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Histoire secrète de la Cour de Qing (1948) |
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La grande Zhou Xuan (dont le jeu s'avère approximatif dans sa comédie musicale Song Of The Songstress en 1948) se révèle ici grande actrice et prouve qu'elle ne se limite pas au seul statut de chanteuse. La Judy Garland chinoise donne corps au personnage historique Chen Fei (Fei signifie Concubine). Elle le rend touchant par son amour infaillible pour le Roi, par sa détermination à le replacer au trône grâce à la réforme, par son aide à ses risques et périls dans l'évasion de certains révolutionnaires hors du Palais, par sa rebellion à l'encontre de la Reine Cixi même lorsque celle-ci ordonne à l'eunuque Li de la noyer. Ce qui vaut au film une scène d'anthologie chargée d'émotions : un instant de bravoure face à la mort au cours duquel Chen Fei écarte son bourreau refusant d'être assassinée et préfère se suicider en se jetant dans le Puits royal. L'interprétation charismatique de Zhou Xuan détrône de loin Hsiao Yao, complètement inexistante et "inerte" dans The Last Tempest de la SB qui manque de conclure avec un tel épisode historique tragique.
Shu Shi endosse le rôle de l'Empereur craintif avec justesse mais sans surprise. Dans le diptyque de la SB, Ti Lung, un abonné aux rôles de héros sabreurs relève le défi de camper le peureux et immature Kuang Hsu. Il surprend par son jeu habile tout en profondeur, et surpasse son prédécesseur.
Dans la version d'antan, le jeu de Tang Ruoqing alias Cixi reste honnête mais un peu moins nuancée que celui de la grande Lisa Lu confondante de naturel dans la peau de l'Impératrice Douairière dans le remake (pourtant non exempt de défauts) des studios Shaw Brothers. Plus tard, elle réitère ce rôle emblématique dans Le dernier Empereur de Bertolucci.
En conclusion, "L'Histoire secrète de la Cour de Qing" demeure incontestablement un grand film historique efficace, concis, au rythme soutenu, grâce à l'art de la maîtrise du cinéaste connu de l'époque Zhu Zhilin. A ne rater sous aucun prétexte.
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Chris Violet 3/1/2004 - haut |
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