Divisé en deux parties, ce film raconte d'une part l'histoire d'un jeune homme doué pour les échecs (Tony Leung Ka Fai), mais brimé par le système communiste dans les années 60; et de l'autre les mésaventures d'un jeune surdoué aux échec dans le Taïwan contemporain.
Critique
King of Chess fait partie, quoiqu'on en dise, des plus grandes réussites de l'oeuvre harkienne, en tant que producteur ou réalisateur (il est en effet souvent difficile de déterminer, dans ses productions, la part de liberté qu'a laissée Tsui Hark au metteur en scène "officiel"... et on sait que King of Chess a été desavoué par son réalisateur officiel, Yim Ho !). Il a...
Au départ, le film réalisé par Yim Ho devait mettre en scène la révolution culturelle en Chine. Mais le ton trop ouvertement communiste gène Tsui Hark. Il cède alors à la tentation et reprend le film à son compte. Il utilise les images tournées par Yim Ho sous forme de flash-back et développe une histoire contemporaine se déroulant à Taiwan. Tout l'intérêt du film tient dans ce regard croisé sur deux époques et deux systèmes politiques radicalement différents. Les travers de chaque époque sont dénoncés par les deux réalisateurs. Malheureusement les critiques sont lourdes et la structure du récit pesante. Sans être une totale réussite, ce projet a néanmoins le mérite d'être l'une des rares incursions de Tsui Hark dans le monde contemporain.