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Critiques Express

La Divine    (1934)
La Divine s’avère être un mélodrame taillé sur mesure pour Ruan Ling Yu dont les qualités d’actrice ne sont plus à prouver. Elle habite son personnage tragique avec nuance et expressivité. Même dans les séquences silencieuses, son regard et son sourire qui dissimulent et évoquent à la fois une tristesse suffisent amplement à communiquer l’émotion au public. Le talent et le charisme de Ruan Ling Yu envoûtent l’écran à travers cette double interprétation de la mère et de la pute.

Le paradoxe. La plupart des critiques encensent le jeu de Ruan Ling Yu mais l’on pourrait penser que l’actrice est très enclin à transposer simplement sa vraie vie dramatique dans ses films. Lier sa prestation à son vécu relèverait-il de la facilité?

Quant à la réalisation, on remarque une certaine pudeur. La caméra survole les scènes où les clients déambulent devant la belle positionnée sur le trottoir, les images sombrent vite dans un fondu. Les séquences attendrissantes où la mère pouponne son enfant pour lui apporter un peu de tendresse (entre deux clients?) s'inscrivent aussi dans cette sobriété. De même, le film défend le principe selon lequel tout enfant doit avoir droit à l’éducation quelque soit la classe sociale de ses parents, mais le traitement timide n’est pas jusqu’au-boutiste.

Fort heureusement, le cinéaste équilibre le film La Divine en alternant les moments de bonheur et de malheur sans verser dans le lacrymal. A l'opposé de ce film, dans la même lignée de mélodrames, Le cœur des femmes fatales avec Bai Guang pêche par sa surenchère dans ce domaine.
Chris Violet 3/1/2004 - haut

La Divine    (1934)
La Divine est une œuvre que Ruan Lingyu a tourné alors qu’elle était au faîte de sa gloire. Elle se suicidera suite aux rumeurs de liaisons adultères l’année d’après. Avec le temps le souvenir de la belle Chinoise avait tendance à s’estomper dans la mémoire du public jusqu'à ce que le réalisateur Stanley Kwan lui rende hommage dans son Center Stage (avec Maggie Cheung Man Yuk dans le rôle de Ruan), avivant la curiosité de bon nombre de cinéphiles sur les œuvres originales de la star du muet. Les possibilités de les visionner restent malheureusement trop rares et on ne peut que saluer les programmateurs de la cinémathèque d’avoir réussi à en proposer quelques-uns, et tout particulièrement ce bien nommé La Divine.

Le film est clairement un véhicule pour la belle Ruan. Toute l’histoire est basée sur son personnage et lui donne d’amples occasions de montrer ses capacités d’actrice. Mais est-ce vraiment un reproche étant donné que son charisme et son talent crèvent l’écran ? Ruan Lingyu n’a d’ailleurs pas une tache aisée, elle doit personnifier rien de moins que La femme ! Celle qui est à la fois " pute " (son travail), mère (sa vie privée) et amante (sa relation difficile avec le gros Zhang). Chacune de ses facettes est incarnée parfaitement par la belle, son naturel dans chaque situation jamais mis en défaut. Les moments où elle prend soin de son fils tout particulièrement, l’axe principal de l’histoire, respirent la tendresse et l’amour. Il faut aussi avouer que les autres acteurs lui donnent bien la réplique, mention spéciale à son fils, lui rendant la tâche un peu plus aisée. Mais le fait est qu’en voyant La Divine on comprend mieux l’attraction que Ruan Ling Yu a pu avoir sur les foules chinoises et ce qui a pu motiver Stanley Kwan à en faire un film.

L’histoire même est typique du mélodrame chinois de l’époque. Le personnage de Zhang par exemple est le méchant de service nécessaire pour que l’héroïne apparaisse plus courageuse et vertueuse encore. Le propos du film par contre est entre deux eaux : progressiste dans son idée de base, permettre l’éducation d’un enfant quelque soit l’origine sociale de ses parents, mais frileux et limite conservateur dans son traitement. Les moments où Ruan prend des clients sont à peine esquissés. On sent la volonté du réalisateur de ne pas aller trop loin afin d’éviter que le public ne condamne le personnage. La condamnation des rumeurs et autres manœuvres discutables des gens envers Ruan en raison de son travail n’est que faiblement affirmée. On aurait apprécié que Wu Yonggang aille encore plus loin dans son propos mais les nécessités commerciales liées à la morale de l’époque l’en ont probablement empêché. Heureusement cela n’atténue pas sa valeur dramatique intrinsèque ! Wu Yonggang dose intelligemment les malheurs et les événements positifs afin de garder son histoire équilibrée et avance à un rythme régulier dans son déroulement.

La Divine n’est probablement pas le meilleur film de sa star, mais sa superbe prestation et l’efficacité dramatique du film en font une œuvre appréciable. C’est aussi une très bonne façon de découvrir Ruan Lyng Yu et ne peut que donner envie de voir plus de ces films !
Arnaud Lanuque 3/1/2004 - haut

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