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Le Temple du lotus rouge (1994) |
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Le temple du lotus rouge est un bébé de la vague des nouveaux Wu Xia Pian du début des années 90. L'engouement du public pour un genre qui tardait à se réveiller depuis l'époque dorée de la Shaw Brothers, a engendré des films d'arts martiaux de qualité tels les Il était une fois en chine ( du moins les deux premiers volumes ), Tai Chi Master, Blade Of Fury ou encore les Fong Sai Yuk avec Jet Li. C'est justement ce personnage mythique de Fong Sai-yuk qui va être repris pour la Film Workshop, et confié à Ringo Lam, qu'on attendait plus sur des polars sombres et nerveux que sur un Kung Fu Pian plus ou moins historique.
Aussi étonnant que cela puisse l'être, Ringo Lam semble être à l'aise dans la gestion de ce film qui marque pour lui un changement de paysage en pleine période de tournages de films durs et noirs comme Full Alert ou la trilogie des On Fire. Il a ici comme objectif de créer un temple des plus démoniaques duquel on a forcément envie de voir sortir nos intrépides héros, dont le valeureux Fong Sai-yuk qui n'entend pas garder sa langue dans sa poche face à l'impitoyable maître des lieux. On peut dire que c'est une mission accomplie, Le temple du lotus rouge étant à l'écran un véritable labyrinthe truffé de pièges vicieux et inattendus, et peuplé d'individus destinés à y pourrir. Il semble vraiment impossible de sortir de cet enfer présidé par un vieux pervers malsain, qui pratique ses rites obscurs et jouit d'emprisonner des dizaines d'innocents. Tout ceci est sans compter l'enseignement de Shaolin qu'a reçu Sai Yuk, aidé par ses frères cherchant les rayons solaires comme une oasis dans le désert.
Dans ce temple qui n'inspire guère de sympathie, les combats semblent être ceux d'un jeu vidéo, dans lequel on balance à souhait les éléments du décor sur l'adversaire, défiant les lois de la gravité (les câbles, quelle belle invention !). Ringo Lam a donc voulu conférer à l'action de son film une certaine originalité qui se traduit parfois par des effets gore, tout en y mêlant les codes chorégraphiques du Wu Xia Pian nouveau, à savoir les mouvements accélérés, et les coups aériens. On ne peut pas vraiment dire qu'on retrouve le Ringo Lam d'un City On Fire, si ce n'est dans la sombre description du maître du temple qui impose sa dictature par des effluves de sang. Ce Le temple du lotus rouge est donc une sorte d'aventure nouvelle, menée avec succès par un réalisateur touche-à-tout décidément incontournable.
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Florent d'Azevedo 6/10/2004 - haut |
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