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Interview Jean-Pierre Dionnet - Asian Star / FPE
Jean-Pierre Dionnet et Asian Star 1/1 - Page 1
Infos
Auteur(s) : Van-Thuan LY
Date : 25/5/2005
Type(s) : Interview
 
 Liens du texte  
Personnes :
Christophe Gans
Johnnie To Kei Fung
Tsui Hark
Kirk Wong Chi Keung
Wilson Yip Wai Shun
Films :
Bio Zombie
Bullets Over Summer
The Enigmatic Case
Juliet In Love
The Legend Of Zu
Little Cheung
The Mummy Aged 19
Seven Swords
Sha Po Lang
Yesterday Once More
Studios :
Shaw Brothers
 
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Page 2 : Tsui Hark et Seven Swords


Ayant débuté dans la bande-dessinée dans les années 60-70, Jean-Pierre Dionnet est d'abord connu pour avoir participé à l'emission mythique "Les Enfants du Rock" sur Antenne 2 dans les années 80. Il entre ensuite à Canal + où il peut faire partager ses goûts cinéphiliques particuliers dans l'emission "Cinéma de Quartier" où il y présente les séries B voire Z populaires oubliées du grand écran (et du petit. Avec Studiocanal, il se lance dans la production vidéo en éditant par le biais de "Desfilms" notamment des films asiatiques comme certaines oeuvres des réalisateurs japonais Takashii Kitano, Shinya Tsukamoto, Hayao Miyasaki, ou des metteurs hongkongais comme (Little Cheung) ou Tsui Hark (les 2 premiers volets de la série des Il était une fois en Chine dans la collection "Asian Classics ). Avec FPE et sa collection "Asian Star", Jean-Pierre Dionnet se fait à nouveau plaisir en essayant de nous montrer des films inédits venant d'Asie (Corée du Sud, Japon, Hong Kong...). Voici donc l'interview qu'il a bien voulu nous consacrer pour que l'on puisse mieux connaître la ligne éditoriale de "Asian Star".

HKCinemagic : Pouvez-vous vous présenter pour celles et ceux qui ne vous connaissent pas encore ?

Jean-Pierre Dionnet : Je vais me présenter rapidement : j'ai une longue carrière derrière moi.
Je viens du monde de la BD , où j'ai d'abord été scénariste. Ensuite j'ai fondé une revue qui s'appelait « Métal Hurlant ». Je le souligne car j'y ai fait dans les années 70-75 des articles sur des films asiatiques comme la série « Lone Wolf and Cub » [adaptée de la BD écrite par Kazuo Koike et dessinée par Goseki Kojima, distribuée en France par HK Video sous le nom de « Baby Cart »], que je faisais avec un copain à moi qui débutait et qui s'appelait Jeff Dawn, et qui n'était pas encore directeur artistique des Terminator. Je crois que j'ai été le premier à publier des mangas en France, avec « Gen d'Hiroshima » [de Nakazawa Keiji] . Ca a été un échec absolu. Ensuite, je me suis un peu éloigné de la BD pour travailler à la télé ( « Les enfants du Rock » sur Antenne 2, etc. ).
J'ai ensuite rejoint Canal+ pour travailler sur l'émission « Cinéma de quartier », auquel je travaille toujours, pour essayer de montrer qu'il y avait des cinémas « bis » autres qu'américains, avec des films essentiellement européens, réalisés par des gens comme Mario Bava ou Terence Fisher…


HKCM : Débuts avec le cinéma asiatique…
JPD : En parallèle, il y a une douzaine d'années, j'ai commencé à travailler avec le StudioCanal pour essayer d'acquérir des films asiatiques. Ca a commencé avec Takeshi Kitano, Hayao Miyazaki, ou encore Shinya Tsukamoto. Après je me suis attaqué à la Corée avec des gens comme Kim Ki-Duk ou Lee Chang-Dong [auteur de Peppermint Candy  2000]. Comme à l'époque, StudioCanal a traversé des vicissitudes, les achats se sont arrêtés du jour au lendemain. Moi, ça m'embêtait. Mais on achetait peu quand même : une vingtaine de films en l'espace de 10 ans. Les gens de StudioCanal aimaient bien le cinéma asiatique mais ce n'était pas leur préoccupation principale. Car StudioCanal était principalement lié à la production de films français.

