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Les Gweilos et autres étrangers dans le cinéma de Hong Kong
Introduction 2/2 - Page 3
Infos
Auteur(s) : Arnaud Lanuque
Jean-Louis Ogé
Date : 6/3/2004
Type(s) : Analyse
Compte rendu
Information
 
 Liens du texte  
Personnes :
Bradley James Allan
Jackie Chan
Christy Chung Lai Tai
Hiroshi Fujioka
Peter Graves
Sammo Hung Kam Bo
Ng See Yuen
Yukari Oshima
Jude Poyer
Cynthia Rothrock
Sanada Hiroyuki
Takako Tokiwa
Michael Wong Man Tak
Daniel Wu Yin Cho
Michelle Yeoh
Films :
Iron Angels
Her Fatal Ways 3
Le Sens du devoir 3
Moonlight Express
Ninja In The Dragon’s Den
Karate Tiger
Le Sens du devoir
Le Sens du devoir 2
Studios :
D&B Films Co.
IFD Films and Arts Ltd
Seasonal Film Corporation
 
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Page 2 : Partie 1


Introduction suite

Les années 80 justement vont amener quelques évolutions. Déjà la multiplication des films situés à l'époque contemporaine par rapport aux nombreux films en costumes de la décennie précédente va obliger les réalisateurs à rendre compte de la diversité raciale de l'époque et surtout de la domination britannique. On verra ainsi apparaître nombre de superviseurs de polices blancs ou d'autres représentants du pouvoir de sa majesté sur la colonie. Rôles utilitaires par principe, ils ne feront guère évoluer la perception de l'étranger à Hong Kong, le gweilo comme il est nommé là-bas. L'autre facteur à prendre en compte c'est l'importance croissante du marché international, et tout particulièrement le marché asiatique. Non seulement des pays comme le Japon et la Corée accueillent de mieux en mieux certains films locaux mais l'effet est aussi réciproque, et Hong Kong se voit de plus en plus influencé par les modes qui agitent l'archipel. Cela prendra encore plus d'importance dans les années 90 mais dés les années 80 le phénomène est perceptible. Cette prise en compte aboutit à des collaborations entre les pays plus étroites. Ainsi Hiroyuki Henry Sanada se retrouve dans Ninja In The Dragon's Denet s'il nous est d'abord présenté comme un méchant, le personnage se révèle au final du bon coté, l'honneur est sauf ! Yukari Oshima peut elle aussi s'enorgueillir d'avoir joué les héroînes même si la majorité de sa filmographie est composée de rôles d'assassin japonais agressifs voire sadiques (comme la Madame Su dans Iron Angels).

 

Un gweilo en action
Michiko Nishiwaki et sa garde de gweilos

Les années 80 seront surtout l'avènement d'une première dans le cinéma hongkongais : une actrice occidentale dont la carrière sera très majoritairement constituée de rôles positifs. A l'origine de cette révolution, on trouve le producteur Ng See Yuen qui la découvrit et Sammo Hung, un des fondateurs de la D&B qui lui donnera cette chance. La demoiselle en question c'est bien sûr Cynthia Rothrock. Le film c'est Yes, Madam (Le Sens du devoir 2) , dont on retiendra aussi la présence de Michelle Yeoh, d'origine malaisienne, un autre progrès même si l'intégration des acteurs d'autres origines asiatiques dans le cinéma de Hong Kong était déjà amorcée avant elle. Mais pour aussi novateur que soit le cas de Cynthia Rothrock il faut le voir avant tout comme une exception, aucun autre acteur occidental ne suivra son chemin, et limité à un registre spécifique, celui du cinéma d'action. L'orientation de la D&B dans sa production montre bien à quel point cette évolution est limitée. Très souvent la compagnie utilise des étrangers dans ses films mais au final ceux qui leur donnent la vedette sont assez peu nombreux ( Yes Madam  : Cynthia Rothrock , Michelle Yeoh, Royal Warriors  : Michelle Yeoh, Henry Sanada et dans une moindre mesure Michael Wong, Le Sens Du Devoir 3: Fujioka Hiroshi). D'ailleurs si on peut constater une augmentation du nombre d'occidentaux (et plus largement d'étrangers) dans les films de Hong Kong de cette période, c'est avant tout dans cette posture traditionnelle d'ennemie. Il est à noter aussi que Hong Kong utilisera des acteurs occidentaux plus largement dans le cadre de productions tournées à l'étranger. Les spécialistes de ces productions seront la firme IFD (spécialisé dans les années 80 dans les films de ninjas) et la Seasonal de Ng See Yuen (No Retreat No Surrender). Mais ces films étaient destinés avant tout au marché occidental et ne sont donc pas à proprement parler de vrais films hongkongais même si l'on retrouve certaines caractéristiques locales et même si IFD diffusait ses films à Hong Kong. Les années 80 sont donc une décennie transitoire en ce qui concerne l'intégration des étrangers dans son cinéma, plus ouverte en ce qui concerne les autres origines asiatiques, mais toujours limitée pour les occidentaux.

 

Des gweilos à la gachette facile (Red Wolf)
Des gweilos qui veulent en découdre dans OUATIC

 

Les Années 90 vont continuer le mouvement. Tout particulièrement avec la crise qui va le toucher au milieu de cette décennie, le cinéma hongkongais va accueillir en son sein bon nombre d'étrangers, principalement des chinois élevés aux USA ou Canada (les Daniel Wu et autres Christy Chung) et des artistes d'autres pays proches de la sphère d'influence de l'ex-colonie (Singapour, Malaisie). A ce niveau, l'intégration est totale et ne peut qu'être saluée. L'intégration d'acteurs Japonais est restée à peu près de même niveau que dans les années 80. Avec la volonté d'internationalisation encore plus marquée pour faire face à la crise, les possibilités pour les acteurs japonais se sont tout de même légèrement plus diversifiées et ont quantitativement augmenté. Par rapport à l'influence que l'archipel a sur l'ex-colonie, on peut dire que le cinéma y rend justice. Même si le rôle du « méchant Japonais » existe encore, il est devenu courant qu'un acteur Japonais puisse jouer des rôles positifs ou se voir dévolu des personnages qui auraient pu être joués par des acteurs Chinois (Tokiwa Takako dans Moonlight Express). Le cas des occidentaux demeure lui toujours aussi nuancé. Certes des gens comme Peter Graves, Jude Poyer ou Brad Allan (élève et garde du corps de Jackie Chan) font avancer les choses en cherchant à développer une vraie carrière à Hong Kong mais pour autant on ne peut pas dire que la palette des rôles qui leur sont proposés a beaucoup évolué. L'occidental semble condamné à rester dans cette posture d'adversaire. On peut toutefois espérer que les précédents que représentent Cynthia Rothrock ou certaines tentatives de donner aux occidentaux un rôle plus proche de celui qui est le leur dans le vrai Hong Kong (Her Fatal Ways 3) nous présente en arrière fond une romance Occidental / Chinois tout ce qu'il y a de plus réaliste) ne resteront pas lettre morte dans le futur.

(Arnaud Lanuque - décembre 2002)

Les Gw eilos
D'où vient le terme « gweilo » ? Gwei = Fantôme, Lo = homme. Il s'agit du mot utilisé par les cantonais pour qualifier les étrangers occidentaux. D'abord dédaigneux (voire même franchement insultant) le mot est entré avec le temps dans le vocabulaire normal. Il faut davantage vous inquiéter si on vous qualifie un jour de « sai gweilo » ;-) . Cette partie du dossier couvre donc les étrangers blancs mais aussi par extension les femmes (« gweipo ») et les noirs (« huggwai »). 

 
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