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Critiques Express

L' Aigle de Shaolin    (1977)
Après avoir lancé le film de kickers avec Secret Rivals, le réalisateur Ng See Yuen l’a très rapidement amené dans ses derniers retranchements avec Secret Rivals part 2 : aucune intrigue si ce n’est la vengeance d’un frère et du combat à profusion. Ce tour de force permit enfin à John Liu et Hwang Jang Lee de montrer tout leur potentiel martial (autant dire que le spectacle est limite orgasmique pour le fan de kung fu old school).
Sûrement conscient d’avoir atteint ses limites dans le genre (et que le genre avait atteint aussi ses propres limites), Ng See Yuen n’a pas voulu surenchérir en offrant un troisième Secret Rivals ou un film du même acabit. Certes, John Liu, Hwang Jang Lee, Tino Wong, Philip Ko, Corey Yuen… tous ces professionnels l’ont suivi après Secret Rivals part 2 mais le réalisateur a voulu faire pour son métrage suivant, plus qu’un film où l’on ne fait que se battre dans des décors naturels. Tout du moins en apparence.

Le début du film voit Lee Hoi Sang poursuivi par des tueurs en pleine rue. Plus tard, une joute (médiocre) pendant laquelle on perçoit un semblant d’intrigue de palais avec meurtre et faux coupable. Etant la cible d’un complot et accusé d’un crime qu’il n’a pas commis, John Liu est obligé de prendre la fuite et va tout tenter pour prouver son innocence.

Il est toujours surprenant et incompréhensible de voir comment des œuvres sans intérêt ont été érigées en tant que classiques. Invincible Armour appartient à cette catégorie de film surestimé.
Ng See Yuen est totalement passé à côté de son sujet : partant comme un film à twist, celui-ci stagne constamment au niveau du récit et accumule les combats. Pire encore, là où les 2 Secret Rivals n’avaient pas peur de montrer l’étroitesse de leurs budgets, notamment dans l’utilisation de véritables décors naturels, parfois beaux (Secret Rivals), parfois moches (Secret Rivals part 2), Invincible Armour essaie de nous faire croire au foisonnement des lieux et décors alors que les personnages ne cessent de faire des va-et-vient dans des rues similaires et dans les mêmes maisons. Pour un film censé montrer la fuite d’un personnage dans tout le pays, le spectacle semble bien confiné dans deux-trois lieux à tout casser. Dans la deuxième moitié du métrage, l’intrigue se déplace vers des extérieurs à la Secret Rivals part 2 et comme par hasard, la réalisation d’Ng See Yuen semble plus souple, moins statique. Même constat pour les costumes, au début du film ils semblent tout droit sortis d’un sous Shaw Brothers avant de revenir dans la deuxième partie par la case kung fu fauché.
Curieux de voir un réalisateur qui a souhaité marquer sa différence en déviant du kung fu Taïwanais pur copiant bêtement les classiques de Hongkong y retomber entièrement.
D’ailleurs Ng See Yuen semble complètement hors du coup, scénaristiquement, il ne s’avère pas capable de ficeler une solide histoire de complots matinée d’une bonne dose de kung fu, visuellement, le spectacle est lourd et sans saveur.

Car si Invincible Armour s’était montré riche en action, il aurait pu largement satisfaire le spectateur. Mais chorégraphies et mise en scène sont trop lentes et molles, incapables de maintenir l’intérêt du spectateur.
John Liu lève la jambe avec aisance mais pas d’enchaînements impressionnants, un coup de pied suffit à balayer des adversaires anecdotiques. Yuen Biao et Corey Yuen ont livré un travail chorégraphique étonnamment plat. D’ailleurs ceux-ci apparaissent 3-4 fois chacun dans le film dans des rôles de méchants différents. Ng See Yuen n’a même pas fait l’effort de les masquer ou de les différencier pour leurs diverses apparitions.
Certains acteurs du film n’ont même pas droit à un semblant de nervosité dans les combats (Lee Hoi San, Philip Ko). Quand au grand bad guy du film, l’inévitable Hwang Jang Lee, il n’est qu’une vulgaire copie du Silver Fox, méchant joué par l’acteur dans la saga Secret Rivals, avec des spécificités reprises du Pai Mei de Executioners From Shaolin (les points vitaux pouvant se déplacer).
Parmi toute cette nuée de combats assez courts, sauvons une joute John Liu-Tino Wong contre Yuen Biao-Corey Yuen (avec en prime le thème du film repris du métrage de Tonino Valerii, Le dernier jour de la colère, et signé par Riz Ortolani), un duel John Liu-Yuen Shun Yee et le final où le héros en découdra avec Hwang Jang Lee. Sympa à défaut d’être excellent.

Invincible Armour
est un ratage total. Avec autant d’artistes à son bord, il est stupéfiant de constater à quel point le film est allé dans le mur.
L’année suivante, Ng See Yuen ralentira ses activités de metteur en scène et développera celles de producteur. La suite lui donnera raison avec les premiers succès de Yuen Woo Ping à la réalisation.
Denis Gueylard 7/1/2007 - haut

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 7/1/2007 Denis Gueyl...

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