HKCM : Le cinéma asiatique était « une petite danseuse » pour eux ?
JPD : Non, c'est pas ça. Car comme il faisait partie du groupe Canal+ qui par principe devait aider le cinéma français, leur but premier était de faire des films français, qui soient bien pour Canal et pour StudioCanal. L'idée un peu autoritaire des gens de Canal+, c'était que s'ils devaient produire des films, ceux-ci devaient être proches de « l'esprit Canal »… Ce n'était pas… et puis si si, le cinéma asiatique était une « petite danseuse » pour eux, on va dire. Mais je n'ai pas oublié que l'homme qui m'avait fait confiance chez StudioCanal à l'époque, au tout début, s'appelait Olivier Granier – le patron du studio à l'époque. Il a depuis quitté ce groupe pour partir fonder une maison de production avec Dominique Farrougia. Entre temps, Granier est passé chez Pathé. Un jour, je l'ai appelé pour lui dire que ce serait bien de reparler de cinéma asiatique. Il m'a dit OK. Il m'a dit que ce serait bien de commencer avec de l'animation japonaise, qui marchait très bien chez eux – ils avaient un accord avec Manga. Très vite, je me suis aperçu que j'arrivais un peu tard en animé  ! Je commençais à en acheter mais les gens ne m'ont pas attendu ! Beaucoup de très belles séries étaient déjà vendues. Donc, le temps d'acheter de l'animation, j'ai commencé à acheter du « live ».

 

HKCM : Naissance de « Asian Star »
JPD : J'en ai acheté, acheté, et puis, progressivement, en l'espace d'un an et demie, aux festivals, tout le monde était convaincu que ces films avaient une viabilité : soit avec The Happiness of the Katakuris (2001) de Miike qui a reçu des prix, soit l'histoire avec Johnnie To. Concernant To, on l'a présenté dans l'indifférence générale à Cognac, et juste après il était en sélection officielle à Cannes – mais il a fallu les pousser - et après à Venise… Ils se sont dit « Tiens, il y a peut-être quelque chose qui se passe là ». Les gens étaient bien d'accord, les achats devenaient plus systématiques. Et comme moi je suis ami avec beaucoup de maisons à HK, au Japon et tout, ils m'ont demandé si j'étais intéressé par leur « back catalogue list ». A partir de ce moment là, j'ai souvent découvert des merveilles qui n'étaient jamais sorties. Et je me suis mis à acheter plein de films. On s'est alors dit « Mais qu'est-ce qu'on va en faire ? ». On a décidé d'acheter beaucoup de films pour les sortir.
C'est là qu'est venue la philosophie qui a consisté à se dire que le cinéma asiatique, qui a été exploité jusqu'à présent soit comme cinéma d'art et essai avec une sortie dans quelques salles à Paris et en province, soit comme cinéma commercial où il fallait faire des sorties à la Ong Bak pour toucher j'allais dire les « banlieusards » – j'étais un banlieusard au départ…
 
HKCM : « Films d'exploitation » avec une version remontée à la limite ?…
JPD : Non, pas une version remontée. Bon, c'est vrai, pour « Ong Bak » ils l'ont remonté. Par exemple, moi, pour Tube  [de Baek Woon-Hak, Corée du Sud 2003], on s'est dit que c'est un film catastrophe à la "Piège de Cristal" : soit on le sortait dans 500 salles, soit c'était idiot, parce que ce ne sont pas les lecteurs de Télérama qui allaient voir ce type de films. Donc on s'est dit qu'on va peut-être aller plus souvent vers les « direct to DVD », mais en se laissant la possibilité d'une sortie cinéma quand ça frémit vraiment. A ce moment là, on s'est dit, « Mais si on fait les DVD de films populaires, il faut que le prix soit aussi populaire. » Si nos DVD se retrouvent à 30 euros, qui va les acheter ? C'est là qu'on a décidé de rester toujours au-dessous de 20 euros, même s'il y a deux galettes, même s'il y a des tonnes de suppléments. Ca reste un prix compétitif pour le type qui pourrait aller trouver le même film dans le 13 e pour un prix un tout petit peu moins cher, mais sous-titré en anglais seulement, sans suppléments, avec une image qui pixellise un peu souvent…

A ce moment-là est venue une idée. Cette idée ne vient pas de Pathé mais de moi : c'est de constater qu'il y avait un linéaire asiatique qui s'installait dans les grandes enseignes comme Virgin ou Fnac, consacré au cinéma asiatique, mais qu'il n'y avait pas autant de titres que ça. Il y avait quelques classiques de la Shaw Brothers, quelque Kitano… et face à ça, il y a des genres qui sont sous-représentés. Il y a tout ce qu'on veut en karaté. Il y a pas mal de films de sabres. Il n'y avait pas beaucoup de polars. Par exemple, Christophe Gans, qui est un ami proche, m'a dit qu'il ne croit pas trop au polar. Moi je lui ai répondu que j'y crois. Alors il m'a dit « Vas y ! » Il y a des tas de films HK qui sont à la fois polar, mélo, etc. , qui sont entre deux chaises. Moi j'aime bien ça. Et puis je trouve qu'il y a des comédies asiatiques comme My Sassy Girl  [de Kwak Jae-Young, Corée du Sud 2001] qui marchent très bien, qui peuvent fonctionner ici. Donc je me suis dit qu'on ne va pas se limiter à des genres.


