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Perfect Couples (1993) |
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Perfect Couples n’est rien d’autre qu’une énième variation de la formule mise au point par Raymond Wong avec son hit au box office, Eighth Happiness. Les changements faits à cette dernière en l’espace de 5 années sont minimes. Outre un casting qui cherche à prendre en compte l’évolution du public, il ne s’agit essentiellement que de modifications cosmétiques (nombre de frères revu à la baisse, ajout d’un ou deux personnages secondaires pour compenser). L’esprit, lui, reste le même : Distraire le public de manière inoffensive. Une formule éminemment commerciale donc mais qui remplira son rôle à chaque fois qu’elle sera utilisée. Et tout comme l’œuvre fondatrice, Perfect Couples fera un joli petit score au box office malgré sa médiocrité artistique.
L’élaboration du scénario n’a pas du poser de grandes difficultés à Raymond Wong. Chaque frère a son intrigue propre, structurée en trois actes (présentation de leurs obsessions, difficulté rencontrée dans le cadre de celles-ci, résolution heureuse) auquel on ajoute une sous intrigue concernant leur tante. Celle concernant John n’est qu’une nouvelle histoire de dragueur cherchant à accumuler les conquêtes et rattrapé par le mariage. Autant Chasing Girls (fondateur de ce type de scénarios et dont l’auteur n’est autre qu’un certain… Raymond Wong !) et une poignée de long métrages qui s’en sont inspirés s’avéraient frais et amusants, autant revoir à l’identique les mêmes péripéties usées jusqu’à la corde plus de 10 après est tout simplement pathétique. Les choses ne sont en rien arrangées par l’interprétation de Raymond Wong en personne, piètre acteur incapable de la moindre subtilité,et surtout pas de composer un playboy un minimum crédible. Décidemment peu inspiré, Wong nous rabbache les habituelles blagues éculées sur les homosexuels (un An Tak Chuen atroce de surjeu caricatural) ou les philippins et ne parvient à imposer aucun rythme à son histoire, seul une mollesse de tous les instants se dégage.
L’histoire de Georges est un très léger progrès par rapport à l’intrigue vue et revue de son frère. L’obsession que développe le personnage d’avoir des enfants aboutit à quelques amusants interludes quand celui-ci se met à faire la morale à d’authentiques parents. Sa rencontre avec la mère porteuse de son bébé donne lieu à quelques situations cocasses plutôt bien trouvées (voir la séquence où il la suit dans le supermarché). Mais Wong ne parvient jamais à pousser son concept de départ aussi loin qu’il le devrait. Il reste sur la base d’une simple romance ponctuée de quelques moments humoristiques toujours construits sur la volonté de Georges d’avoir un enfant. Si bien que ce qui était relativement amusant au début devient progressivement répétitif et laborieux. Un vrai gâchis quand on dispose d’une actrice comique de la trempe de Teresa Mo.
De ce tableau peu reluisant, on sauvera quand même le brave Richard Ng, naturellement drôle dans le peu de métrage mis à sa disposition. Sa présence ne permet pas de sauver le film du naufrage général mais prouve qu’une distribution maligne peut partiellement compenser les faiblesses naturelles de la formule mise au point par Wong. Par la suite, ce dernier sera plus soigneux sur son casting mais le résultat ne sera de toute façon jamais flamboyant, juste correct dans le meilleur des cas. Dommage que la paresse généralisée ait été le maître mot sur Perfect Couples.
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Arnaud Lanuque 7/26/2006 - haut |
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