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Interview Jean-Pierre Dionnet - Asian Star / FPE
Tsui Hark et Seven Swords 1/1 - Page 2
Infos
Auteur(s) : Van-Thuan LY
Date : 25/5/2005
Type(s) : Interview
 
 Liens du texte  
Personnes :
Sammo Hung Kam Bo
Daniel Lee Yan Gong
Jet Li
Peter Mak Tai Kit
Maggie Q
Quentin Tarantino
Tsui Hark
Donnie Yen Chi Tan
Yim Ho
Films :
The Day The Sun Turned Cold
King Of Chess
Kitchen
Mandarin Duck & Butterfly
Peking Opera Blues
Seven Swords
Seven Swords Of Mount Heaven
Shanghai Blues
Wicked City
Studios :
Film Workshop
Golden Princess Film Production Limited
Lexique :
Wu Xia Pian
 
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Page 1 : Jean-Pierre Dionnet et Asian Star
 
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Page 3 : Johnnie To


HKCM : A propos de Tsui Hark : vous avez vu les images de Seven Swords. Pouvez-vous nous en dire plus ?
JPD : Je vais vous donner une impression générale. L'impression générale en le voyant, c'était qu'on revenait à du cinéma de sabre sérieux. Dans ce film, quand un mec reçoit un coup de sabre, il a mal. C'est fini de voler : dans ce film on ne vole pas, ce sont des combats au sol. Tout le monde a le visage un peu fermé comme dans les films de samouraïs. Ca aurait un côté Kurosawa moderne, dirais-je. Mais en même – et ça va faire bondir certains car ils n'aiment pas du tout ce film – ça a un côté « Conan le Barbare » de Milius…
 
HKCM : A cause des costumes des guerriers… ?
JPD : Oui, même avec la manière qu'ils ont quand ils arrivent de loin, avec une puissance comme ça. C'est un film en force. Il y a ces magnifiques combats avec une jeune fille qui a un sabre sans manche et qui a l'air d'une légèreté absolue, qui est jolie comme un cœur – et qui est Maggie Q… Je pense donc que ça va être un retour moderne à ce qui a été le film de sabre [le « wu xia pian »] d'avant. Si vous voulez, il y a un film qui – même s'il n'était pas totalement réussi – a montré la voie, c'était Sword in the Moon [de Kim Ui-Seok, Corée du Sud 2003]. Prenons cet acteur qui jouait dans plein de films de Kim Ki Duk comme Bad Guy par exemple [Jo Jae-Hyeon] : quand il sort son sabre, vous le prenez au sérieux. Jet Li, il est presque trop joli, trop mignon : quand il sort son sabre, c'est presque Ken dans « Barbie », donc on ne pense pas qu'il va faire du mal à quelqu'un, même s'il lui fait du mal. Quand on voit le type de Bad Guy, on se dit « Lui, s'il sort un sabre, moi je file ! ».

Il y a des décors grandioses, c'est tourné dans la neige, en décors naturels. Il y faisait jusqu'à –20° C ! Ca n'a pas dû être agréable pour les comédiens, mais c'est vachement bien pour nous. J'ai ressenti un peu les mêmes sentiments que j'avais eus en allant sur le tournage du « Seigneur des Anneaux » de Peter Jackson. Quand ils tournaient dans les montagnes incroyables au bout du monde, c'est pas comme en studio, ça crée quelque chose tout de même !  

 
HKCM : Ils ont vraiment tourné au Mont Céleste (Tian Shan) ?
JPD : Oui. Et à la fin c'était très embêtant parce qu'il y faisait –30° C ! Les caméras ne marchaient plus. Ils ont dû faire quelques scènes un peu plus bas ailleurs…
 

Jean-Pierre Dionnet dans son bureau
 
HKCM : La durée du film ?
JPD : Pour l'instant il est « court » : il fera 2h15 ! Je croyais qu'il serait plus long : au départ il faisait 4h ! Mais Tsui Hark m'a dit qu'il fera certainement 2h15. Je trouve ça presque trop court.
 
HKCM : J'ai lu dans les déclarations de Tsui Hark que le « récit » comptait plus que « l'action ».
JPD : Oui, car comme dans tous les grands films d'action : ce qui rend l'action forte, c'est la cause de l'action. Vous avez cette légende chinoise dont s'est inspiré Kurosawa pour Les Sept samouraïs : ce village assiégé. Ils vont aller dans la montagne pour essayer de trouver ces sabreurs qui pourraient les sauver, mais ces derniers ont décidé de devenir des sages, qui ne veulent plus se battre au sabre. Il faudra les convaincre. Il y aura des batailles : le village était pillé. Mais ensuite, et c'est là que c'est chinois et pas japonais : les sabreurs ne sont que cinq, il va falloir qu'ils expliquent à deux paysans du village qu'eux-mêmes peuvent être des « Swords ». Et après ils vont revenir et il y aura un combat final.

