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Critiques Express

Ninja In The Dragon’s Den    (1982)
Après plusieurs années de loyaux services pour la Seasonal en tant que chorégraphe, Corey Yuen obtient sa récompense en 1982 avec la réalisation de Ninja In The Dragon’s Den. Pour cette première expérience au poste suprême, Corey a fort à faire. Il doit se débrouiller avec un casting mélangeant Américains, Japonais, Coréens et Chinois et un plan de tournage entre Taiwan, la Corée et Hong Kong. En plus de ces difficultés techniques, Corey doit trouver le moyen de mélanger de manière harmonieuse deux styles cinématographiques très différents, le film de ninjas mâtiné de chambara Japonais et la comédie Kung Fu Hongkongaise. Programme chargé, et commercialement bien vu, sur lequel bon nombre de réalisateurs auraient pu se casser les dents. Yuen va se révéler l’homme de la situation et livrer une quasi œuvre de référence.

Ce qui frappe d’emblée à la vision de Ninja In The Dragon’s Den, c’est le soin apporté par Corey à sa réalisation. Bénéficiant de lieux de tournage éparpillés et d’un budget relativement confortable, il prend un soin tout particulier à trouver la meilleure composition des plans, à mettre en valeur au maximum l’esthétique du lieu de tournage. Pagode Coréenne et volcans Taiwanais sont rarement apparus plus beaux que dans Ninja In The Dragon’s Den. Dés qu’il en a l’occasion, Corey joue aussi avec les effets de lumière, par le biais de miroirs ou d’épées, et fait poser ses acteurs afin d’avoir un impact esthétique maximal. Une tendance qu’on retrouvera à son paroxysme 20 ans plus tard avec So Close.

Ce soin se retrouve également dans les nombreuses scènes d’action qui parsèment le film. Visiblement, pour sa première réalisation, Corey veut imposer sa marque et déployer un maximum de créativité. C’est chose faite dès le début du film où il met en place un impressionnant combat sur des échasses ! L’exercice est difficile mais la chorégraphie n’en est pas moins exigeante et la mise en scène acérée afin de ne pas en perdre une miette. Par la suite, Corey trouvera toujours le petit truc pour dynamiser ses scènes d’action : Recours au fantastique taoïste, aux techniques de ninjas, affrontement dans une salle remplie de pièges… La très bonne idée du film en la matière, c’est de mélanger les styles d’action Hong Kongais et Japonais. A vrai dire, le terme mélange n'est pas tout à fait adéquat, il s'agit davantage d'une application distributive en fonction de la technique de combat utilisée. Ainsi, la marque de l’ex colonie Britannique se retrouve dans tout ce qui est combat à mains nues avec des chorégraphies longues et techniques. L’apport Japonais est lui visible dans les combats à l’arme blanche où la préparation du coup a autant d’importance que sa délivrance. Cette capacité à combiner ces deux styles si opposés et à sublimer les combats est la grande réussite de Corey Yuen et Meng Hoi (le co chorégraphe). Ils sont bien aidés par un casting martial de haute tenue. Sanada, tout particulièrement, se montre brillant, parfaitement capable de s’adapter aux dures exigences des combats made in HK. Les Coréens Hwang Jang Lee et Kwan Yung Moon délivrent avec leur talent habituel leurs puissants coups de pieds, ce dernier trouve d’ailleurs dans le film un de ses meilleurs rôles. Mais la performance la plus étonnante vient de Conan Lee. Alors qu’il n’a aucune formation martiale, Corey réussit pour les besoins du film à lui donner l’apparence d’un artiste martial complet ! Sacrée performance.

Toutefois, si Ninja In The Dragon’s Den assure brillamment dans l’action, il présente moins de réussites sur la gestion de son scénario. Ainsi, la facette comédie, assurée en grande partie par le vétéran du genre, Tai Bo, sent trop souvent le réchauffé et peine à arracher quelques sourires. Mais le plus étrange se trouve dans les quinze dernières minutes du métrage. Jusqu’alors les personnages de Conan (le Chinois) et Hiroyuki (le Japonais) s’opposaient, bien aidés par le fait qu’ils ne parlaient pas la même langue, et en arrivaient à se battre sur un malentendu. Et voila que, le combat ayant eu lieu depuis plus de 10 minutes, Sanada dévoile qu’il parle couramment cantonais et résout l’imbroglio en deux secondes ! Cherchez l’erreur… L’étrangeté ne s’arrête pas là puisqu’une fois les deux hommes réconciliés, et donc l’intrigue principale achever, le film enchaîne sur la résolution d’une intrigue secondaire qu’on avait complètement oubliée jusqu’ici ! Drôle de manière de terminer un film mais on ne peut pas vraiment blâmer Corey pour cela. Il s’agit manifestement de choix commerciaux, dans le bon sens du terme : Terminer en ayant les deux stars devenus amis, alors que tout dans le déroulement du scénario les opposait, et livrer les combats attendus (le duel entre les deux héros).

Ninja In The Dragon’s Den n’est donc pas parfait dans tous les départements mais il fait preuve de tellement de qualités qu’il n’est pas loin d’être une référence du genre ! Bravo Corey !
Arnaud Lanuque 6/30/2004 - haut

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 6/30/2004 Arnaud Lan...

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