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Critiques Express

House Of Traps    (1982)
House Of Traps est l’avant-dernier film que Chang Cheh réalisa pour la Shaw Brothers qu’il devait quitter l’année suivante, en 1983. C’est une bonne surprise dans une filmographie qui s’étiole au fil des ans et qui touchera le fond, pour la période Shaw, avec un film ahurissant de médiocrité, The Weird Man. Mais House Of Traps est également le dernier film de la troupe des Venoms, déjà incomplète puisqu’il y manque Lo Meng démissionnaire depuis un an.

Le film s’ouvre sur une très belle scène en ombres chinoises qui dépeint l’assassinat d’une femme à la hache suivi de la pendaison de son tueur d’époux. En ces quelques plans, Chang Cheh résume les événements qui ont conduit un des protagonistes, leur fils (Ngaai Fei), à sa condition de prince déchu. La séquence suivante le présente au spectateur à travers les deux panneaux d’un tableau qu’il contemple et qui illustrent son drame familial. Son objectif ne fait aucun doute : récupérer le pouvoir qui lui a été confisqué. Entouré d’une éminence grise (Lung Tien Hsiang) et d’un artiste martial (Wong Lik), il va dès lors tenter d’attirer à lui les plus fameux épéistes pour constituer une armée et organiser le soulèvement qui le portera à ce trône tant convoité. C’est à ce moment que se présente à lui un voleur (Lu Feng) qui lui offre ses services et un magnifique cheval de jade volé à la cour de l’empereur. Le prince décide alors de conserver ce trésor et de désormais s’emparer des plus beaux symboles du pouvoir. Il les cachera, avec la liste des membres de son armée secrète, dans une maison inviolable truffée de pièges. Peu de temps après, un second voleur sollicite une audience au prince. Comme le précédent, il demande à le rejoindre et lui offre, en présent, une couronne de pierres précieuses. Pour faire preuve de sa dextérité, il se propose même de voler à un fonctionnaire son sceau royal. C’est bientôt chose faite. Pendant ce temps, un juge (Sun Chien) est mandaté par les plus hautes autorités pour enquêter sur les agissements secrets du prince. Lancé sur les routes avec son valet (Lau Fong Sai), il rencontre un mystérieux épéiste (Chin Siu Ho) qui semble inlassablement pourchassé par des hommes de mains. Tous les chemins semblent mener à la demeure de l’ambitieux félon…

Avec sa maison truffée de pièges, House Of Traps retrouve l’esprit BD de The Five Venoms et ses artistes martiaux plus proches des super héros que des chevaliers classiques. Tout y est incroyable et fantaisiste : gadgets (les pièges), accoutrements (vêtements avec poitrine – musclée – apparente, couvre-chefs grotesques – ceux de Lu Feng et Philip Kwok sont ahurissants !), décors, rebondissements… L’exploitation est même de la partie avec ce pauvre poulet jeté vivant sur des pics acérés (attention aux amis des bêtes !), avant qu’un homme ne prenne sa place. Au passage, curieuse façon d’enregistrer la déclaration d’un témoin.

Une fois n’est pas coutume chez Chang Cheh, les femmes sont totalement absentes du film : aucune traîtresse, pas d’histoire d’amour, mais une histoire qui privilégie l’aventure et les arts martiaux, fait d’affrontements et de moments sanglants, voire particulièrement gores. Le scénario, point faible de nombreuses œuvres de l’ogre de Hong Kong en fin de carrière et toujours co-écrit avec Ni Kuang, est pour une fois solide avec une pléiade de personnages bien construits et une intrigue carrée. On pourra cependant regretter que la bonne idée qui donne son titre au film, la maison aux pièges, n’est pas assez exploitée eu égard à son haut potentiel ludique. (Au contraire de la 36th Chamber Of Shaolin ou des 18 Bronzemen qui faisaient du parcours initiatique dans un dédale d’obstacles un de leurs temps forts.)

Les acteurs sont sans conteste l’atout principal de House Of Traps. Dans la première partie du film, la part belle est faite à Chin Siu Ho, un des « baby Venoms » qui a débuté sa carrière à la Shaw Brothers trois ans auparavant. Il y fait montre d’indiscutables qualités martiales et d’un sens de la comédie convaincant (il est d’autant plus dommage que son parcours cinématographique se soit perdu dans les limbes de la série B…). La seconde partie du film voit l’arrivée de Chiang Sheng et Ricky Cheng, tout deux mi-acrobates mi-clowns, qui insufflent un second souffle au récit. On regrettera, pour la dernière apparition de la troupe des Venoms, le sous-emploi de Sun Chien, kicker hors pair, qui ne combat jamais. Heureusement que Lu Feng et Philip Kwok nous offrent de beaux affrontements ! Si le spectateur passe outre cette petite déception, il ne pourra que prendre un immense plaisir aux chorégraphies martiales, rares mais inventives et riches.

Fin d’une époque pour un certain nombre de ses participants, House Of Traps est une belle réussite – sans être un chef-d’œuvre – qui satisfera amateurs des Venoms et du Chang Cheh de la fin des années 70.
David-Olivier Vidouze 9/8/2007 - haut

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