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A World Without Thieves    (2004)
Après une série de comédies commerciales à succès (Part A Part B, Be There Or be Square, A Sigh, Big Shot’s Funeral, Cell Phone), le réalisateur chinois Feng Xiaogang change de style, mettant de côté l’humour noir qui le caractérise, et décide de réaliser A World Without Thieves.
Adapté d’une histoire de l’écrivain Zhao Ben Fu, A World Without Thieves a été calibré pour être un gros succès commercial. Le film conjugue plusieurs atouts : d’une part un casting impeccable, des stars (Andy Lau, Rene Liu) mais aussi des seconds rôles de qualité (Ge You, Li Bing Bing, Wang Bao Qiang, Zhang Han Yu), d’autre part une histoire simple mais riche en rebondissements, le tout agrémenté de paysages grandioses.

A World Without Thieves (Tian Xia Wu Zei), « un monde exempt de voleurs », c’est en une phrase le résumé de ce que pense Sha Gen (Wang Bao Qiang) un jeune campagnard travaillant à la restauration des temples. Il montre une entière confiance en la nature humaine et conçoit ses relations avec les autres à l’image de celles qu’il entretenait avec les loups dans la montagne près du monastère : sans aucune agressivité ni malice. Pourtant, ironie du sort, Sha Gen rentrant chez lui avec ses économies va prendre un train dans lequel sévissent des « loups » bien plus féroces que ceux des montagnes.

Faisant partie des nombreux pickpockets qui vont voyager avec Sha Gen, Andy Lau et Rene Liu incarnent un couple d’arnaqueurs tout à fait crédible. On les voit tout d’abord organiser un chantage dans le but de s’approprier la voiture d’un homme d’affaire, ils semblent alors en parfaite harmonie. Néanmoins, la scène se déroulant au monastère de Labrang fait tout de suite apparaître un désaccord dans le couple : alors que Wang Bo (Andy Lau) déleste les pèlerins de leur téléphone portable, Wang Li (Rene Liu) prie avec ferveur. Cette scène n’est pas anodine, le lieu, le monastère renvoie à l’idée qui sous-tend tout le film : la peur de Wang Li d’un châtiment karmique découlant de son mode de vie. La détermination qu’elle va avoir plus tard à préserver la naïveté de Sha Gen apparaît alors comme une tentative de se racheter.
Dans ce train se trouve aussi une bande de voleurs menée par Oncle Li, interprété par Ge You tout à fait à l’aise dans son rôle de chef sûr de lui, joueur et cynique. Il mène d’une main de maître son groupe (Li Bing Bing, Gordon Lam, You Yong) et incarne à la perfection un personnage tout à fait à l’opposé de celui de Sha Gen, il est le voleur raffiné par excellence, s’exprimant dans un langage pleins de sous-entendus et excellant dans l’art de tromper.

Si l’on s’en tient à cet aspect de l’histoire A World Without Thieves peut sembler un peu naïf et idéaliste, le message délivré par le film étant de devenir une personne meilleure en se repentant de ses péchés. Pourtant il n’en est rien car le réalisateur réussit à allier agréablement suspens et action. Les affrontements entre les voleurs (qui utilisent des techniques relevant de la prestidigitation) sont orchestrées de manière originale et surprenante. Ici, on ne se bat pas avec les poings mais avec des rasoirs (instrument servant à trancher les lanières des sacs, couper les poches…), les affrontements sont filmés comme des combats d’arts martiaux avec ralentis, manipulations et illusions. Ce sont des maîtres qui rivalisent d’ingéniosité et de dextérité afin de pouvoir briller en remportant la victoire.
A World Without Thieves nous livre aussi de magnifique paysages, à l’opposé de l’imagerie urbaine à laquelle nous sommes habitués dans les productions de Hong Kong, Feng Xiaogang nous montre la Chine rurale plaçant l’action de son film dans la province de Gansu au Nord Ouest du pays. Les décors naturels se succèdent : campagne, paysages désolés, montagne grandiose, contrastant avec l’univers enfermé et sombre du train. Le tout étant mis en valeur par une photographie colorée et lumineuse.

Avec A World Without Thieves, Feng Xiaogang réussit son pari de réaliser un film commercial autre qu’une comédie. Il nous livre une fable dont la trame idéaliste est rehaussée par un habile mariage entre action et émotion, il parvient aussi a agencer son récit de manière à révéler au fur et à mesure des éléments qui relancent l’intrigue et donnent tout son rythme au film.
Annabelle Coquant 11/23/2005 - haut

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 11/23/2005 Annabelle...

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