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E.F.E.O. |
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L'Ecole Française d'Extrême Orient est un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel sous tutelle du ministères de l'Éducation nationale de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. L'EFEO a pour mission la recherche et la formation à la recherche, principalement par le travail sur le terrain dans toutes les disciplines qui se rapportent aux civilisations de l'Asie, principalement de l'Asie du Sud, du Sud-Est et de l'Est.
C'est aussi un système de transcription phonétique de la langue chinoise.
Pour plus d'infos voir la table de correspondance.
Table de correspondance pinyin - EFEO (Ecole française d'Extrême-Orient) : http://www.sinoptic.ch/langue/translit/systemes/pinyin_efeo.htm
Source : efeo.fr/ |
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Empereur Yung Cheng / Yongzheng |
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Empereur Yongzheng / Yung Chen, 3eme Empereur de Chine de la dynastie Qin. 4eme fils de l’Empereur Kangxie, né à Yinzhen en 1678. Accède au trône en 1722. Règne jusqu’en 1736.
Avec l’Impératrice Douairière T’zu Hsu/Cixi, Yongzheng a été pendant longtemps le souverain le plus vilipendé de la Dynastie Qin dans les récits romanesques d’histoire ou d’arts martiaux. Dépeint comme un grand persécuteur de patriotes Ming ayant même ordonné la destruction du monastère de Shaolin Yongzheng était l’empereur mandchou cruel et fourbe par excellence. De nombreux récits relatent aussi comment il se serait emparé illégitimement du trône faisant de lui non seulement un tyran mais aussi un usurpateur. Il était en quelque sorte l’équivalent Chinois de Richard III.
C’est le souverain Mandchou ayant apparu le plus souvent dans les films d’arts martiaux, presque une dizaine de fois. La trilogie Shaw Brothers des Flying Guillotine ; The Flying Guillotine (75) The Flying Guillotine 2 (78) et The Vengeful Beauty (aussi 78) le montre organiser une escouade d’assassins armés de la fameuse « guillotine volante » afin d’éliminer des ennemis politiques pro- Ming. Il est joué par trois acteurs différents dans chaque film, Kong Yeung dans The Flying Guillotine, Ku Feng dans The Flying Guillotine 2 et Frankie Wei dans Vengeful Beauty. En fait Frankie fut l’interprète attitré du rôle au studio Shaw Brothers puisqu’il le joua dans deux autres films mis en scène par Lau Kar Leung (Liu Chia Liang) dans lequel Yongzheng fait des apparitions brèves mais déterminantes ; Shaolin Mantis où il envoie un espion infiltrer un clan influent suspecté de sympathie Ming, et Dirty Ho dans lequel le personnage n’est pas encore empereur mais le sournois 4eme Prince, celui qui conspire dans l’ombre contre le Dixième Prince joué par Gordon Liu. En fait la fin de Dirty Ho est des plus ironiques puisque bien que le personnage joué par Gordon ait réussi a échapper aux machinations de son frère, c’est pourtant ce dernier qui monta éventuellement sur le trône.
Les démêlés de Yongzheng avec le Temple de Shaolin sont relatés dans les productions Taiwanaises Return Of The 18 Bronzemen et The Blazing Temple toutes deux réalisées par Joseph Kuo en 1976 et Shaolin Invincibles (79) un film dont le titre chinois Yong Zheng Ming Sang Shao lin Men signifie « Yong Zheng Meurt Devant le Portique du Temple de Shaolin ». Carter Wong joue Yongsheng dans le premier film, Yee Yuen dans le deuxième, et Chan Hung Lit dans le troisième (réputé être par ailleurs l’un des plus mauvais film de kung-fu jamais fait).
The Greatest Plot (78) The Rebellious Reign et The Lady Assassin (83) relatent quant à eux comment Yongzheng a accédé au trône en falsifiant un décret impérial de son père et qui désignait le 14eme Prince comme son successeur. Greatest Plot et Lady Assassin se terminent par la mort de Yongzhen tué par une jeune patriotes après avoir trahie ses alliés. En fait la trame générale des deux films est si identique que si le film Shaw Brothers n’est pas un remake de Greatest Plot alors il l’a au moins inspiré. A moins que les deux films puisent à une même source littéraire ou une même légende. Yongzheng est joué par le grand acteur martial de la Shaw Yueh Hua dans Greatest Plot, dans The Rebellious Reign c’est Tsui Siu-keung (Norman Chu) qui l’incarne alors qu’il est joué par le bellâtre Anthony Lau Wing dans The Lady Assassin. Détail amusant Tsui Siu-keung joue dans ce dernier film le garde du corps du 14 Prince celui qui est spolié du trône. . Aussi Anthony Lau Wing avait joué le propre fils de Yongsheng, l’empereur Qianlong quelques années auparavant dans une série de comédies historiques produites par la Shaw Brothers.
