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Johnnie To 1/1 - Page 3
Infos
Auteur(s) : Van-Thuan LY
Date : 25/5/2005
Type(s) : Interview
 
 Liens du texte  
Personnes :
Olivier Assayas
Johnnie To Kei Fung
Derek Yee Tung Sing
Films :
Breaking News
Election 1
Juliet In Love
Une Nuit à Mongkok
PTU
Running On Karma
The Sparrow
Judo Throw Down
Where A Good Man Goes
Wu Yen
 
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HKCM : Vous avez distribué Breaking News (2004) de Johnnie To en salle. Allez-vous sortir en salle d'autres films de To, comme Running On Karma ou PTU ?
JPD : Alors il y a deux traitements concernant les films de Johnnie To. Breaking News  je l'ai sorti en salle. Je sortirai aussi PTU (2003) et Throw Down (2004). Mais Running on Karma (2003), je le sortirai directement en DVD.
 
HKCM : Pour quelle raison ?
JPD : Il m'est arrivé un cauchemar avec ce film. Je l'ai présenté au festival de Deauville en 2004, et je me suis fait engueuler par tout le monde à la fin de la projection ! Par Olivier Assayas [alors président du jury] – qui connaît bien l'Asie pourtant. Par les jurés, qui ont reproché au film ses changements de tons : ça commence comme une comédie, puis ça devient un drame, puis ça vire au polar, etc. Cela m'a convaincu d'une chose : le public français n'est décidément pas prêt à accepter le mélange des genres !
 
HKCM : C'est pourtant l'un des films des plus originaux de To – selon moi…
JPD : Oui, mais ça ne marche pas ! En France, on a cette putain d'habitude qui date de Racine et de Corneille, ou de Molière, qui sépare comédie et drame… Alors, quand c'est des changements d'ordre léger, comme dans Juliet in Love, qui commence comme une romance et qui finit comme un polar, je pense qu'on peut faire accepter cela au public. Mais quand ça change de tons tout le temps, je pense que ça ne marcherait pas, que ce serait très difficile de faire accepter cela au public et à la critique. Les critiques présents à Cannes ont dit que Running on Karma était trois films mélangés.

Johnnie To, je veux le « bâtir ». Pour cela, je préfère prendre des films qui sont « accessibles ». J'ai acheté une superbe comédie de To qui s'appelle  Wu Yen  (2001). Très belle « comédie cantonaise ». Je ne crois pas que le public français soit prêt pour ce type d'humour cantonais. Donc je le sortirai en DVD. Je n'ai pas non plus envie d'envahir les fans de Johnnie To. Je pense que deux films par an distribués, c'est déjà très bien.

 
HKCM : Quelle a été la réception de Breaking News par le public français ?
JPD : Il a très bien marché - à son échelle. Bien qu'il n'ait eu que 40 salles, il a fait le meilleur taux de remplissage lors de sa sortie. Il a fait un très beau résultat. A Cannes, l'année dernière, des gens m'ont dit qu'il fallait vite le sortir. Je leur ai répondu qu'une sortie, ça se travaille. Il faut du temps pour bâtir un auteur. On a commencé ce travail sérieusement il y a un an et demie. La plupart des critiques qui ont aimé le film m'ont presque tous dit qu'ils attendent avec impatience la sortie de PTU. Je trouve que c'est marrant : pour une fois que ce sont des critiques qui le réclament. Ils l'auront, PTU. Mais j'aurais commencé par PTU, qui est un film très sombre, avec très peu de personnages, cela aurait peut-être paru un peu aride. Il valait donc mieux commencer avec Breaking News, qui parle d'un sujet dont tout le monde connaît : c'est les infos, c'est CNN, les gens y vont en se disant qu'ils vont découvrir un film qui parle du traitement des actualités.
 
HKCM : Et vous allez distribuer en salle Throw Down, ce film sur le judo, qui est quand même très « référencé » ( un hommage aux séries et films japonais sur ce sport… ) ?
JPD : Certes. Mais entre temps, il y aura d'autres films de To qui vont arriver, comme Election (2005), comme The Sparrow (2005) qu'il est en train de tourner. Peut-être qu'il ne sortirait pas au cinéma, à ce moment-là. Vous voyez ce que je veux dire ?

Je pense qu'il n'est pas raisonnable de sortir quatre films de Johnnie To par an.


