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Critiques Express

The Master    (1989)
En 1989, Jet Li essuie l’échec de Dragon Fight, tourné en Amérique. Pour son second film là-bas, il fait appel à Tsui Hark. Leur collaboration sera prolifique avec Once Upon A Time In China. Mais pour l’heure, le metteur en scène tant respecté et le petit prodige de la trilogie Shaolin (Le Temple de Shaolin, Les Héritiers de Shaolin, Les Arts martiaux de Shaolin) vont se commettre dans un grand nanar que l’on ose à peine attribuer au réalisateur.

Lorsque le long-métrage se termine, on se demande si Tsui Hark n’a pas volontairement détruit son œuvre. En effet, il fait preuve d’un cynisme sans borne surtout envers les occidentaux qui ne sont que des caricatures. Tout d’abord, les trois portoricains, petites frappes ridicules qui cherchent désespérément à devenir les élèves de Jet Li (après que celui-ci les ait rattrapé à pieds…). Des personnages d’une bêtise sans égal, que Jet Li n’hésitera pas à traiter de stupides, à humilier et à frapper.

Le méchant Johnny (Jerry Trimble), maître d’une école américaine défie tous les professeurs asiatiques pour les ridiculiser (voire les massacrer) pour prouver sa puissance. L’acteur grimace comme un hystérique, il en rajoute dès que c’est permis. Son personnage ressemble à un gros cliché des actions-movie américains, sans cerveau et juste animé par la soif de pouvoir. La scène la plus représentative étant celle où il tabasse un maître devant les caméras, pendant que son avocat lui saute sur le dos. Ses élèves sont pathétiques (à noter que l’un d’eux, un asiatique, était déjà présent dans Dragon Fight) dans leur costume noir, prenant des poses et des gimmicks ridicules (Oncle Tak en rigole lorsqu’ils les voient à la télévision). En plus d’être aberrants, ces pratiquants d’arts martiaux américains passent pour des voleurs qui revendiquent la paternité de leur apprentissage par la force. En effet, Johnny est un élève d’oncle Tak (Yuen Wah), le maître de Jet Li. Il se retourne ensuite contre lui pour le vaincre.

Les américains mangent mal. Tous armés d’un hamburger bourré d’aliments et de sauce, ils se traînent des maux de ventre. Heureusement, Jet "Wong Fei Hung" Li leur prodigue un soin rapide et des conseils. On croit rêver. Le reste des intervenants sont des voyous (avec une apparition éclair de Billy Blanks…) qui sontjuste là pour être rossés par Jet Li. Tsui Hark ne cache pas son antiaméricanisme.


Le personnage de Jet Li est naïf (Ah, Jet Li et sa casquette bleu ! Un vrai gosse !) et évolue autour de protagonistes tout aussi bas de gamme. On se demande quelle motivation a animé Tsui Hark pour dépeindre un tableau aussi lamentable. Difficile de reconnaître le metteur en scène dans le propos. Relevons que ses essais américains sont tous des pitreries à prendre au second degré. The Master n’échappe pas à la règle malgré quelques plans propres au réalisateur (notamment lors des poses). Il filme d’ailleurs avec ingéniosité le combat final sur le toit d’un building, utilisant la grandeur du terrain pour diriger sa caméra au cœur de l’action.

Les chorégraphies de Yuen Wah restent de bonne qualité (lorsqu’on sait que le transfert d’Hong-Kong aux USA est généralement douloureux). Si certains combats sont hésitants (notamment entre Trimble et Li), le final est jouissif. Face à plusieurs étudiants, Jet Li avance, serein tout en abattant ses ennemis un à un (on peut s’amuser lors d’un plan dans lequel un élève est à terre et qu'il se pousse pour laisser passer Li et son adversaire, avant de se remettre à avoir mal.). Le face à face avec Jerry Trimble est rageur avec des dialogues convenus, des blessures énormes (des bouts de verre enfoncés dans le bras et la jambe des adversaires), et une conclusion amusante.

