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Critiques Express

Holy Flame Of The Martial World    (1983)
Holy Flame Of The Martial World est la réponse de la Shaw Brothers à l’aujourd’hui culte Zu : Warriors From The Magic Mountain de la Golden Harvest. Comme son modèle, on est loin des productions kung-fu de la même période (et encore plus de celle de la Shaw) : c’est en effet à une véritable expérience cathartique et hallucinatoire que nous convie le réalisateur, Tony Liu Jun Guk (fort apprécié pour son très distrayant Secret Service Of The Imperial Court).

Zu a ses amoureux et ses détracteurs, on peut aisément comprendre chacun des points de vue. Il en va également de même pour Holy Flame Of The Martial World. On ne peut en effet rester indifférent à ce déluge de rayons de force (pour ne pas dire rayons lasers) aux couleurs criardes, à ces scènes de kung fu sous amphétamine, à ces déplacements hallucinatoires (les héros virevoltent en position de lotus, font des tours sur eux mêmes à l’horizontal), à ces costumes disco ou à ces caricatures de sifus (la ribambelle de prétendants à l’épée magique est consternante d’idiotie). En un mot comme en cent, on adhère ou on déteste !

L’histoire est un brin classique (la séparation d’un frère et de sa sœur, à la naissance, et leur opposition future, chacun étant élevé par un clan différent), mais le traitement est tellement fou qu’elle n’est en fin de compte que secondaire. Tous les moyens sont mis pour le spectacle : le spectateur doit en avoir plein les yeux !

Holy Flame Of The Martial World débute par la fuite d’un couple et de ses deux enfants, poursuivis par sept maîtres qui veulent leur ravir l’arme ultime, la « Flamme sacrée ». Le couple périt finalement sous les coups de Jing Yin (Lau Suet Wah) et Monster Yu (Jason Pai Piao) mais un curieux chevalier, le Fantôme (Philip Kwok), arrive à temps pour sauver un des enfants. Il promet aux assassins que le rejeton viendra se venger dix huit ans plus tard, une fois qu’il lui aura transmis son savoir, et s’en va sans s’apercevoir qu’une petite fille bouge dans les bras ensanglantés de sa mère. Jing Yin, grande prêtresse du clan Er Mei, la capture alors et décide de l’élever en vue de la future rencontre.
Les années passent et le garçon, Wan Tien Sau (Max Mok), découvre au fond d’une grotte la « Flamme sacrée », une curieuse épée orange et translucide, avec une boule à facettes dans la lame. Pendant ce temps, Jin Ying remet à sa sœur Dan-fung (Yeung Jing Jing) la deuxième « Flamme Sacrée » (bleue translucide), correspondant au Yin, la première correspondant au Yang. Elle lui annonce que ses parents ont été tués par le Fantôme mais qu’elle aura bientôt l’occasion de se venger, le rendez-vous promis dix-huit ans plus tôt arrivant à échéance. Le frère et la sœur sont donc condamnés à se détruire… L’intrigue est enrichie de personnages secondaires et savoureux comme la disciple du clan des serpents (Candy Wen Xue Er), Monster Yu et son élève Duan Yuan-sau (Lau Siu Kwan), la belle Juan Er (Mary Jean Reimer) au doigt puissant, et les cinq autres maîtres (parmi lesquels Chan Shen, Elvis Tsui, David Lam Wai), toujours à la recherche de la « Flamme Sacrée ».

Ces aventures seront donc contées à 100 à l’heure, ne laissant quasiment jamais au spectateur la possibilité de souffler. Les péripéties se suivent et semblent directement sorties d’un vieux wu-xia fantastique des années 50 (du style Buddha's Palm), mâtiné de trucages artisanaux hollywoodiens de la grande époque (l’esprit de Ray Harryhausen n’est pas si loin !). Chu Yuan avait lui aussi tenté l’expérience du wu-xia fantasy avec sa propre version de Buddha's Palm, mais Tony Liu Jun Guk va beaucoup plus loin. Tel Ulysse devant passer moult épreuves pour reprendre la mer et regagner Ithaque, Wan Tien Sau est tour à tour confronté à un impressionnant éventail de démons et d’objets curieusement dotés de vie : des caractères kanji volants, le clan des suceurs de sang utilisant des vierges pour réanimer des créatures maléfiques (dont un démon en collants verts qui parle anglais !), des peintures qui donnent naissance à des guerriers, des piscines d’acide, des tapis volants, d’étranges super-pouvoirs (le « rire fantomatique » de Philip Kwok est une excellente trouvaille, dans la lignée de ces personnages complètement fous qu’il adore incarner), etc. Tout concourt à bloquer les yeux du spectateur sur l’écran. Tourner la tête, c’est rater de grands moments !