Quand on y pense, on se dit que l'un des films des plus violents de l'histoire du cinéma, dans notre mémoire, c'est La Horde sauvage de Sam Peckinpah (1969). En fait, il n'est pas si violent que ça. On a l'attaque de la banque au début, après ils sont poursuivis dans le désert, où il y a un ou deux affrontements, puis il y a le grand « gunfight » final. Mais en réalité, ils ne se battaient pas pendant 2h30 dans ce film.

 
HKCM : La violence était atténuée par les ralentis… On a vu pire depuis
JPD : Oui mais on n'avait pas vu pire avant. Les ralentis, c'était pour qu'on voie bien la violence. A l'époque, ça avait choqué. Il voulait montrer que, quand on tire sur quelqu'un, le sang qui sort, ce n'est pas de la blague. Peckinpah était je ne sais plus dans quel bled paumé du Mexique, mais il y a vu Les Sept samouraïs de Kurosawa ! Il s'était dit que la solution, c'était ça : c'est de bien prendre son temps pour montrer la violence. Montrer comment les mecs tombent et le sang jaillit… Les ralentis qui, depuis, sont devenus habituels et ne veulent plus rien dire, à ce moment-là avaient choqué les gens. C'était un procédé utilisé dans les actualités, les reportages : pour montrer les exploits sportifs par exemple. Tout d'un coup, faire des ralentis sur des moments sanglants, montrer les hommes tomber au ralenti, avec le sang qui gicle et tout, avait beaucoup choqué à l'époque. John Ford, par exemple, trouvait ce procédé complaisant – normal, c'est à l'opposé de son cinéma ! Peckinpah était haï par toute la vieille génération des réalisateurs de westerns, qui avaient dit que c'était la fin du genre ! Pour eux, ce type-là ne respectait rien.
 
HKCM : Tous les films de Peckinpah ont été charcutés aussi…
JPD : En effet, tous.
HKCM : La fin de Seven Swords serait très étonnante. Vous nous confirmez que c'est celle voulue par Tsui Hark qui sera montrée en France ? – certains distributeurs étrangers auraient réclamé une autre fin…
JPD : Absolument. Moi j'ai trop de respect pour Tsui Hark pour oser toucher à sa fin. J'aurais osé toucher à sa fin s'il l'avait ratée, ce qui est impossible avec lui. Non, finalement, même pas ! J'ai trop de respect pour lui ! Vous savez, c'est un film dont on parle depuis longtemps. Tsui Hark avait deux ou trois projets auparavant. Il voulait les faire et pas les faire. Cela fait longtemps qu'on communique comme ça, lui et moi. Et quand j'ai enfin lu le script – qui disait tout déjà - j'ai dit OK. Je vois pas pourquoi un distributeur veut maintenant qu'il modifie la fin : tout était clair dès le départ, il fallait lire le script ! La fin était écrite ! C'est pour ça que ça me fait toujours rire. Prenez ces Américains qui voulait faire « Batman : The DarkKnight Returns » avec Darren Aronofsky [qui prépare une nouvelle version de … « Lone Wolf and Cub »], d'après la BD de Frank Miller. Ils ont lu le scénario et l'ont trouvé hyper-violent. Mais ils n'avaient qu'à lire la BD  ! Le scénario était exactement comme la BD. On dirait qu'ils ne l'ont pas lue.

Moi j'ai lu le script de Seven Swords. J'ai vu que ça prenait le temps pour s'installer. J'ai trouvé ça bien. J'ai vu – et cela m'intéressait beaucoup – que les personnages féminins étaient forts. Il y a toute une tradition chinoise d'héroïnes fortes qui me plaisait. J'ai lu que les héroïnes du film étaient fortes et sexy, et ça j'aime bien ! Car j'aime bien les films d'amazones. J'ai vu qu'il y avait des rôles magnifiques pour des acteurs comme Donnie Yen – qui est pour moi l'avenir du monde ! Faut voir Donnie Yen dans SPL de Wilson Yip, où il « bouffe » tout : c'est un grand choc de le voir face à Sammo Hung. Et il faut pouvoir tenir ce choc, quand on est face à quelqu'un comme Samo !


Seven Swords of Mount Tian (la série TV)

 
HKCM : Et la série Seven Swords of Mount Tian ?
JPD : Pour la série, j'attends de voir. Il y a plusieurs théories. Il y a cette série qui va être lancée… Une suite à cette série est déjà prévue… Voilà. Comme il y avait la série  Wong Fei Hung de Daniel Lee [entre autres] qui était assez proche des films de Tsui Hark. Mais pour moi, cette série était trop répétitive pour pouvoir être diffusée en France.