 Six Empereur Yongzhen : (1) Kong Yeung The Flying Guillotine, (2) Carter Wong Return Of The 18 Bronzemen, (3) Yee Yuen; The Blazing Temple, (4) Frankie Wei Shaolin Mantis, (5) Chan Hung Lit; Shaolin Invincibles, (6) Kong Wah; King of Yesterday and Tomorrow.
De nombreuses séries TV ont été produites mettant en scène Yongzheng. L’une d’elle intitulée « Emperor Yung Cheng » produite par A.T.V. recoupe ensemble les deux légendes les plus fameuses sur son compte : qu’il ait usurpé le trône et utiliser des assassins armés de guillotines. C’est Alex Man qui incarnait l’Empereur alors que David Chiang jouait le conseiller du 14 prince dont le trône fut spolié.
Yongzheng a donc été perçu traditionnellement comme une personnage des plus sinistres. Pourtant aucune preuve concrète n’est jamais venue appuyer les nombreux méfaits qu’on lui attribue, pas même la supposée destruction du Temple de Shaolin dont aucune annales d’époque ne fait mention. Comme de nombreux personnages historiques chinois vilipendés telles l’Impératrice Wu des Tang et l’Impératrice Cixi des Qin, le récit de leurs malveillances ne serait en grande partie qu’invention romanesque rédigée bien après les faits et inspirée des ragots sans fondement, eux-mêmes issues de plaisanteries grivoises ou de propagande calomnieuse.
Il faut bien avouer toutefois que la succession de Kangxie semble s’être dérouler dans des circonstances assez troubles. Ainsi pendant des années nombres ses fils n’ont pas arrêté de conspirer les uns contre les autres et Kangxie après avoir déchu un premier successeur officiel n’en a jamais désigné un autre. Lorsque finalement Yongzheng est monté sur le trône il a mis sous arrêt tous les frères qui le gênaient (quelques uns d’entre eux moururent encore emprisonnés) et fit exécuter plusieurs de leurs conseillers. Il transforma l’empire Quin en un régime beaucoup plus autoritaire et centralisé, et assaini les finances, restructura la bureaucratie et lutta contre la corruption. Il a aussi persécuté les Chrétiens, interdisant la pratique du catholicisme et bannissant les Jésuites de l’empire.
Dues aux histoires ternissant son nom et à la brièveté de son mandat céleste comparer à celui de son père puis de son fils tant le règne que la véritable personnalité de Yongzheng, ont longtemps été occultés. Récemment, toutefois des historiens ont réévalué son image et les mérites de son gouvernement. C’est ainsi qu’on a révélé que bien qu’effectivement un autocrate despotique, impitoyable envers ceux qu’il percevait comme une menace contre lui-même ou sa dynastie, Yongzheng c’est aussi avéré être un souverain hautement capable, aviser et consciencieux cherchant, comme son père avant lui, à assurer le bien être de ses sujets tant les Chinois que les Mandchous. De plus bouddhiste pieux, il aura fait rédiger de nombreux édits favorisant les couches les plus basse et démunies de la société. On est bien loin ici de l’image d’un tyran perfide envoyant des assassins décapiter des ennemis politiques. Un historien a décrit Yongzheng comme le grand centralisateur et stabilisateur de la dynastie Qin qui a su consolider les considérables acquis de son prédécesseur et préparer l’âge d’or de son successeur l’un des plus glorieux de l’histoire de Chine.
La télévision a su éventuellement capitaliser sur cette nouvelle image. C’est ainsi qu’une autre série historique romanesque intitulée « Yongzheng Dynasty » a représenté l’empereur, sa lutte contre ses frères, son accession au trône et son règne sous un jour beaucoup plus nuancé, fort éloigné de l’imagerie traditionnelle du souverain mandchou fourbe.
Yongzheng est mort subitement en 1735 à l’age de 56 ans. Son décès soudain et inattendu a souvent donné prétexte a des romanciers ou des scénaristes pour lui donner une mort violente le plus souvent au main d’une jeune patriote légendaire nommé Lui Sei-leung. Dans une troisième série télévisée hongkongaise « King of Yesterday and Tomorrow » Yongsheng n’est pas tué. À la place lui et Lui Sei-leung tombe dans une cassure espace-temps et sont précipités à Hong-Kong en l’an 2000, où ils devront faire face aux réalités capitalistes et urbaines d’une société Chinoise moderne conduisant à beaucoup de comédie, des petits drames, de l’action et même de la romance.
Pour plus de détails sur la vie et le rêgne de Yongzheng, voir ses pages web (tous les sites sont en anglais)
http://en.wikipedia.org/wiki/Yongzheng_Emperor_of_China.html http://www.yutopian.com/religion/history/Yongzheng.html
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