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Critiques Express

Heroic Trio    (1993)
Comment, en bon réalisateur toujours à l’écoute du marché, donner aux spectateurs ce qu’ils veulent et, avant tout, faire un film rentable ?
Johnnie To pensait avoir trouvé la recette : une thématique dans l’air du temps mêlant super héros (Batman 1 et 2 de Tim Burton avait fait un carton dans le monde entier, tout comme Terminator), kung-fu (genre en pleine renaissance) et science-fiction (l’influence du Blade Runner de Ridley Scott est indéniable), un casting mettant en vedette trois actrices plutôt que des acteurs (les trois stars féminines les plus célèbres exigeaient des cachets beaucoup moins importants que leurs équivalentes masculines qui, de plus, ne connaissaient pas grand chose aux arts martiaux ou étaient en contrat d’exclusivité avec de grands studios) et, enfin, la réalisation d’un long métrage et de sa suite dans la foulée, dans le but de rentabiliser les décors et les moyens techniques.
On sait aujourd’hui que ces considérations marketing et financières n’ont finalement pas été gage de succès pour l’entreprise, issue tout à fait imméritée !

The Heroic Trio s’ouvre sur une scène bucolique : un jeune couple, Damian Lau et Anita Mui, visite une belle maison dans laquelle les travaux ne manquent pas mais pleine de charme, accompagnés d’un agent immobilier gaffeur. Tout à coup, un intrus vient nous rappeler à la dure réalité : le mari est policier et, tel Tarzan, saute par la fenêtre à la poursuite du malfrat qu’il capture avec une liane utilisée en lasso pour l’occasion. Puis tout s’enchaîne et c’est un monde chaotique et cruel qui s’offre à nous : des bébés sont enlevés et livrés à un horrible eunuque (Yen Shi Kwan, ancienne gloire du cinéma kung-fu, affublé d’une voix de femme) qui vit sous terre dans un décor infernal…

Rarement un film hongkongais a priori « grand public » n’aura été si sadique et violent : les enfants sont arrachés à leurs parents à la maternité, nourris de cadavres humains qu’ils dévorent enchaînés tels des chiens, tués avec des explosifs qu’on leur lance au visage. Un des sbires de l’eunuque, le superbe Anthony Wong, se fait couper des doigts tout au long du film (à croire qu’il a plus de deux mains !) et les mange après les avoir ramassés sur le sol... ou se réapproprie la guillotine volante pour en faire un usage sans retenue aucune.
Ce côté noir et pessimiste est vraiment étonnant et on attend en vain les passages comiques qui, traditionnellement dans le cinéma hongkongais, viennent tempérer les moments d’angoisse ou de violence. Seule Maggie Cheung et ses exubérances détend parfois l’atmosphère…

Les décors sont impressionnants pour une production locale et on comprend bien pourquoi Johnnie To a décidé de les réutiliser dans la suite. Gigantesques, mélange des univers décrits dans les films Metropolis, Blade Runner ou de la bande dessinée Batman (énormes bâtiments industriels ou administratifs à l’architecture néo-gotiques ou fascisante), ils sont admirablement mis en valeur par une photographie et des lumières très travaillées. Les mondes du comics et du manga ne sont vraiment pas loin !

Si Johnnie To a signé seul la réalisation de The Heroic Trio, c'est Tony Ching Siu Tung qui a pris en charge la totalité des scènes d'action et qui, de surcroît, a co-produit le film.
Un partage clair des tâches avec Johnnie To, responsable de l'histoire, de la pré et de la post-production, et Tony Ching Siu Tung, responsable des scènes d'action, qui a permis au film de se faire dans l'entente la plus cordiale. Les démêlées entre les différentes personnalités présentes sur le tournage de The Big Heat ont sans nul doute dû conduire Johnnie To à porter toute son attention sur l'ambiance de travail.
Tony Ching Siu Tung, comme à son habitude, nous livre de superbes chorégraphies aériennes qui, par leur irréalité, dégagent une poésie souvent absente de ce type de productions : héroïnes qui courent sur des fils à haute tension, policier soufflé par une explosion projeté selon une trajectoire pour le moins surréaliste, moto qui tournoie sur elle-même avant d’être littéralement déchirée en deux par un surhomme, etc. Les combats d’homme à homme (plutôt de femme à hommes, dans notre cas) ne sont pas en reste. Imaginatifs, invraisemblables, ils sont tout simplement enthousiasmants !

The Heroic Trio, même s’il se réapproprie les codes occidentaux des super héros, est un des films hongkongais les plus originaux et les plus imaginatifs des années 90. Sa suite, sous-estimées par de nombreux spectateurs, est tout aussi réussie.
David-Olivier Vidouze 12/6/2004 - haut

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