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Critiques Express

La Légende de l'Himalaya    (1976)
The Himalayan est un des derniers grands films de Wong Fung, metteur en scène des petits classiques The Angry River (1971), Lady Whirlwind (1971), Hapkido (1972), When Taekwondo Strikes (1973) et The Tournament (1974), mais aussi découvreur d’Angela Mao (qu’il fera tourner à maintes reprises), Carter Wong et Sammo Hung. Wong Fung fait également partie des fidèles à Raymond Chow qui quittèrent la Shaw Brothers en 1971 pour se lancer dans l’aventure de la Golden Harvest.
Fidèle à ses habitudes, le studio privilégie les scènes d’extérieur aux dépens des séquences tournées en studio, beaucoup plus onéreuses. Pour The Himalayan, Wong Fung emmène son équipe au Népal et utilise cette délocalisation quasi forcée comme élément de son intrigue. Ainsi, le générique explique au spectateur la volonté qu’a eu la Golden Harvest de lui faire découvrir une autre forme d’art martial pratiquée dans les montagnes du Tibet par l’école Mi. Bien évidemment, la démarche pédagogique s’arrête ici et perspicace sera celui qui trouvera le moindre mouvement de « l’école Mi » dans les combats menés au cours du film. Cette petite déception passée, le déplacement loin de l’ancienne colonie et ses décors galvaudés est une réelle aubaine et permet au récit de s’aérer. Le regard du spectateur peut à nouveau se poser sur des éléments originaux qu’il n’aura pas vus des dizaines et des dizaines de fois dans les salles obscures. La baie de Hong Kong est magnifique, mais…
Pour The Himalayan, la Golden Harvest porte à l’écran un scénario de Ni Kuang, un des piliers de la Shaw Brothers et le collaborateur attitré de Chang Cheh. Auteur de plus d’une centaine de récits, l’homme est doté d’une imagination débordante et connaît toutes les ficelles du métier : il sait ainsi comment emmener un spectateur avec lui jusqu’à la fin d’un long métrage. Force est de constater que The Himalayan porte sa trace. Au-delà d’une simple aventure martiale, il s’agit avant tout d’un thriller reposant sur une redoutable machination qui se referme petit à petit sur ses victimes. L’histoire aurait aussi bien pu se passer de nos jours ou même sur fond de western.

Dans le but de s’emparer de la fortune d’un riche notable (Guan Shan), un étranger, Kao Chu (Chan Sing), monte un plan diabolique. Il veut marier la fille du vieillard, Chang Ching Lan (Angela Mao), à son frère Yat Hong (Ling Hon (2)) et récupérer position et fortune. Devant le refus de ce dernier, il le tue sans remords et le remplace par un paysan qui lui ressemble trait pour trait et accepte, moyennant finance, de prendre part à la machination.
Le mariage a lieu et tout le monde semble heureux, excepté l’ami d’enfance de la belle, Hsu Chin Kang (Dorian Tan), éconduit car trop pauvre.
Peu de temps après, le piège se referme : après avoir convaincu Hsu Chin Kang d’adultère, Kao Chu assassine le marié et accuse la jeune femme du crime. Elle est condamnée à mort par son père qui, bouleversé et physiquement diminué, donne les pleins pouvoirs à Kao Chu. La peine capitale est exécutée selon le rituel local : la coupable est attachée à une planche qui est elle-même jetée dans une rivière. Mais son ami d’enfance parvient à la sauver des eaux ; ensemble, ils se rendent alors dans un monastère…

L’histoire de The Himalayan progresse selon différents niveaux. Tout d’abord, le metteur en scène s’attache à décrire au spectateur la machination mise en œuvre par Kao Chu. A cet effet, il livre progressivement tous les éléments constitutifs du piège et nous laisse témoins impuissants de l’inéluctable, la condamnation à mort de la fille. Chan Sing, habitué aux rôles ingrats, est formidable dans le rôle du machiavélique comploteur. Tour à tour vicieux (au sens propre comme au figuré) et force de la nature (la préparation physique a porté ses fruits), il donne la pleine mesure de son talent et crève l’écran. C’est lui, plus qu’Angela Mao ou Dorian Tan qui est la véritable vedette du film !
Parallèlement, Wong Fung trace le portrait de Hsu Chin Kang, un amoureux bien palot, éconduit du fait de son modeste statut social. C’est le thème de l’amour contrarié, peut-être l’aspect le moins réussi de The Himalayan. L’interprétation de Dorian Tan, acteur des plus limités, y est sans doute pour beaucoup, tout comme celle d’Angela Mao, décidemment plus habile combattante qu’amante. Leur couple ne fonctionne pas à l’écran.
Dernier grand sujet abordé dans le film, caractéristique des œuvres d’arts martiaux, la vengeance. Il occupe à lui seul un bon tiers du long métrage et ne déçoit jamais, jusque dans l’ultime combat qui voit défiler Sammo Hung puis Chan Sing, au milieu d’un déluge de figures martiales et de violence. Fort réussi !
Les chorégraphies sont signées par le vétéran Han Ying Chieh et le jeune Sammo Hung, tout deux habitués des films de Wong Fung. On retiendra particulièrement un magnifique combat entre Chan Sing et Tony Liu Jun Guk se déroulant au sommet d’un temple et un dantesque final qui ravira les amateurs.

The Himalayan est un vrai film, pas une simple succession de séquences d’action reliées par un fin scénario. Il est l’œuvre d’un metteur en scène alors en pleine possession de ses moyens, qui savait palier la faiblesse d’un budget par la force de son talent.
David-Olivier Vidouze 11/18/2008 - haut

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