Pour l'instant, je vous dis rien, j'attends de voir le résultat. J'ai acheté récemment une série live de Takashi Miike, avec cette actrice qui jouait Go-Go Yubari dans le Kill Bill de Quentin Tarantino [Chiaki Kuriyama] . C'est une chose que j'ai jamais faite auparavant. J'ai oublié le nom, c'est tiré d'un manga [il s'agit sans doute de « Multiple Personality Detective Psycho - Kazuhiko Amamiya Return / MPD Psycho » 2000]…Pour cette série par exemple : quand je l'ai vue, je l'ai achetée ! Pour la série de Tsui Hark, si ça se trouve, je l'achèterai !?

Il y a aussi le projet de Tsui Hark de tourner plusieurs films sur les Seven Swords. Comme vous le savez peut-être, quand il a fait Il était une fois en Chine [Wong Fei Hung, 1991], il avait prévu de faire deux films, mais pas d'en faire 5 ou 6 ! C'est à cause du succès qu'il a continué. Cela pourrait arriver aussi avec « Seven » !

 
HKCM : Il n'avait pas envisagé de faire une trilogie au départ ?
JPD : Peut-être, mais il s'est tout de même arrangé pour que son film fonctionne. A un moment donné, il tournait autour d'autres projets qui devaient être des trilogies. C'était « obligatoire », car sinon ça marchait pas… Pour « Seven », le premier va fonctionner. Il pourrait en faire un 2 e , un 3 e , un 4 e , un 20 e … mais je pense qu'il va attendre un peu… Et puis, comme Tsui Hark est un expérimentateur, ça m'étonnerait donc qu'il en fasse beaucoup lui-même. Comme pour Il était une fois en Chine ( où le 6, mis en scène par Sammo Hung, était très bien ), d'autres réalisateurs pourraient lui succéder.
 
HKCM : Tsui Hark a t-il l'intention de retourner à Hollywood un jour ?
JPD : Non. Vous savez, je lisais l'autre jour un texte de Florent Emilio Siri, un garçon qui a fait Nid de guêpes (2002) et qui vient de tourner Otage avec Bruce Willis. Il disait un truc terrible sur son expérience américaine : qu'il avait fait le meilleur film possible en fonction de ce qu'il avait. Il disposait d'un budget de 55 millions de dollars, mais une fois les vedettes payées, il ne lui en restait que 18 pour tourner ! Tsui Hark, lui, en a eu plus pour Seven Swords parce qu'il avait eu une ville chinoise donnée par les autorités de la Chine Populaire, un ville reconstruite pour 12 millions de dollars, auxquels elles ont ajouté 6 quand elles ont vu qu'il n'y arrivait pas tout seul et tout… Le budget d'un film ne veut souvent rien dire. C'est incroyable le nombre de films avec des vedettes où on a l'impression qu'ils n'avaient pas les moyens pour le faire !
 
HKCM : Le public français attend aussi la sortie de Shanghai Blues et de Peking Opera Blues de Tsui Hark…
JPD : C'est HK Video qui détient les droits de ces films. Mais je ne sais pas s'ils les sortiront ou pas. Ils sont en fin de droits d'ailleurs : il va falloir qu'ils les renouvellent. Je ne sais pas s'ils vont le faire. En tout cas, l'un des deux m'intéresse…

Je suis en train d'acheter tous les films produits par la société de Tsui Hark, Film Workshop. Je vais aussi acquérir des films de la Golden Princess, comme  Wicked City  [de Peter Mak, 1992] que j'aime beaucoup : c'est un film qui montrait le chemin « manga-film ». Enfin, je veux pas les annoncer tout de suite, mais j'ai six ou sept films produits par Tsui Hark sous la main…


Tatsuya Nakadai et Michelle Reis dans The Wicked City

 
HKCM : Les titres anciens ?
JPD : Oui, les anciens, mais qui sont totalement inédits ici. Quand j'ai vu  King of Chess [Le Roi des échecs, inspiré de la nouvelle de A Cheng NDR] réalisé par Yim Ho (1992), je l'ai trouvé vachement bien.

 

HKCM : Il y a eu un grand conflit entre Yim Ho et son producteur Tsui Hark sur ce film.
JPD : J'aime aussi Yim Ho, mais ils ne se sont pas entendus sur ce film, effectivement. D'ailleurs, je viens de voir le dernier film de Yim Ho, West Lake Moment [ex-Mandarin Duck & Butterfly, 2005 ], je l'ai trouvé magnifique. C'est son plus beau film romantique depuis Kitchen (1997), je pense. Je vais l'acheter. C'est un grand réalisateur issu de la Nouvelle Vague hong-kongaise des années 80 et pratiquement inconnu en France… Alors qu'il est formidable ! The Day the Sun Turned Cold ( 1995 ) était génial. J'ai une grande passion pour Yim Ho. Mais il ne pouvait pas s'entendre avec Tsui Hark. Ils sont à l'opposé.
 
