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Critiques Express

La Momie 3 : La Tombe de l'Empereur Dragon    (2008)
En 1999, le réalisateur Stephen Sommers tente de renouveler l’expérience Indiana Jones : mettre en scène un film d’aventures au budget confortable, dans des décors aussi exotiques que beaux, et s’inspirant de la littérature pulp, très en vogue des années 20 aux années 50. Il n’y a pas réellement de genre pulp, dans le sens où les récits peuvent aussi bien parler de détective ou d’aventuriers exotiques que de super-héros. Mais on y retrouve des règles communes : retournements en cascades, action omniprésente, héros flamboyant et surtout, divertissement à tout prix, sur un ton léger, destiné à permettre au lecteur d’échapper à son quotidien. Si l’influence la plus évidente de la littérature pulp est aujourd’hui le monde des comic books, son apport sur le cinéma est indéniable, et il est plus manifeste que jamais dans la trilogie des aventures de Rick’O Connell.

Le mélange explosif d’action, de romance et d’humour du premier opus ayant garanti un certain succès, il était inévitable qu’une suite voit le jour. Cédant à la loi de la surenchère, Le Retour De La Momie est plus rythmé, plus fou, plus spectaculaire, et pour certains plus indigestes. Il est intéressant de noter néanmoins que ce deuxième épisode élargit le champ de ses inspirations en puisant notamment dans une folie qui n’est pas sans rappeler certaines réalisations hongkongaises. La chorégraphie des scènes d’action en particulier, s’inspire largement des combats filmés dans l’ex-colonie, comme en témoigne notamment l’utilisation d’armes proches du saï.

Ce troisième opus fut donc annoncé sans surprise comme un mélange des précédents épisodes et de la mythologie chinoise, dans lequel Jet Li camperait un adversaire surnaturel maitrisant les arts martiaux à la perfection. C’est avec plus d’étonnement que l’on apprenait que Sommers laissait la réalisation à Rob Cohen. Ce dernier, qui a débuté en mettant en scène des épisodes de séries TV, notamment trois de Miami Vice, est plus connu pour avoir commis XxX avec Vin Diesel. Les amateurs de cinéma asiatique ont certainement vu son Dragon : Story Of Bruce Lee, une biographie (très) romancée de la vie du petit dragon. Si le film n’était pas inoubliable, Cohen semblait désireux de mettre en scène des affrontements plus soignés que ce qui se faisait à l’époque à Hollywood dans le genre.

Jet Li contre un Brendan Fraser ayant appris le krav maga pour le tournage. Un duel qui promettait d’être au moins divertissant. Or, si les deux premiers volets de la Momie constituaient de très agréables divertissements à l'atmosphère dépaysante, au rythme soutenu et à l'humour qui faisait souvent mouche, Rob Cohen peine à retrouver ce qui faisait l'essence des films de Stephen Sommers: ce côté décomplexé, cette envie d'en donner toujours plus au public, quitte à balancer quelques effets spéciaux un peu limites par moments, mais pour offrir toujours plus de divertissement, dans la plus pure tradition de l’esprit pulp.

Le dépaysement n'est déjà pas de mise pour le fan de cinéma asiatique, qui a en plus la frustration de voir davantage la version numérique de Jet Li que le vrai. Vient s'ajouter le fait que les 3 scènes d'action du film (petit nombre quand on repense aux nombreux morceaux de bravoure des précédents opus) se situent dans la deuxième partie et que Maria Bello ne tient absolument pas la route après Rachel Weisz...

Alors on a le plaisir de retrouver Brendan Fraser et John Hannah, toujours excellents, une petite apparition du sous exploité Russel Wong, pourtant bien plus talentueux que son frère Michael... mais on a surtout l'impression de voir une resucée du dernier épisode d'Indiana Jones, avec des héros vieillissants, un fiston casse-cou loin d'être aussi savoureux que le bananeux Shia Lebeaouf, et un couple principal moins pétillant...
L'intrigue se suit, mais reste bien trop proche de ce qui a déjà été fait. Aucune surprise, aucun retournement de situation, pas de tension dramatique (même si on savait que les héros l’emporteraient dans les autres épisodes, il y avait bien un peu de suspense). On regrettera également que l’introduction du fils adulte de notre couple d’aventuriers ne produise pas une dynamique vraiment intéressante. Les interactions entre les personnages sont bien trop superficielles, et le vaudeville peine à convaincre. Il faut dire que le changement d’actrice est vraiment regrettable, car il existait une véritable alchimie entre la troupe, qu’on ne retrouve jamais vraiment ici. Du côté des adversaires, rien de bien intéressant, entre une Michelle Yeoh transparente, et un Jet Li qui fait de la figuration… C’est finalement Anthony Wong qu’on voit le plus.

Par chance, ce n’est pas pour son scénario qu’on va voir un film de ce genre, mais bel et bien pour le spectacle. Et de ce point de vue, Cohen se montre bien plus avare que ce qu’on était en droit d’attendre. Le film se décompose donc en trois grosses scènes d’action, alternant fusillades, poursuites, et échanges physiques. De ce point de vue, on ne peut pas dire que ce n’est pas varié. Mais les affrontements n’apportent rien de plus que ce qu’on a déjà pu voir dans les deux premiers films. Ce n’est pas mauvais, mais c’est trop anecdotique pour réellement enthousiasmer. On notera également que malgré la présence dans l’équipe de membres asiatiques, on ne trouve aucun grand nom de la chorégraphie d’action hongkongaise au générique. Cela se ressent d’ailleurs, et même si les professionnels de l’action à Hollywood sont aujourd’hui tout à fait capables de livrer des combats de qualité, ici l’ensemble est vraiment décevant. On pense notamment au fameux duel Brendan Fraser/Jet Li. Difficile d’attendre grand-chose d’un combat ne dépassant pas les 30 secondes. On a d’ailleurs bien du mal à y percevoir les spécificités du krav maga. On regrettera également que Jet Li, totalement sous-employé, participe moins à l’action qu’Anthony Wong (enfin sa doublure).

LA Momie 3 est donc un film qui joue trop sur ses acquis et qui se contente de divertir quand les deux autres procuraient de vrais moments de plaisir. A réserver aux inconditionnels...
Léonard Aigoin 8/30/2010 - haut

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 8/30/2010 Léonard Ai...

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