Thrown Down de Johnnie To

 
HKCM : Donc ce ne sera pas la stratégie « Kim Ki Duk » … ?
JPD : Pour Kim Ki Duk, je vais sortir son Bad Guy (2001) directement en DVD. J'ai d'autres films de Kim Ki-Duk en stock – ce que personne ne sait. Je ne vais pas les sortir tous en même temps. Cela devient du n'importe quoi : les films de Kim sortent pratiquement tous en même temps, et pas dans le bon ordre…
 
HKCM : Ce n'est pas un peu dommage de faire ce travail de défrichage concernant Johnnie To et de voir son dernier film, Election, en compétition à Cannes cette année, partir chez quelqu'un d'autre – Celluloid Dreams en l'occurrence ?
JPD : Celluloid Dreams s'occupe des ventes internationales de ce film. Pour la France, je vais voir. S'il est bien, je l'achète. To m'a demandé si je voulais m'occuper des ventes internationales de son film. Je lui ai dit que ce n'est pas vraiment ma spécialité. Je lui ai conseillé de confier son film à un prestataire comme Fortissimo ou Celluloid Dreams.
 
HKCM : Qu'est-ce qui vous passionne chez Johnnie To ?
JPD : Ce qui me passionne chez lui, c'est que c'est un bon artisan, mais aussi un bon commerçant. Pour évoquer sa carrière, il faut penser à des réalisateurs comme John Ford ou Howard Hawks, qui ont beaucoup travaillé dans les studios hollywoodiens à l'époque du muet, avant de devenir réalisateurs à leur tour.

Johnnie To a beaucoup travaillé à la télévision hong kongaise [ à la TVB , années 70-80 ]. Il a eu le temps d'apprendre le métier de metteur en scène. Il a décidé de devenir un auteur en créant la « Milkyway Images ». Il avait décidé de faire 100 films pour célébrer les 100 ans du cinéma chinois [ cette année ], il en a fait 96 ! Là dedans, il y a des grosses comédies qu'il a faites pour avoir du succès – qu'il les ait réalisées ou pas. Il y a des films qu'il a produits et qui ont bien marché et tout. To peut se permettre à présent de faire des films un peu plus personnels. Il a une assise commerciale, mais surtout une assise artistique. Car en faisant tous ces films, dont certains étaient très bons et d'autres moins bien, il a appris énormément.

La seule personne à qui on peut le comparer est, à mon avis, Michael Mann. Aujourd'hui, tout le monde adore Michael Mann. Mais on oublie complètement qu'il a commencé par faire des téléfilms dont un qui était formidable, et qui s'appelait Comme un homme libre [The Jericho Mile, 1979], un film de prison qui était sorti en salle uniquement en France. Après il a tourné un long métrage avec James Caan, Thief [ou Violent Streets, 1981], qui a été un bide noir. Il a alors arrêté le cinéma pendant 15 ans. Il gagnait sa vie en produisant des séries télé comme Miami Vice [en France : Deux flics à Miami, 1984 – Mann réalise en ce moment une version cinéma de cette série] , où il a réalisé les premiers épisodes et où il a surveillé le reste. Après, avec un peu d'argent de côté, il s'est lancé dans des projets comme Le Dernier des Mohicans  (1992). Mais là encore, il a eu les mêmes problèmes. Il n'était pas accepté, ni acceptable, à l'époque. Il y a des gens, comme ça, qui prennent leur temps.

To et Mann ne sont pas si éloignés l'un de l'autre : tous les deux essaient de reprendre une thématique classique dans les sujets ( polar, biographie, etc. ) mais en étant très moderne dans les personnages et la mise en scène. Je trouve que les trois polars les plus satisfaisants de l'an dernier sont – c'est affreux à dire, moi qui suis un fou d'Asie – deux films américains et un film asiatique : Man on Fire de Tony Scott, Collateral de Michael Mann et PTU de Johnnie To. Les trois grands polars de 2004, si je devais n'en garder que trois.


One Nite in Mongkok de Derek Yee

 
HKCM : Et One Nite in Mongkok de Derek Yee ?

J'adore ce film. Mais pour moi, ce n'est pas un polar. C'est une chronique. Et je l'ai acheté pour la France. Pour moi, c'est un film d'auteur, pas un vrai polar. Il me fait penser plutôt à certains films de Johnnie To comme Where A Good Man Goes  : il prend les chemins du polar, mais il raconte plutôt les destins de personnages isolés. Vous voyez ce que je veux dire ? Donc ce n'est pas un polar pur pour moi. Mais bien sûr, j'ai adoré le film de Yee. Je l'ai acheté dès que je l'ai vu. Derek Yee est quelqu'un qui arrive à toute vitesse. Et il est de meilleur en meilleur !

 
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