Hong Kong Cinemagic
Version française English version
 Critiques   Forum   Facebook  
 Personnes
 Films
 Studios
 Lexique
 Vos réglages

Rech. HKCine
Utiliser la Recherche Google
>> Aide

 Réalisateurs
 Acteurs
 Techniciens
 Producteurs

 Arts martiaux
 Action / Polar
 Comédie
 Drame & Opéra
 Catégorie 3

 Shaw Brothers
 Comptes rendus
 Industrie du film
 Culture et société

 Tests DVD Z2 VF
 Tests DVD SB Z2
 Autres Tests DVD
 Bibliographie
 Guide d'achat

 La Catégorie 3
 Héros handicapés
 Le Japon et HK
 Index des Archives

 BOF & Musique
 PDF & E-books
 Livre d'or VIP

 Plan Du Site
 Archives des éditos
 Aide à la Navigation
 Rédaction
 Historique
 Liens Web
 Le ciné HK et nous
 Livre d'or
 Remerciements
 HKCinemagic 2

Statistiques :
11630 Films
19215 Personnes
1448 Studios
230 Articles
82 Interviews
155 Tests DVD
32452 Captures DVD
3722 Vidéos
Critiques Express

Dragon Squad    (2005)
Même si les films hongkongais vraiment incontournables se comptent sur les doigts d’une main chaque année depuis maintenant un certain temps (la « crise » du cinéma hongkongais sévit-elle toujours ?) force est de constater que des projets intéressants pointent régulièrement le bout de leur nez. Cela grâce à une poignée de cinéastes talentueux à qui les producteurs font parfois confiance. Ces réalisateurs, dont on ne manque pas de suivre l’actualité se nomment Wilson Yip, Derek Yee ou encore Daniel Lee. Aussi quand ce dernier, réalisateur à la filmographie pour le moment inégale mais variée et non exempt de petites perles, est associé à un projet aussi alléchant que Dragon Squad impossible de rester de marbre.

Les intentions de Daniel Lee apparaissent claires quand l’on visionne son Dragon Squad. En effet, il s’agit là d’un film d’action à proprement parler puisqu’il suit le rythme et adopte les codes de nombreuses séries B efficaces et pour le moins jouissives des années 80/90, auxquelles il fait évidemment référence. Nous parlons bien sûr des Long Arm Of The Law, Big Bullet et autres OCTB qui firent les beaux jours d’un cinéma d’action divertissant qui allait peu à peu attirer le regard de cinéphiles du monde entier. Un cinéma qui ne fait pas dans la dentelle et affiche un penchant certain pour les fusillades dantesques, se caractérisant par des budgets souvent restreints et une façon de filmer qui, dans le même esprit, va directement à l’essentiel. C’est donc avec une pointe de curiosité que l’on attend au tournant le film de Daniel Lee, réalisateur connu pour son sens artistique qu’il pousse souvent assez loin, citant ici des œuvres à priori situées à mille lieux de son style.

Sans surprise, Dragon Squad revendique son côté « série B d’action modeste mais brutale » et l’assume pleinement. Ceci sans aucun doute avec l’accord de ses illustres producteurs gweilo, le spécialiste anglais Bey Logan (pas d’inquiétude pour nous quand des capitaux viennent d’un homme de goût !) et l’acteur has been de séries B -peu jouissives cette fois-ci- pour vidéo-clubs Steven Seagal. Que les amateurs de films d’action du bon vieux temps se rassurent, Dragon Squad n’hérite pas de la tendance hongkongaise actuelle consistant à vouloir intellectualiser le polar par des scénarios faussement compliqués et véritablement naïfs (Heroic Duo). L’histoire est très simple donc, de sorte à ce que soient très vite posés les (nombreux) personnages, que l’action puisse commencer et les canons cracher entre gentils et méchants. Or c’est bien là que Dragon Squad partage les spectateurs.

Réaliser un film d’action suppose qu’il y ait de l’action. Daniel Lee prend cette évidence à la lettre et nous surprend en rythmant son film d’une façon que l’on ne pensait plus possible pour une production hongkongaise de cette envergure. Nous pourrions donc nous estimer rassasiés par une telle capacité à réduire les temps morts et fournir de grosses scènes d’action plus que nous en attendions. Ces mêmes scènes d’action (on compte deux combats avec Sammo Hung et plusieurs fusillades consistantes disséminées sur la durée totale du métrage) risquent cependant de décevoir ceux qui s’attendaient en plus à une mise en scène « à l’ancienne », avec plans larges et montage sans fioritures.

