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The Blue Jean Monster (1991) |
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The Blue Jean Monster est un titre qui ferait fuir n’importe quel cinéphile n’ayant pas encore gouté aux délices pervers de la production hongkongaise. A l’inverse, rares sont les convertis qui pourraient ne pas céder à ces sirènes si douces à leurs oreilles… Si l’on sait que le réalisateur, Ivan Lai, est également coupable d’un nombre impressionnant de catégorie 3 parmi les plus « respectables » (Erotic Ghost Story 3, Daughter Of Darkness 1 et 2, Ancient Chinese Whorehouse, The Imp, The Peeping Tom…) et que l’acteur principal est le patibulaire Shing Fui On au plus de 200 films, il est impossible de résister !
Comme souvent dans ce type d’œuvre, le scénario repose sur une idée qui ferait frémir n’importe quel producteur : le monstre du titre (Shing Fui On), celui qui porte des blue jeans, est en fait une créature née de la rencontre fortuite, sur un cadavre encore chaud, d’urine de chat et d’électricité… Comment en est-il arrivé là ? Simple, il poursuivait des bandits qui venaient de cambrioler une banque. Ceux-ci le laissent sans vie sur un chantier et se lancent à la poursuite d’une jeune fille (Gloria Yip) qui leur a subtilisé une partie de leur butin. Une fois revenu d’entre les morts, l’ancien policier se trouve doté d’une force surhumaine et ne semble plus ressentir la douleur. En revanche, son corps entame sa lente dégradation post mortem… Profitant de cette aubaine, il va se venger, protéger la demoiselle et assister à la naissance de son enfant.
The Blue Jean Monster est l’archétype du film hongkongais populaire pour adolescent (et plus) : il rassemble à peu près tous les genres en vogue à cette époque bénie de la fin des années 80 – début des années 90. Policier, avec des gunfights bien fichus, horreur, avec des scènes qui revendiquent pleinement leur côté gore (le spectateur n’oubliera pas de sitôt le bol de nouilles directement issues du ventre de Shing Fui On…), action pure, avec des chorégraphies réussies (Philip Kwok et Paul Wong Kwan officient), mauvais goût (inoubliable Amy Yip, habillée en bunny, qui se fait traire jusqu’à avoir la poitrine plate…) et comédie, notamment grâce à la participation d’un Tse Wai Kit en roue libre (la scène au cours de laquelle il invective un handicapé n’est pas loin de l’univers des frères Farrelly). C’est un joyeux foutoir, un collage de séquences aux styles complètement opposés qui peut surprendre, énerver ou réjouir. Nul doute qu’on ne peut rester indifférent !
Sans complexe, frais, inventif, impertinent, vulgaire, bancal… tels sont les qualificatifs – parmi tant d’autres – qui pourraient définir The Blue Jean Monster.
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David-Olivier Vidouze 4/9/2008 - haut |
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