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Critiques Express

Fatal Vacation    (1990)
On pourrait penser qu’au vu du contexte actuel, il est de mauvais goût d’aborder un film tel que Fatal Vacation. On peut aussi estimer qu’il s’agit d’un document témoin des relations particulières qu’entretient Honk Kong avec les Philippines. Enfin, on peut le prendre comme un simple divertissement.

Un encart précédant le générique d’ouverture nous informe que les événements relatés se déroulent en 1985, ce qui peut laisser à penser qu’Eric Tsang s’est inspiré de faits réels. Une hypothèse que le générique de fin vient contredire en affirmant que tout est fictif, avant de remercier le gouvernement pour son soutien.

Le titre et l’affiche ne laissent quant à eux aucun doute sur l’intrigue : des touristes hongkongais pris en otages aux Philippines doivent prendre les armes pour sauver leur vie. S’il y a une surprise, elle ne peut donc venir que du parti-pris du réalisateur. Le plan d’ouverture semble témoigner d’une volonté d’apporter une dimension intimiste. Un long plan séquence où la caméra se déplace harmonieusement nous présente effets personnels et photos de famille sur fond de musique de conte. Puis les personnages interagissent de façon à ce que nous connaissions leur identité le plus rapidement possible. Cette partie d’exposition a le mérite d’être brève et dynamique. Les protagonistes n’ont pas plus d’épaisseur que celle conférée par leur statut social (voyou, flic, grand-mère…). La plupart n’ont d’ailleurs même pas de nom, et certains sont relégués à de la simple figuration.

Les vingt premières minutes sont traitées avec légèreté, les petites touches d’humour s’enchainant avec plus ou moins de réussite. Avant la prise d’otage, qui intervient très rapidement, puisque nos héros n’ont que 20 minutes de liberté dans le film, Eric Tsang a pris soin d’installer le climat. Les militaires prennent la pose avec les touristes pour quelques billets, on embauche des guides nains pour plaire aux vacanciers, l’épouse enceinte d’un des protagonistes qui reste à HK lui recommande de ne pas aller voir de prostituées car le sida est fatal, et les tensions entre autochtones et Hongkongais sont déjà palpables.

Cette partie reste mémorable, grâce à une scène de danse où Tommy Wong s’illustre déguisé en danseuse des îles. Ce passage festif, monté au ralenti, alterne avec les fusillades à la brutalité accentuée par l’absence d’artifice de montage. Les cascadeurs se lancent dans un festival de cascades plus spectaculaires les unes que les autres, tandis que les balles fusent jusque dans la rue. Victor Wong (plus connu pour sa participation au Big Trouble In Little China de John Carpenter) qui demandait plus tôt à Eric Tsang si c’était « dangereux ici ? », obtient une réponse qui a le mérite d’être claire.

Après une exécution où un mouchoir blanc est utilisé avec ingéniosité dans un montage brutal et efficace, on a droit à la captivité et ses conséquences. Outre l’inévitable scène de viol (à la réalisation sèche, presque documentaire, même si l’agression en elle-même nous est épargnée), Tsang met en scène une scène de torture psychologique pré A Bullet In The Head, dans laquelle son personnage doit pointer un revolver chargé d’une seule balle sur ses camarades. Cependant, malgré des situations extrêmes, Tsang choisit d’édulcorer son propos en n’allant pas au bout de l’horreur. A la crasse réaliste de A Bullet In The Head, il préfère un héroïsme chinois aussi romantique que peu crédible.

Cette première heure défile néanmoins sans qu’on ne s’ennuie jamais. Vient alors le temps de l’évasion, véritable scène de guérilla pleine de bruit et de fureur. Le cadre de l’action et la chorégraphie font penser à Eastern Condors. Cet affrontement conduit à un faux happy end qui précède une nouvelle poursuite spectaculaire. Alors qu’on se prenait à croire à la survie de presque tous nos touristes, on comprend que tout peut encore arriver et qu’aucun personnage n’est à l’abri, le final se révélant très sanglant.

Fatal Vacation n’est pas un grand film, mais reste un bon divertissement, réalisé consciencieusement, et où on ne s’ennuie jamais.
Léonard Aigoin 9/8/2010 - haut

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