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La Rançon des traîtres (1988) |
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Tiger Cage est avec les In The Line Of Duty le film qui marque une reconversion dans les années 80 du réalisateur et chorégraphe spécialisé dans la Kung fu comedy, Yuen Woo-ping. On pourrait dire que le principe de ces films d'action urbains est le même que ceux des Films de Kung Fu réalisés auparavant par Yuen, avec simplement une mise à jour : les épéistes ou autres maîtres de kung fu sont devenus des dealers ou des flics, leurs armes sont des fusils et non des sabres. Pour le reste, un film de Yuen Woo-ping reste un film de Yuen Woo-ping, essentiellement porté sur les scènes d'action et les combats.
Le spectateur non averti du style du film devant lequel il se retrouve est rapidement mis au courant par une scène d'ouverture qui voit les armes à feu cracher pendant dix minutes non stop. Ponctuée d'une chute impressionnante, assurée par un cascadeur dont les obsèques n'ont pas du tarder après le tournage de la scène, cette introduction musclée donne le ton. Le gros problème est que voir plusieurs personnes se tirer dessus l'un après l'autre en plan fixe n'est pas d'un grand attrait visuel, même si quelques très belles chutes et projections arrivent toujours à temps pour nous rassasier. Le défaut de ce Tiger Cage, au contraire d'un jouissif In The Line Of Duty 4 qui laissait parler les mains et les pieds, est que les fusillades sans intérêt prennent trop de place et n'ont que trop peu à offrir. Yuen Woo-Ping excelle dans l'art de la chorégraphie des combats de kung fu, il est donc dommage de le voir ici s'adonner le temps de quelques séquences à des coups de feu à distance peu attrayants, en vain.
Que les fans de coups de tatanes en plein visage se rassurent, les duels à mains nues ne sont pas oubliés, mais simplement beaucoup moins nombreux et travaillés que ceux de In The Line Of Duty 4. Le jeune Donnie Yen que Woo Ping a alors pris sous "tutelle" compte heureusement parmis les invités, et nous fait profiter de son jeu de jambes rapide et souple, de ses déplacements fluides et de ses poings puissants. Il nous offre d'ailleurs le plus beau combat du film, contre deux gros méchants trafiquants étrangers (ce qui coule de source) qui mesurent quatre têtes de plus que lui. [SPOILER] Grosse est la déception ressentie à la disparition de Donnie Yen à la moitié du film, lui qui assurait la partie martiale des scènes d'action avec panache. [FIN DU SPOILER] Les autres acteurs n'étant pas martialement très compétents, mise à part Carol Do Do Cheng qui n'est pas si mauvaise, il faut aller voir du côté de Jacky Cheung et de son rôle dramatique pour trouver un rôle fort assurant avec succès la partie noire du film.
Le fait de voir les gentils mourir dans un film d'action lui confère un côté sombre. C'est le cas de Tiger Cage qui voit certains de ses personnages gentils mourir. Jacky Cheung, dont le rôle de flic victime de trahison et désespéré de voir ses compagnons tomber les uns après les autres, est totalement noir et débarrassé de l'étiquette du super héros de bon nombre d'actioners hong kongais. C'est une prise de position étonnante de la part de Yuen Woo-Ping, qui nous montre ici un film qui bouge bien, mais qui se veut trop policier pour répondre totalement aux attentes de son ancien public.
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Florent d'Azevedo 6/10/2004 - haut |
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