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Legend Of The Mountain (1979) |
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King Hu a la réputation d’être un fin esthète et un réalisateur pointilleux. Sur ce film, il ne déroge pas à la règle, chaque plan est un tableau d’une beauté saisissante. Il est également réputé pour l’utilisation des espaces et son incroyable capacité à rendre méthodiques les déplacements de ses protagonistes. En cela, son film précédent Raining In The Mountain était un exemple de démonstration, les déplacements des interprètes étaient la plupart du temps accompagnés d’une démonstration esthétisante, la traversée d’une forêt par un groupe de personnes avec les rayons du soleil qui transpercent la cime des arbres et viennent tapisser le sol, donnait une véritable dimension magique à ce qui n’aurait put être qu’un simple passage d’individus.
Legend Of The Mountain présente beaucoup de similitudes avec son illustre prédécesseur. Au début du film, après une introduction au temple, on peut suivre le voyage de Ho, l’érudit se rendant à son lieu d’inspiration comme en pèlerinage. Au passage, King Hu nous fait un véritable documentaire de découverte des merveilles de la nature chinoise. Il use même de cette nature et de ses habitants pour expliquer certains de ses points de vue. Avez-vous déjà vu une scène de sexe chez King Hu ? et bien regarder deux insectes s’accoupler. Le danger est proche… il filme une toile d’araignée avec le prédateur qui attrape sa proie. Le tout est fait avec un sens très affûté du découpage.
Après le pèlerinage, l’arrivée sur ses lieux de notre héros et immédiatement accompagnée de l’apparition d’une créature de rêve qui disparaît immédiatement… attention King Hu nous prévient « méfions-nous des apparences » … Le mécanisme est alors enclenché, le film sera une suite de quiproquos et de retournements de situation.
Il s’agit donc d’un film de fantômes chinois, genre qui sera magnifier, puis dénaturer quelques années plus tard. D’ailleurs plusieurs éléments : le jeune érudit, les jolies renardes, la matrone autoritaire,… nous font immédiatement penser à ce que Ching Siu-Tung et Tsui Hark feront plus tard avec le magnifique Chinese Ghost Story, la frénésie en plus. A ce sujet, Tsui Hark est un digne héritier de King Hu, usant lui aussi d’un esthétisme et d’un sens du découpage hors-pair sur ses plus beaux films. Un grand beau film donc, qui touche au superbe par instant.
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Philippe Quevillart 3/1/2003 - haut |
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