My Sassy Girl

Je ne dis pas qu'on va faire que des comédies. Il y a des comédies dont l'humour voyage mal. Un peu comme si on essayait de vendre La Soupe aux choux  aux Japonais qui ne le voudront peut-être pas. Un film comme Juliet in Love de Wilson Yip (2000), qui est une comédie romantique, et un film romantique tout court, je l'ai revu avec plaisir. Car généralement c'est par plaisir que je fonctionne. Je me suis dit « Puisque t'es heureux de le revoir, pourquoi tu ne le sors pas ? ». Il ne faut pas avoir de l'a priori. Si on a envie de revoir un film qu'on a vu il y a trois ans et qu'on a trouvé formidable, il ne faut pas se dire : « Oui mais ça ne plairait peut-être pas aux gens. ». Je crois qu'on se trompe quand on pense aux gens comme s'ils étaient des clients à qui on doit vendre des trucs. Je pense que quand on aime quelque chose assez fort et que c'est bien – il ne s'agit pas non plus de trucs absurdes, même si je me suis fait quelques plaisirs coupables – généralement c'est qu'il y a une raison. On se dit alors « Tiens ! et pourquoi pas celui-là ? » Donc je voudrais avoir tous les genres asiatiques et tous les pays asiatiques, et que ces fameux rayonnages, on les remplisse enfin !

Il y a eu une deuxième inquiétude aux débuts de cette collection : à ce moment-là, le cinéma coréen arrivait en force. A côté le Japon s'était un peu calmé. Et que Hong Kong était très calme - depuis Hong Kong s'est réveillé. Au Japon, il reste toujours quelques mecs. La Thaïlande arrive. J'ai aussi vu quelques films de la Chine Populaires extraordinaires, très modernes, très beaux. Donc je me suis dit que c'est le meilleur moment pour attaquer l'Asie. Je me suis aussi dit, cyniquement, que si un pays baisse j'irai vers celui qui monte !

Moi j'aime l'Asie, et surtout le cinéma d'Asie. Dans les années 80 j'étais tout le temps à Hong Kong. Dans les années 85…, j'étais tout le temps au Japon : c'était l'époque de l'apparition des Mizayaki, Kitano, tout ça. Après je suis parti en Corée. Maintenant je suis beaucoup en Thaïlande, où je vois qu'ils sortent plein de choses.

Donc je suis la vague !

 
HKCM : Visez-vous un public précis avec votre collection ?
JPD : Non, je ne pense pas qu'il y a un public précis. Il y a d'abord une séparation fille/garçon. Avec les films de Miyazaki ou la série Ring par exemple, on a vu qu'il y a deux publics, que les femmes aimaient aussi le cinéma asiatique, parce que c'est intelligent, sensible et psychologique. Cela peut être vrai aussi avec les comédies romantiques.

A côté il y a des films de baston qui sont purement pour les garçons. Si les filles les accompagnent, c'est pour leur faire plaisir car elles ne sont pas trop heureuses.

Il y a aussi des films purement romantiques, pour filles, mais qui sont tellement beaux que j'ai envie de les sortir, parce que je pense que quand c'est très bien fait, à la « Nothing Hill », je pense que les garçons les regarderont aussi !?

Donc je n'ai pas une vision du public comme ça, déterminé. Je ne suis pas un vrai commerçant, dans le sens où je suis un instinctif. J'ai eu la chance d'être éditeur, au temps des « Humanoïdes Associés » et de « Métal Hurlant ». Et généralement, quand je me fiais à mon instinct, je ne savais pas toujours pourquoi mais ça marchait. Et chaque fois que j'ai voulu faire des bons coups, où je me suis dit « ça va rapporter beaucoup », je me suis planté ! Je pense donc que mon instinct est plus intelligent que moi. Si je pense qu'un tel film va gagner beaucoup d'argent, ce sera une catastrophe. Par contre, il m'arrivait d'obtenir des succès, de gagner de l'argent avec des films que je trouvais simplement formidables.

