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Martial Club    (1981)
Gordon Liu reprend la défroque de Wong Fei-hong, déjà portée dans Challenge Of The Masters, et permet par la même occasion à Liu Chia Liang de mettre en scène sa deuxième aventure du célèbre héros chinois (ce ne sera d’ailleurs pas la dernière puisqu’il le retrouvera dès Drunken Master II). On ne pourra que se réjouir de cette nouvelle rencontre, le célèbre réalisateur étant le descendant d’un de ses plus célèbres élèves (Lam Sai-wing (Butcher Wing)).

Trois écoles d’arts martiaux se partagent les élèves d’un quartier. Si les deux premières entretiennent des relations plus que cordiales (les fils des sifus, Gordon Liu (Wong Fei Hung) et Robert Mak, sont de grands amis), la dernière souhaite assurer sa suprématie et, pour ce faire, va chercher de l’aide en la personne d’un redoutable maître du Nord (Johnny Wang).

Contrairement aux intrigues des films mis en scène ou produits par Tsui Hark au début des années 90 dans la série Once Upon A Time In China (où Wong Fei-hong sauvait un nombre incalculable de Chinois des griffes d’un quelconque agresseur), Liu Chia Liang nous propose à première vue une sorte de tranche de vie plutôt modeste du héros. L’action se cantonne ainsi à de simples conflits entre écoles martiales sans enjeux « plus grands que nature ».

Mais où Liu Chia Liang souhaite-t-il réellement nous emmener ?
On sait depuis longtemps que pour ce réalisateur, les arts martiaux ne se limitent certainement pas à une pratique physique dénuée de philosophie, de réflexion. Au contraire, le travail mental est un préalable indispensable à toute étude de cette discipline (idée superbement développée dans la 36th Chamber Of Shaolin). Dans Martial Club, c’est une leçon de tolérance qu’il nous donne : pourquoi des écoles martiales, qui devraient prôner la même philosophie, s’opposeraient-elles les unes aux autres ? La coexistence dans l’harmonie est-elle possible ou ne doit-il rester qu’un vainqueur et des dominés ?
Les écoles Wong et Chan vivent côte à côte, en bonne entente (et même en amitié puisque les enfants des maîtres sont d’excellents camarades), jusqu’à ce que l’école Lu vienne les défier et tente de les faire disparaître. Ne pouvant parvenir à ses fins par ses propres moyens, Maître Lu use de la fourberie et fait venir un artiste martial du Nord. Il n’a alors plus qu’une idée en tête : régner sur Canton.
L’histoire pourrait paraître simpliste, mais Liu Chia Liang l’enrichit d’un élément passionnant (et donne accessoirement l’occasion à un éternel méchant du cinéma hongkongais, Johnny Wang, de briller) : le maître du Nord. Dès son arrivée en ville, Maître Su semble perdu dans cette partie de la Chine qu’il ne connaît pas bien. Suite à un malentendu, il est attaqué par Gordon Liu et Robert Mak qui pensent chacun avoir truqué une joute martiale avec lui via leur serviteur respectif. Ayant trouvé refuge à l’école Lu et mis au courant des desseins de son directeur, il ne prendra jamais vraiment part aux combats et préfèrera rester en position d’observateur. Amoureux des arts martiaux mais refusant la violence, il ne cherchera finalement qu’à se mesurer aux meilleurs athlètes locaux dans un esprit dénué de haine. Johnny Wang est magnifique dans ce rôle et lui apporte toute l’ambiguïté requise pour laisser planer le doute dans l’esprit du spectateur : dans quel camp se situe-t-il ?

Sans être aussi déluré et turbulent que le Wong Fei-hong de Jackie Chan (Drunken Master), Gordon Liu n’en est pas pour autant aussi strict et raide que Jet Li (OUATIC). Il est donc tout à fait supportable et ne se répand pas en grimaces et autres simagrées bien déplaisantes, même si nous nous trouvons dans une comédie kung-fu. Les autres acteurs sont au diapason et fort corrects.

L’inventivité des séquences martiales est l’apanage des grands et, surtout, ce qui les différencie du commun des réalisateurs. Une fois de plus, Liu Chia Liang nous offre du jamais vu au cours de scènes d’une créativité rare. Les affrontements entre Gordon Liu et Johnny Wang sur des rouleaux de tissus au sein de l’école Lu est éblouissante.
En 1981, seul Liu Chia Liang était capable de réaliser de telles prouesses, en alliant technique, beauté et imagination.
Le combat final est lui aussi un modèle du genre. Gordon Liu et Johnny Wang, toujours eux, se battent dans une ruelle de plus en plus étroite, les forçant à revoir, au fur et à mesure, leur façon de se mouvoir. Une grande réussite !
De façon plus classique, les combats à l’épée et au sabre ne manque pas à l’appel. Kara Hui et ses acolytes s’en donnent à cœur joie et ne trahissent jamais le niveau d’exigence du maître.

Martial Club a été réalisé juste après My Young Auntie, une période pendant laquelle le génial Liu Chia Liang réalisait classique sur classique et confirmait son statut de plus grand réalisateur actuel de la Shaw Brothers !
David-Olivier Vidouze 1/11/2005 - haut

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 1/11/2005 David-Oliv...

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