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Critiques Express

Mortal Kombat    (1995)
En 1991, Capcom lâche une véritable bombe dans les salles d’arcade avec le désormais mythique "Street Fighter 2". Ce jeu de versus fighting devient un hit planétaire et voit donc en toute logique une horde de clones débarquer chez la concurrence. L’un d’eux parvient à se démarquer par son style graphique réaliste et son ultra violence. Son nom : Mortal Kombat. Énorme succès aux États-Unis, Hollywood ne tarde pas à acheter les droits pour en faire un film. Les adaptations vidéoludiques sont vaguement à la mode à cette époque et l’année précédente un certain Street Fighter avec l’inénarrable Jean-Claude Van Damme rencontre un fort joli succès dans les salles obscures.

En premier lieu, il est intéressant de noter que contrairement aux autres adaptations de l’époque, le film Mortal Kombat est très fidèle au jeu-vidéo dont il est tiré. Le scénario est le même, les décors respectent bien l’univers développé dans les jeux, idem pour les costumes. On appréciera également le casting particulièrement judicieux car la plupart des acteurs ressemble beaucoup aux personnages qu’ils interprètent. Finalement, le seul point noir au niveau de l’adaptation c’est de voir que le film est expurgé de toute la violence et de l’hémoglobine qui coule pourtant à flots dans la saga vidéoludique. Décision purement commerciale mais qui peut se comprendre même si on ne l’approuve pas. Le jeu vidéo étant à l’époque considéré comme un loisir pour les gosses, respecter la violence du jeu aurait donc eu pour conséquence de se priver d’une partie du public visé. Néanmoins, Mortal Kombat le film reste une adaptation de qualité. Le réalisateur, Paul Anderson, ne fera pourtant pas preuve du même respect lorsqu’il transposera quelques années plus tard une autre saga culte créée par Capcom, Resident Evil.

Cependant, ici la réalisation ne fera pas date dans l’histoire du cinéma d’arts martiaux. Le film est mis en scène avec une certaine application mais ne se démarque en rien de n’importe quel film hollywoodien du même genre. Les scènes de combats sont en effet très typiques de ce que pouvait nous proposer le cinéma américain à cette époque. Peu de plans larges, des enchaînements souvent très courts, une action très découpée avec de nombreux gros plans, en particulier lors des impacts, pour des affrontements qui ne sont au final jamais bien longs. A la décharge du metteur en scène, des acteurs principaux seul Robin Shou est un véritable pratiquant en arts martiaux. Toutefois, si les combats sont filmés sans grand talent ils n’en restent pas moins assez lisibles et ils ont le mérite de faire preuve d’une certaine variété. De plus, les personnages utilisent de nombreux coups spéciaux issus des jeux, ce qui est fort appréciable.

Le scénario quant à lui est médiocre mais reste tout de même fidèle au jeu. L’histoire n’a rien de bien originale mais néanmoins on sent qu’un effort est fait pour mettre en place toute une mythologie appelée à se développer par la suite. Ce qui pose problème en revanche, c’est la façon dont se déroule le tournoi. Oubliez l’idée d’un tirage au sort et d’un tableau de qualifications comme on pourrait en avoir dans n’importe quelle compétition. Ici, c’est étrangement le sorcier Shang Tsung qui semble décider comme bon lui semble du déroulement du tournoi. N’importe qui peut décider d’affronter le maléfique Goro s’il le souhaite. Du coup, Johnny Cage se retrouve en « finale » en ayant combattu qu’une fois tandis que son compagnon Liu Kang a déjà affronté trois adversaires différents. Apparemment, il existe aussi un règlement très pointilleux mais pas toujours respecté. On peut le contourner aisément comme le prouve la dernière partie du long-métrage.

Passons outre ce manque de cohérence et intéressons-nous aux acteurs. Si leurs prestations ne resteront pas dans les annales, on appréciera néanmoins que le trio formé par Robin Shou, Linden Ashby et Bridgette Wilson fonctionne bien. Leurs relations paraissant du coup assez crédibles. Plutôt charismatique dans son rôle de sorcier maléfique, Cary-Hiroyuki Tagawa fronce un peu trop les sourcils pour être totalement convaincant. Et comment parler des acteurs sans évoquer le cas Christophe Lambert ? Oubliez donc Greystoke, il nous livre ici une composition mémorable qu’on ne peut simplement pas décrire avec de simples mots. On rappellera juste qu’il joue le rôle d’un Dieu et là tout est dit.

Au final, Mortal Kombat est le prototype même de film qui ne peut s’apprécier qu’en connaissant l’œuvre dont il est tiré car le long-métrage n’a pas d’autre but que de satisfaire le fan. Ainsi, si l’on connaît et apprécie le jeu "Mortal Kombat", on regardera le film avec un certain plaisir. Quant aux autres, ils resteront totalement hermétiques à cet univers qu’ils ne connaissent pas. Ce n’est pas la réalisation quelconque et les grosses faiblesses scénaristiques qui leur permettront de s’y intéresser de plus près.
Jean-François Gendron 8/13/2011 - haut

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 8/13/2011 Jean-Franç...

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