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Critiques Express

Shaolin Dolemite    (1999)
Dans le milieu du kung fu d’exploitation, Robert Tai est un nom. Non pas pour ses qualités de réalisateur mais plutôt pour la folie qui règne dans ses films. Ses zéderies peuplées de Ninjas en ont fait un réalisateur culte. Le je menfoustisme est roi chez Robert Tai. Son film le plus célèbre, Ninja Final Duel, est assez représentatif de son œuvre. Pourtant, son métrage le plus fou restera la suite de Ninja Final Duel : Shaolin Dolemite. Daté de 1999, le film a en fait été tourné à la suite de Ninja Final Duel (le tout devant former un seul et même film, pour plus de détails voir sur Cinémasie la fiche de Shaolin Dolemite concocté par notre cher confrère Drélium) soit en 1986. Le film est ressorti en 1999 avec des séquences supplémentaires mettant en scène l’acteur Rudy Ray Moore. Shaolin Dolemite est le summum du style Tai : vulgairement : un gros bordel jouissif ! Des films fous il en existe. Des aussi fous que Shaolin Dolemite : il y en a peu. Ninja Final Duel était déjà assez corsé dans le genre. Sa suite va plus loin dans la folie.

L’histoire est la même que dans Ninja Final Duel : les ninjas veulent détruire une fois pour toute le temple de Shaolin. Voilà pour le scénario. En effet, Robert Tai ne s’embarrasse pas d’un semblant d’histoire : ses films ne sont qu’une succession de séquences folles, entrecoupées ici et là de scènes dialoguées. Dans Shaolin Dolemite, les combats n’occupent plus seulement les trois quarts du film mais la totalité du métrage. C’est bien simple : personnellement je n’ai jamais vu autant de combats dans un film. Du début à la fin, ça castagne dans tout les sens. Mais que les amateurs de films d’arts martiaux ne se réjouissent pas trop vite. Avec Robert Tai à la réalisation, on n’assiste pas à un kung fu d’exploitation du type Seven Grandmasters ou Born Invincible. Comme il est dit plus haut, Robert Tai est le roi du n’importe quoi. Quiconque n’a jamais vu un film du monsieur ne peut s’imaginer à quoi ressemble le résultat. Pourtant, Tai posséde de réelles dispositions physiques et a fait preuve de talent en tant que chorégraphe sur des combats classiques : voir l’excellent Incredible Kung Fu Mission (Les 5 mercenaires / Les mercenaires du kung fu) ou le correct Ninja Vs Shaolin Guards. Curieux que le bonhomme soit devenu le spécialiste de films où l’invraisemblance régne en maître.

Dès le départ, le ton est donné : on voit apparaître un guerrier vaudou qui très vite nous montre ses aptitudes au combat. Cinq minutes se sont passées et c’est déjà de la baston non-stop. On se dit que vu que le film dure 110 minutes, le rythme ne pourra que baisser à un moment ou un autre. Tout faux. Sur 110 minutes, pas moins de 95 sont réservées aux combats. Et des combats concoctés par Robert Tai ça ressemble à : des sauts aériens dans tous les sens, l’usage d’accélérés, quelques jolis effets gores ainsi qu’ un poil d’érotisme. Mais la force du film (son action incessante) devient au bout d’une heure son plus gros défaut. La lassitude nous guette arrivé à la moitié du métrage. Autant dire que la deuxième partie du film passe moins bien, même chez les plus résistants. Tous les combats se ressemblent, et cette fois Tai n’a pratiquemment pas fait d’effort chorégraphique. Misant tout sur les accélérés, ses fights provoquent l’ennui.

Heureusement que sa galerie de personnages et certaines situations relèvent un peu le récit. Du sorcier vaudou aux ninjas hystériques volant dans tous les sens en passant par Davy Crocket venu balançer des coups d’épées, tous les protagonistes sont étonnants à plus d’un titre.
Quant à certaines scènes, on croit franchement rêver : le prêtre vaudou créant des guerriers zombies, les ninjas creusant des tunnels avec des pelles à sable pour bébés. Pendant deux minutes, on assite à une démonstration complétement ridicule de la technique de l’homme ivre, sans aucun rapport avec le métrage. Et comme souvent chez Tai, la femme combattante use de ses charmes pour déstabiliser son adversaire : en l’occurrence une guerrière ninja qui dévoile sa poitrine à Alexander Lo afin de le tuer. Le thème de Huang Fei Hong est même utilisé. Quant aux apparitions de Rudy Ray Moore, elles sont inutiles et ridicules. Côté casting, l’équipe habituelle de Tai : Alexander Lo (qui pourtant n’a nullement besoin d’artifices pour se montrer impressionnant du point de vue martial), Eugene Thomas, Sylvio Azzolini, Alan LeeRobert Tai fait également l’acteur en incarnant le maître d’Alexander Lou.

Shaolin Dolemite est une oeuvre étonnante. Unique par la part qui est réservée à l’action, le film perd pourtant de son attrait en cours de route. Quoiqu’il en soit, Tai s’est surpassé et nous offre une sacrée expérience. On pourra néanmoins lui préférer le permier Ninja Final Duel ou encore Mafia vs Ninja, qui est certainement le film le plus maîtrisé de Tai en tant que réalisateur.
Denis Gueylard 9/7/2005 - haut

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 9/7/2005 Denis Gueyl...

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