Nous abordons donc là la mise en scène très stylisée d’un Daniel Lee décidemment (trop ?) préoccupé par le dynamisme des séquences fortes de son film. Et ceux qui pensaient que les effets de montage, les ralentis-accélérés et autres trouvailles visuelles par dizaines faisaient défaut aux combats du premier long métrage de Lee (le très bon Frères d'Armes) ne changeront pas d’avis en ce qui concerne les scènes d’action de Dragon Squad. Dès les premières secondes du film, la dimension « clip » de la mise en scène s’installe et fait penser que Daniel Lee pourrait être en passe de devenir le Tony Scott de Hong Kong. L’indéniable fière allure que cela donne au film (la présentation des personnages en ouverture, efficace et séduisant la rétine) est toutefois nuancée par la gêne que de tels abus d’effets apportent à la lisibilité des scènes d’action. Le découpage des plans est en effet souvent très serré, le montage nerveux, la caméra vacillante et la nausée au rendez-vous pour qui n’est pas encore habitué. Ce qui est d’autant plus dommage que l’on sent qu’il y a derrière ces artifices un travail de qualité.

A l’instar des quelques sublimes plans larges venant ponctuer les combats de Frères d’Armes, révélant en l’espace d’une seconde des chorégraphies soignées mais le plus souvent gâchées par ces effets dont use Daniel Lee, les scènes d’action de Dragon Squad sont à la base très bien conçues. Alors que l’on aurait pu penser que ces zooms nerveux et cette façon de saccader l’action permettaient de faire illusion, autrement dit de camoufler un manque de savoir faire ou de travail, il n’en est rien et l’on sent bien que le chorégraphe d'action Chin Kar Lok n’a pas chômé. Ainsi l’on ne peut pas vraiment dire que les gunfights et les combats soient ratés, et ces derniers sont même emballés de façon plutôt efficace. Il n’en reste pas moins regrettable que le réalisateur ait été aussi présent pour les scènes d’action, alors même que le chorégraphe et éventuellement Sammo Hung auraient largement fait l’affaire et n’auraient peut-être pas totalement approuvé cette surcharge d’effets dignes d’un clip. Il n’y à qu’à regarder le formidable SPL (entré directement en concurrence avec Dragon Squad du fait de leurs dates de sortie) pour être convaincu par cette vieille tradition du cinéma d’action de HK consistant à laisser les mains libres (ce qui inclue la façon de filmer) au chorégraphe pour le tournage des scènes d’action.
Il est à noter que par ailleurs, est injectée dans le film une dose de violence assez plaisante car, comme dans le cas de SPL (qui va encore beaucoup plus loin dans l’ultraviolence) on appréciera le fait que le cinéaste décide de ne pas laisser le poids d'une sortie commerciale influer trop sur ses intentions. Ceci allié à une musique des plus réussies confère à certaines scènes une dimension dramatique certes peu profonde mais sincère, peu insistante et efficace.
Dragon Squad bénéficie donc de scènes d’action bonnes mais souffrant de la soif d’effets de son réalisateur. Ce dernier aurait donc mieux fait de se « contrôler », voire de se pencher sur un autre point noir du film, le casting.

S’il y a bien un constat regrettable dans le cinéma de HK actuel, c’est bien la pénurie de jeunes acteurs marquants. Cela alors même que les grands noms de la génération précédente continuent à tourner aux côtés des nouveaux venus (l’intergénérationnel Infernal Affairs II), et Dragon Squad ne déroge pas à la règle. Si Sammo Hung et Simon Yam sont donc comme d’habitude à la hauteur, force est d’admettre que la partie jeune du casting est globalement très fade. Et ce ne sont pas les quasi inexistants Vanness Wu et Shawn Yu qui parviennent à vraiment marquer de leurs personnalités cette équipe de jeunes flics de chocs. Nous n’atteignons donc pas le charisme que peut avoir une telle équipe, et le degré de sympathie qu’a le spectateur pour ses membres quand les acteurs de qualité sont au rendez-vous dans des films comme Big Bullet ou Task Force. Les acteurs interprétant les méchants (dont Michael Terminator Biehn) ont par contre été très bien choisis et dans la tradition des tronches d’ordures de série B. Et la mise en retrait d’Andy On est d’autant plus regrettable que le bonhomme (qui a récemment affronté Jackie Chan dans New Police Story) est un artiste martial de qualité. Enfin, l’on aurait bien du mal à reprocher à la craquante Maggie Q son manque de crédibilité dans un rôle de sniper tant son charme opère en seulement quelques plans.