 
HKCM : Vous fonctionnez un peu « à l'ancienne » alors ? Comme ces producteurs d'antan qui marchaient aux « coups de cœur »…
JPD : C'est plutôt qu'on sent quelque chose mais qu'on ne sait pas l'expliquer. Si tout le monde savait pourquoi ça marcherait, les gens qui veulent faire des best-sellers en feraient ! On ne sait jamais rien. Moi-même j'ai été auteur de livres. J'ai fait une vingtaine d'albums de BD. Je les ai faits avec le même cœur. Mais pourquoi certains comme « Exterminator 17 » se sont vendus à 250 000 exemplaires, sans compter les éditions étrangères, et pourquoi certains se sont vendus à 2000 ? Je ne savais pas avant ; on peut se tromper. Moi j'aurais voulu qu'ils se vendent tous à un million d'exemplaires ! Donc on ne sait pas à l'avance les choses. Il y a des mystères. Il y a le fait que l'histoire correspond au moment, à l'air du temps, ou pas. Il y a le fait qu'on s'est planté, que l'histoire qu'on croyait très bonne ne l'est pas, qu'elle fonctionne pas, des tas de raisons. Eh bien, les films, c'est pareil. Avec les films, l'avantage, c'est que vous n'êtes pas en train de résoudre les problèmes à vous, vous les avez. C'est aussi pour cela que je ne fais pas de pré-achats. Pour faire un pré-achat, il faut être bien sûr de soi. Parce qu'un pré-achat, c'est un risque énorme. Moi, je veux bien prendre des risques relatifs, mais je ne veux miser tout d'un coup tout sur un cheval parce qu'il a la queue blanche. Je préfère acheter cinq films dont je suis sûr qu'ils fonctionneront, pour vraiment bâtir quelque chose de solide.

Il y a quelques metteurs en scène avec qui j'ai quelques projets personnels, par exemple Takashi Miike, Kirk Wong ou Caro. Mais c'est là un travail de longue haleine. On travaille ensemble tout le temps. Mais prenons quelqu'un comme Wilson Yip. J'ai été ébloui par ses tout premiers films. Après j'ai vu des films de lui comme Bio Zombie (1998) ou Mummy Aged 19 (2002) qui m'ont beaucoup déçu. Quand on m'a dit qu'il revenait avec S.P.L. [Sha Po Lang, 2005], heureusement que j'ai vu les images, sans ça je me serais méfié. Dès que j'ai vu les images, je me suis dit qu'il est revenu à  Juliet in Love ou à Bullets over Summer (1999),  c'est formidable, c'est magnifique.


Sammo Hung Vs Donnie Yen dans SPL

Il y a des metteurs en scène irréguliers. Johnnie To par exemple – je ne devrais jamais dire ça car j'ai acheté beaucoup de ses films – avec son premier film  The Enigmatic Case ( 1980 ), que j'ai enfin vu, bah il n'est pas bien. Il y a des comédies de Johnnie To dont l'humour me fait rire moi, mais qui ne ferait rire personne ici – c'est de l'humour cantonais. Par contre, sa dernière comédie Yesterday Once More (2004) est extraordinaire. Proche des films de Blake Edwards. Il y a aussi un côté «  La Main au collet » de Hitchcock tout ça : ils sont tous les deux sur des diamants, puis ça vire au mélo, moi j'adore.

Pour moi, le plus grand metteur en scène du monde, c'est Tsui Hark. Il a quand même, à un moment, baissé en qualité, gravement. Avec cette expérience réussie au niveau expérimental et raté au niveau du grand public qu'est Legend of Zu (2001) : il a été envahi par les effets spéciaux. C'était pas son truc. Ca lui appris des choses : à revenir sur un cinéma plus classique, avec Seven Swords (2004-2005) qui est formidable avec ce que j'ai vu. Je suis devenu très ami avec Tsui Hark et sa femme productrice Nansun Shi. Mais j'ai quand même attendu de voir des images pour l'acheter. Je leur ai dit qu'à 95% j'achèterais mais que j'attendais de voir les images.

 
HKCM : Le film n'a pas été financé par les pré-achats comme on pouvait le lire dans la presse ?
JPD : En fait, il a été financé par des pré-achats asiatiques très forts, et par une espèce de « serrage de mains » qu'on avait fait, nous. Je leur ai dit « normalement je l'achèterai ». « Normalement » j'avais précisé : si les premières images avaient été catastrophiques, j'aurais dit non – mais elles étaient magnifiques, j'étais assis par terre ! Donc c'est parti comme ça.

Si vous voulez, Pathé me fait confiance. Donc à partir de là, je suis obligé de faire attention. C'est un peu comme le vieil système : si vous avez les flics derrière vous, vous essaierez de les doubler. Mais si vous avez des gens qui vous font confiance, vous ne pouvez pas les trahir. Par contre je leur préviens. Par exemple dans la prochaine tranche d'Asian Star il y aura 6 films, mais j'y ai mis une comédie qui ne pourrait intéresser que moi : My Sassy Girl  - l'un des plus gros succès de ces dernières années en Asie. Ce film, je l'ai signé la vieille du jour où Dreamworks, qui a depuis revendu les droits à Warner, a signé pour en faire un remake, et pour faire disparaître le film original des Etats-Unis et du reste du monde ! Donc on sera le seul pays où on verra  My Sassy Girl en dehors de la Corée ! C'est une pratique courante avec les Américains : le remake US signifie aussi la disparition de l'original du circuit !

 
 
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