HKCM : Yim Ho est trop « intello » pour Tsui Hark ?
JPD : Non, Yim Ho est plutôt un contemplatif. Il est pour une mise en scène très légère et apparemment classique, destinée à véhiculer des sentiments avec un minimum d'effets. Alors que les films de Tsui Hark véhicule des sentiments plus forts, où il a besoin de plus d'effets. Donc c'est un peu comme si vous mariiez le chanteur de Metallica avec Beck : ils n'ont pas grand chose à se dire en fait ; ils font pas la même musique. C'est comme si vous avez décidé que Gainsbourg et Hallyday devaient toujours travailler ensemble ; je crois pas que ça aurait marché. Je crois que c'est une différence de sentiments artistiques.

Comme Tsui Hatk et sa femme Shi Nansun sont des gens très intelligents, ils ont vu que Yim Ho était un très grand réalisateur et ils ont essayé de bosser avec lui.

 
HKCM : Quelle version de Legend of Zu (2001) vous allez éditer : la hong-kongaise ou l'internationale ( remontée ) ?
JPD : Ecoutez, c'est un grand mystère : le DVD sort en juin et nous sommes encore en train de nous battre sur le matériel. On va le recevoir ces jours-ci. Je pense, et j'espère qu'on aura une bonne surprise : avec la version la plus longue possible. Ce qui sera sans doute le cas, je dirais à 90 %. On a déjà la version internationale, où il y a des choses que la version hong-kongaise n'a pas d'ailleurs. On va essayer de mélanger les deux, si tant est qu'on puisse arriver à la version la plus proche de ce que voulait faire Tsui Hark au départ. C'est en train de se régler là…
 
HKCM : Il y aura beaucoup de bonus pour ce film ?
JPD : Oui, plein !
 
HKCM : On a remarqué qu'un éditeur français vient de sortir un célèbre film wu-xia en lui ajoutant une nouvelle musique, une nouvelle bande sonore. Est-ce une pratique envisageable chez vous ?
JPD : Jamais de la vie ! Je trouve ça terrible. C'est vraiment pisser au pied des monuments !
 
HKCM : Même si le son d'origine n'est pas terrible ?
JPD : Mais oui. C'est beaucoup plus intéressant de travailler en amont ! Pour Tsui Hark, par exemple, je trouve que la musique de Legend of Zu n'est pas terrible : elle fonctionne mais elle n'est pas extraordinaire. Qu'est-ce que j'ai fait il y a trois ans ? J'ai amené Tsui voir Avalon de Mamoru Oshii (2000). Il m'a dit, après avoir vu le film, que la musique est superbe. Je lui ai dit alors d'appeler l'auteur de cette musique, Kenji Kawai. C'est ainsi que Kawai a été recruté pour composer la musique de Seven Swords.

Il faut travailler en amont. Du moment que la musique est faite, elle est faite ! La manière dont Miramax change la musique des films asiatiques, je trouve cela scandaleux ! [sans parler du remontage des films…] Je ne suis pas d'accord quand un distributeur français très connu dont je ne citerai pas le nom mette du rap sur des films asiatiques. Quand on a mis beaucoup d'argent pour une grosse sortie, à la limite s'il y a une espèce de remontage accepté des deux côtés, alors pourquoi pas ? - Chez moi, la question ne s'est pas posée. Mais sur les films anciens, c'est non ! D'autant que, même si le son n'est pas bon, il y a à Paris de très bons spécialistes, très habiles, pour arriver à remonter la musique, la retravailler.

Moi, j'ai passé des films dans le cadre du « Cinéma de quartier » sur Canal+, où le son était pourri. J'ai dû faire des reports de son, de musique, avec la cassette vidéo où la qualité était mystérieusement bien meilleure. Ou bien, on allait retrouver la BOF en import japonais. Et on a bricolé avec ça ! Par exemple, pour les films de la Shaw Brothers, il y a plein de musiques qui existent en CD : il fallait fouiller !

Je ne veux pas dire du mal de mes confrères, mais attendez : quand on édite le film adapté d'un des plus grands romans chinois de tous les temps, « Au Bord de l'eau », et qu'on appelle ça « La légende du lac » ! Franchement, il n'y a vraiment personne chez eux qui sait que c'est un grand classique de la littérature chinoise ? Quand ils vont sortir Le Roi des singes, il vont appeler ça comment ? « La vache et le prisonnier » ?!

 
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