Si Dragon Squad ne s’est pas trop fait remarquer à sa sortie (il faut dire qu’SPL constituait un concurrent imbattable dans la catégorie « polar/film d’action »), il n’en reste pas moins une série B d’action énervée à l’honnêteté plaisante. Daniel Lee, tout comme avec Frères d’Armes qui rendait hommage aux films de la Shaw et à Chang Cheh, conserve l’esprit mais pas la forme du matériau de référence. Ce qui pourra décevoir, mais en aucun cas gâcher la dimension jouissive de son cinéma.
Florent d'Azevedo 4/29/2006 - haut

Dragon Squad    (2005)
A la vision de Dragon Squad, il paraît évident que le cinéma de genre hongkongais est en train de relever. Après avoir végété pendant quelques années, voici que l’ancienne colonie se remet à faire des spectacles de qualité (voir la bombe SPL). Mais les choses ont changé, HK est désormais obligé de s’associer avec des producteurs de Chine (comme pour Seven Swords), de Corée ou bien d’Amérique comme c'est le cas pour Dragon Squad. Avec comme producteurs Steven Seagal et Bey Logan, Dragon Squad fleurait bon le blockbuster coûteux mais sans âme. Avec un tel générique la méfiance était de mise. Le sujet (le combat acharné entre une escouade spéciale de flics et des terroristes ex-militaires super entraînés), laissait présager des noms de spécialistes du gros film d'action tels que Benny Chan (ouf) ou Gordon Chan à la réalisation. De manière surprenante c’est l'annonce que Daniel Lee (également scénariste), peu habitué au gunfight movie, assurerait la réalisation qui rassura. Avec à la barre un vrai directeur d’acteur qui de plus possède un style visuel certain, Dragon Squad pouvait devenir plus qu’un blockbuster tournant à vide.

Si Dragon Squad n’est pas un chef-d’œuvre, il comporte tellement de scènes jouissives que le spectacle est total. Equipes de gentils contre méchants : Big Bullet, Final Option, Enter The Eagles… Ce thème a été maintes fois traité dans le cinéma d’action hongkongais, mais est encore porteur et s’avère être toujours aussi efficace.
Le premier attrait du film reste son casting : le trop rare Michael Biehn en méchant (oui, oui, le Kyle Reese du premier Terminator), Sammo Hung (qui prouve avec talent qu’il est toujours là), Simon Yam ainsi que les apparitions de Gordon Liu et Bey Logan…Passons sur le casting « jeunes » car il est le gros point faible du film (aucun charisme).Tout se beau monde va s’entretuer pendant la quasi-totalité du métrage.

Si le film est un concentré d’action pur, il n’en néglige pas moins les personnages. La romance entre Michael Biehn et une charmante demoiselle, les rapports difficiles qu’entretient Sammo Hung avec sa fille, la fraternité qui unit les deux méchants principaux… Des situations qui, bien que vite expédiées pour laisser place aux fusillades, amènent un plus indéniable au film et portent la marque du réalisateur. Malgré l’ampleur d’une telle entreprise (de démolition), Daniel Lee n’en a pourtant pas abandonné ses thèmes favoris et même dans les scènes d'action son empreinte est clairement présente.

Dragon Squad
nous propose de l’action en grosse quantité. Mais pas de l’action pépère, expurgée de toute violence. Les gunfight sont réellement saignants, froids, spectaculaires. Les plus beaux que l’on ait vu depuis Time And Tide. Le summum étant la scène dans laquelle Michael Biehn se fait filer par la police, ce qui déclenche une fusillade monstrueuse dans la rue, à laquelle se mêlent deux snipers se trouvant sur des toits opposés tirant sur leur ennemis au sol et se livrant en même temps un duel. Grandiose. Citons aussi un épisode entre des bad guys qui rappelle fortement Time And Tide par son mélange efficace de gunfight, combats et d’exécutions brèves et sèches, ou encore ce duel acharné entre deux snipers dans un cimetière.

Dragon Squad carbure à l’adrénaline pure. Daniel Lee arrose le tout d’ultra violence comme n’en voit plus beaucoup dans les films d’action actuels.
Concernant les combats, le bilan n’est pas aussi positif. Les fights entre Sammo Hung et le terroriste Coréen sont tirés vers le bas par des ralentis inutiles. Mais leur duel final à la machette (proche du combat au sabre, cher à Daniel Lee) est des plus sympathique et bien orchestré. Les chorégraphies ont été réglées par Chin Kar Lok, bien connu des fans du cinéma d’action hongkongais des années 80. Si on ne sait la réelle implication de Steven Seagal dans le film, il est évident que le projet fut tout de même orienté vers l’international (voir son casting ou les moyens mis en œuvre), ce qui n’empêche nullement Dragon Squad d’être réussit et bourré de bonnes intentions.

Après Sha Po Lang, voici encore un film qui fait du bien au cinéma de genre hongkongais. Un gunfight movie qui remplit parfaitement son contrat : offrir du spectacle. Dirigé efficacement par un réalisateur qui a réussi à placer ses thèmes favoris, Dragon Squad devrait ravir les aficionados de la période bénite de HK. Dommage que le film (tout comme Sha Po Lang) n’ait pas chamboulé le box office.
Denis Gueylard 11/30/2005 - haut

Index de la page
 4/29/2006 Florent d'...
 11/30/2005 Denis Gue...

 Publicité avec Google AdSense   Participer au site   Contact   FAQ   Utilisation contenu du site   Disclaimer   Rapport d'erreur  
copyright ©1998-2013 hkcinemagic.com