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Osaka Wrestling Restaurant (2004) |
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Attention, Osaka Wrestling Restaurant n’est pas le film déjanté que l’on pouvait attendre au vue de l’affiche qui, il faut bien l’admettre, n’est en aucun cas conforme avec le contenu. Bien au contraire, une fois n’est pas coutume, le réalisateur Tommy Law s’attache avant tout à ses personnages et tente, au travers d’un scénario souvent convenu, de les faire évoluer dans un univers relativement réaliste, bien que traversé de quelques fulgurances non-sensiques. Ici, il n’est pas question de combats délirants lesquels brillent par leur absence, mais de sentiments et d’amitié fraternels.
Alternant les séquences comiques avec d’autres plus dramatiques, Tommy Law met en scène le rêve de deux frères, Ricky (Timmy Hung) et Mike (Wayne Lai) réunis par la mort de leur père qui, après un voyage à Osaka, décident d’ouvrir un restaurant et d’engager une troupe de catcheurs afin de divertir leurs clients. Sur cette trame finalement classique, le réalisateur parsème son film de quelques clins d’œil cinématographiques discrets (Carlo Ng en volleyeuse transexuelle tout droit issue du film thaïlandais Iron Ladies) et de séquences étranges, voire inutiles telle cette poursuite entre un gang de tueurs et un inconnu (qui le restera d’ailleurs) porteur d’un mystérieux disque (qui le restera également). Certes, l’ensemble manque un peu de cohérence, mais l’originalité qui s’en dégage involontairement permet à ce petit film de se voir sans déplaisir.
Côté interprétation, seul le minimum syndical est de rigueur. Si Wayne Lai s’en sort le mieux, parvenant à alterner la comédie avec des moments plus touchants, Timmy Hung (qui n’est autre que le fils du grand Sammo) n’apporte pas grand chose à son personnage « romantique » qui, dissimulé derrière son masque, tente de cacher sa véritable identité à une journaliste japonaise campée par la mignonne Miku Ueno. On passera en outre rapidement et sans remords sur la prestation haut en couleur de Law Kar Ying qui s’avère rapidement désastreuse et horripilante. Sammo Hung vient apporter une petite couche sympathique, mais très brève, dans un rôle de gastronome endormi accompagné de son fidèle serviteur, Sam Lee, dont les lignes de dialogues confinent au néant. Enfin, on notera également le caméo d’un véritable catcheur au nom exotique de Super Delphin, figure du catch d’Osaka qui, semble-t-il, est assez réputé au Japon.
En résumé, cette coproduction Hong Kong/Japon, se présente comme une comédie dramatique sans réelle ambition qui, si elle n’atteint jamais des sommets, se laisse cependant voir sans déplaisir, même si, au final, elle ne laissera vraisemblablement aucune trace dans l’année cinématographique 2004.
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Stéphane Jaunin 7/27/2004 - haut |
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