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One Last Dance (2005) |
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Le générique de One Last Dance semble, à la manière de celui ouvrant What Price Survival, nous introduire des éléments clés de l'intrigue. Appuyé par la magnifique partition de Pakk Hui, intitulée Broken Orange, cette séquence très stylisée envoûte et donne envie de s'immerger.
Cette intention est nécessaire pour rentrer dans ce film à l'approche non linéaire complexe. La chronologie est en effet constamment malmenée afin de brouiller les pistes. Les indices permettant de se repérer dans le temps sont quasiment inexistants, et tout est fait pour nous persuader que certaines scènes se déroulent presque dans le même temps, ce qui n'est bien souvent pas le cas.
Il faut en effet beaucoup de concentration pour comprendre l'intégralité de l'intrigue, au demeurant assez simple. Cette construction sous forme de puzzle est l'intérêt principal d'une intrigue finalement assez classique. Ce traitement permet de revoir le film en ayant une compréhension différente une fois les clés en main. De ce point de vue, le film peut paraître roublard, mais l'ensemble reste extrêmement cohérent et se construit avec intelligence.
Les ruptures de ton sont peut être un peu moins maîtrisées. Si certaines touches d'humour fonctionnent tout à fait, l'humour gras de certaines situations casse trop l'ambiance plutôt sérieuse du récit. Loin d'être un film d'action, One Last Dance porte bien son nom. Porté par une ambiance de polar, le récit semble poser question sur question, se déroulant comme une quête, interrogeant sans cesse le spectateur qui tente de mettre de l'ordre dans les nombreuses informations mises à sa disposition.
Finalement, la plus intrigante des énigmes reste l'identité du tueur, car même si on le suit pendant 1h50, ses motivations ne sont pas toujours évidentes. Ses relations avec les différents protagonistes sont également surprenantes. A ce titre, la complicité qui l'unit au capitaine de police joué par Ti Lung est aussi savoureuse que curieuse. Une fois l'histoire assimilée et ses éléments compris, l’identité du tueur reste ce qu'il y a de plus complexe. Les dialogues, plutôt bien écrits (même s’il semble que la structure du mandarin soit approximative), n'y sont pas pour rien.
Mais de bons dialogues joués par de mauvais acteurs peuvent facilement devenir désagréables à entendre. N'appréciant généralement que très modérément Francis Ng, je l'ai trouvé très juste ici, manifestant une présence impressionnante tout en restant très sobre. Ti Lung est extrêmement charismatique malgré son faible temps de présence à l'écran, et l'alchimie entre les deux hommes est palpable. On a également le plaisir de retrouver Vivian Hsu qui a bien mûri depuis The Accidental Spy, et son jeu s'en ressent. Harvey Keitel quant à lui joue les caméos de luxe le temps de 2 scènes.
Mais l’élément le plus important du film reste le temps. Outre la chronologie non linéaire, on peut dire que l’intrigue est construite en plusieurs temps, comme une danse justement, sauf que le rythme haché rend le tout imprévisible. Au final, revoir le film est aussi agréable que nécessaire.
One Last Dance n'est pas une oeuvre facile à aborder, et n'est pas exempt de défauts. Mais il s'agit d'une expérience qui mérite le détour pour peu qu'on se donne la peine de rentrer dans son univers.
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Léonard Aigoin 2/2/2010 - haut |
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