de compte A Maid from Heaven est loin d'être un classique du cinéma du huangmeng diao. Il ne s'agit que d'une production de calibre secondaire tourné à la va vite destiné à l'origine à conserver l'ardeur du public pour une nouvelle vedette et pour en présenter une autre. Le huangmeng diao étant un genre difficile à appréhender pour les occidentaux (l'histoire, la culture et les conventions stylistiques régissant le genre créant un énorme gouffre), un spectateur contemporain curieux de découvrir ce type de film musical serait peut-être mieux avisé de voir une œuvre plus marquante du genre tel que Kingdom and The Beauty ou Love Eterne.

Ceci dit Maid n'en constitue pas moins une oeuvrette d'assez bonne tenue filmique. Aussi conventionnelle soit elle, son histoire d'amour contrariée est fort bien rodée et grâce aux décors, aux costumes et à la musique le film est pourvu d'un indéniable charme à la fois naïf et féérique assez sympathique. Mais c'est le surtout le charisme des acteurs qui font de A Maid From Heaven un film qui vaut un tant soit peu la peine d'être vue. Ne pas voir Maid c'est en effet raté une merveilleuse performance par Ivy Ling Po et c'est aussi ce privée du ravissant minois de Fang Ying ce qui serait un peu dommage.
 
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