Cependant, hormis les chorégraphies, difficile de trouver une seule qualité à The Master. D’ailleurs, le second degré est obligatoire pour y prendre un certain plaisir. Ce long-métrage est digne des séries B américaines, avec ses personnages cabotinant à mort (merci Jerry Trimble, bien qu’il soit convaincant dans son rôle.), une histoire anecdotique, vide d’intérêt. Et Jet Li a beau prendre ses poses, cela ne prend pas.

Bref, on pourrait parler longtemps de ces personnages pathétiques mais l’histoire se suffit à elle-même pour les présenter. Puisque, entre les apparitions du grand méchant, les entraînements (comment frapper dans un ballon avec une barre de fer…), Jet apprend à conduire, se balade sur la plage… Crystal Kwok (Dragons Forever) tombe sous son charme et parvient à arracher quelques sourires dans de petites situations légèrement humoristiques. Dans toute cette naïveté, on pourra s’étonner de la scène du bus, violente (le sang gicle), qui contraste avec le reste.

Des arguments légers au profit de cette œuvre définitivement mauvaise. Pas étonnant que Tsui Hark ait attendu trois ans avant de sortir le film. Le plus intéressant est de le regarder, pour apprécier le carnage à sa juste valeur. Dommage cependant que la seule rencontre entre Jet Li et Yuen Wah soit ce long-métrage.
Ange Ripouteau 3/27/2006 - haut

The Master    (1989)
The Master a du charme car il a vieillit trop vite, trop mal et n'évite pas les clichés. N'allez pas imaginer un chef d'oeuvre quand vous voyez, au début du film, l'inscription "Directed by Tsui Hark". Le scénario est digne d'un des pires film de série B d'arts martiaux "Made in USA", et l'heure n'est ici pas au film de sabre poétique. Jet Li se retrouve dans la peau d'un jeune chinois, débarquant aux Etats Unis, et visiblement pas habitué à la grande ville américaine typique, ni à la criminalité qui ravage les rues.

Comme il est dit plus haut, Tsui Hark, réalisateur confirmé, nous offre une démonstration de naïveté et de clichés avec ses personnages complètement ridicules. Il n'y à qu'à voir Johnny, la terreur du quartier, soi disant spécialiste en arts martiaux : ce personnage est caricatural et ne peut que faire rire, avec sa masse musculaire compensant son manque de cervelle. Le personnage typique du gros barbare américain, avide de fric et de pouvoir. Je vous épargne la description du logo de son école d'arts martiaux ( un signe Yin Yang avec des requins, HAHAHA ). On continue dans les clichés sur les américains avec la visite du comissariat, peuplé de feignasses en uniforme bleu, qui mangent n'importe quoi et à toute heure. Tsui essaie de sauver le tout en intégrant des personnages d'américains d'origine chinoise, et tente de constituer un minuscule élément de réflexion sur leurs origines chinoises qu'ils ont presque oubliées. En vain : revoilà l'autre accro à la muscu, un confrère de Dolph Lundgren, décidément pas crédible.

Venons-en à l'essence du film : les arts martiaux. Et bien sûr, il fallait forcément que les clubs se défient entre eux, se concurrencent, comme les écoles d'arts martiaux en Chine au 19e siècle, mais à l'ère du hamburger et au pays de Chuck Norris ( les références sont choisies avec soin ! ).

The Master se présente vite comme un film de baston urbaine, et oppose Jet Li aux voyous les plus méchants, autrement dit les plus bidonnants. Voici notre pauvre petit chinois confronté à des dizaines de bad guys trois fois plus grand que lui. Et tel Bruce Lee parvenant à battre Kareem Abdul Jabbar, celui qui est souvent présenté comme son successeur les décimera tous à coup de coups de pieds sautés, clés de bras, de jambe, et j'en passe.

Les combats ne sont pas très impressionants, et commencent souvent par des pirouettes inutiles. Ce qui n'est pas désagréable, car sans Jet Li ( le seul bon acteur du film ), les combats de The Master ne seraient que des affrontements d'animaux bodybuildés qui cassent tout le décor sans distinguer leur adversaire d'une table ou d'une vitrine.

The Master a désormais une face comique. Ne vous en privez pas, ça repose les méninges !
Florent d'Azevedo 1/11/2004 - haut

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