Les acteurs s’amusent et ne prennent pas trop leur rôle au sérieux. Il eût été en effet ridicule d’interpréter ces personnages avec la gravité qu’il sied à un film de Chang Cheh.
Quant aux performances martiales, elles sont très difficiles à juger, l’action se déroulant presque toujours en accéléré et au bout de câbles ! On peut d’ailleurs sans trop se tromper affirmer que Holy Flame Of The Martial World remporte haut la main le concours de film utilisant le plus de filins et est en quelque sorte le laboratoire de toute une génération de films à venir.

Plus proche d’un dessin animé que d’un film d’arts martiaux traditionnel, Holy Flame Of The Martial World est un film impétueux, foncièrement original et totalement gonflé !
Malheureusement, Tony Liu Jun Guk calmera ses ardeurs l’année suivante avec Secret Service Of The Imperial Court, même si on y décèle encore quelques touches bien iconoclastes !
David-Olivier Vidouze 3/3/2005 - haut

Holy Flame Of The Martial World    (1983)
Holy Flame of the Martial World démontre encore une fois, s’il en était besoin, à quel point la politique de production de la Shaw Brothers dans les années 80 était à coté de la plaque. Pas que le film soit mauvais, loin de là, c’est un Wu Xia particulièrement réjouissant mais totalement hors phase avec les attentes du public local de 1983. Comédie et films d’action urbains avaient définitivement pris la relève des films de Kung Fu traditionnels et autres Wu Xia Pian rendant l’obstination de la Shaw dans ce domaine quasi suicidaire (Holy Flame obtient la 59e place du Box office Hong Kongais de 1983…). Le studio n’était pourtant pas totalement inconscient de ces faits, et place Holy Flame dans une optique post Buddha's Palm et post Zu, c'est-à-dire en utilisant massivement les effets spéciaux et autres techniques de câble pour donner un coup de jeune au genre. Une bonne idée mais qui ne suffit pas à faire oublier les autres éléments trop datés (décors en studios, costumes, intrigue classique…) à un public sevré au genre. Autrement dit, ce qui avait fait la force du studio est devenu avec les années 80 un poids dont elle ne parvient pas à se débarrasser.

Mais revenons au film proprement dit, qui visionner hors contexte de 1983 se révèle une excellente surprise. Un Wu Xia sans temps morts, résolument sérial qui ne pourra que plaire aux amateurs de Buddha's Palm et autres films du même genre. On notera d’ailleurs à quel point la frontière entre la mort du Wu Xia Pian fantastique (1984/85) et sa résurrection (au début des années 90) est mince !
Le scénario en lui-même ne fait que recycler les figures habituelles du genre : Conflits pour régner sur le monde des arts martiaux, histoires de familles et de trahison… Holy Flame n’innove narrativement en rien mais a des bases solides pour s’affirmer sur un autre terrain, celui du visuel et du rythme.
Bien que de l’aveu de certains de ces membres même, le département SFX de la Shaw ne marchait pas vraiment, les effets spéciaux du film tiennent encore largement la route. La différence de qualité avec les Wu Xia des années 90 n’est même pas forcément à la défaveur du film de 1983 ce qui montre bien son efficacité dans ce domaine. Evidemment il s’agit essentiellement d’incrustations sur la pellicule afin de donner forme aux pouvoirs des personnages. Technique rodée et qui marche toujours aussi bien, surtout pour le final où les pouvoirs s’enchaînent à toute vitesse !
Cette vitesse est d’ailleurs le gros point fort du film. Pas le temps de s’ennuyer un seul instant : Les scènes d’action s’accumulent à un rythme d’enfer, laissant juste ce qu’il faut pour le développement des personnages et de l’histoire (et de légers intermèdes comique). Un vrai concentré de Wu Xia ! Philip Kwok et Yuen Tak font preuve d’une belle énergie dans leurs chorégraphies, utilisant massivement les Câbles (probablement plus que Zu), trampolines, undercranking et autres techniques de montage. Les puristes martiaux peuvent tranquillement passer leurs chemins, les autres seront aux anges. Les situations même ne manquent pas d’originalité, citons comme exemple ce combat contre des idéogrammes ( ! ) ou bien celui face à un gweilo zombifié (parlant anglais) !
Les acteurs interprètent leurs personnages avec compétences. Max Mok est un jeune premier classique mais efficace pour ce genre de métrages et les deux grands méchants (joués par Jason Pai Piao et Lau Suet Wah) ne manquent pas de styles. Particulièrement notable est le rôle donné à Yeung Jing Jing. Elle qui était souvent sous employée, trouve un vrai rôle ici, brillant à la fois dans l’action et dans son jeu.

Wu Xia coloré et nerveux, profondément distrayant, Holy Flame prouve encore une fois à quel point le réalisateur Tony Liu est un petit maître du genre. Logiquement ignoré par ses pairs à l’époque, il mérite d’être redécouvert aujourd’hui !
Arnaud Lanuque 4/2/2004 - haut

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