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Critiques Express

The Hero Of Swallow    (1996)
Quelle est la différence entre un acteur et une star ? Un acteur peut-il être une star et inversement ? Ces questions sont inévitables quand on s’intéresse à l’industrie (un mot qui n’a rien d’innocent dans ce contexte) du cinéma. Hollywood est le lieu où les stars assurent le show même lorsqu’elles sortent de la pharmacie ou d’une séance de shopping, poursuivies impitoyablement pas les paparazzis. A Hong Kong, les stars cumulent souvent les rôles, alternant plateaux de tournage et scènes de spectacle où elles chantent des tubes mielleux. Andy Lau est l’un des exemples les plus spectaculaires de ce phénomène (dénoncé avec humour dans le Heavenly Kings de Daniel Wu), mais même des stars de films d’action comme Jackie Chan ou Yuen Biao ont eu l’occasion de pousser la chansonnette à plusieurs reprises. Ainsi, dans un système où un film se vend sur ses têtes d’affiches plutôt que sur son sujet, il n’y a rien de surprenant à voir certains acteurs jouer leur personnage. C’est le cas de Jackie Chan, qui n’aura eu de cesse durant plusieurs années de vanter ses propres mérites dans des films construits presque exclusivement autour de lui. Bruce Lee, avant lui, était un phénomène plus qu’un acteur. Le cas de Yuen Biao est un peu plus compliqué. Fantastique acrobate, il bénéficie d’une présence moins importante que ses « grands frères », Jackie Chan et Sammo Hung. Conscient que cette réalité ne lui permettrait pas de sortir de leur ombre, il a rapidement tenté de s’affranchir de leur influence. On the Run fut d’ailleurs l’occasion de démontrer que s’il n’avait pas le poids d’une grosse star, il possédait des talents d’acteur insoupçonnés. Hero Of Swallow est donc l’un des films qui se sont vendus sur son nom, au milieu des années 90, période décevante où il enchainait les petites productions.

D’ailleurs, le générique d’introduction ne laisse aucun doute sur le budget. La musique est atroce, et le travail sur la photographie donne l’impression de regarder une production Seasonnal des années 70. Les bruitages sont également parmi les plus mauvais de l’époque, pour ne pas dire de l’histoire du film d’arts martiaux, en exagérant un peu. A titre d’exemple, que le coup soit porté ou qu’il soit paré, le son reste le même. C’est d’autant plus regrettable que le combat d’ouverture n’est pas mal chorégraphié. Mais il est difficile, au moins dans un premier temps, de s’immerger dans ce Iron Monkey du pauvre à l’aspect vieillot et amateur. On constate également rapidement que Yuen Biao est systématiquement doublé, un comble pour un artiste martial de son niveau, habitué à effectuer la majorité de ses cascades lui-même, voire à doubler ses partenaires. Comment croire que celui qui s’investissait à la place de Cynthia Rothrock dans les coups de pied acrobatiques de Righting Wrongs, en portant une horrible perruque blonde, est ici doublé pour des enchaînements basiques ? Car s’il n’a jamais prétendu ne jamais employer de doublure, contrairement à certaines de ses connaissances, l’acteur a à son actif un certain nombre de scènes périlleuses restées dans les mémoires, Comme la vrille du toit d’un immeuble dans Millionaire's Express, ou encore la fameuse cascade impliquant un petit avion dans Righting Wrongs de Corey Yuen. Dans Hero Of Swallow, hormis quelques passages câblés, on ne peut pas dire qu’il y ait réellement de cascades. Par contre, les combats sont nombreux, et relativement longs. Il parait donc légitime de se demander pourquoi l’acteur, blessé au dos au moment du tournage, n’a pas quitté le tournage pour se soigner. Mais ce genre de détail n’a jamais été un problème à Hong Kong, où les doublures sont aussi nombreuses que les acteurs, sinon plus, Eddie Ko étant également copieusement doublé. Cette pratique, excessive en l’occurrence (comme dans bon nombre des wu xia pian câblés de l’époque d’ailleurs), rend les combats pénibles à regarder. Le montage est classique, ne cherchant pas à cacher l’utilisation des doublures par des artifices qui rendraient l’action illisible, à tel point qu’il est impossible de ne pas remarquer la supercherie. La chorégraphie est par contre plutôt satisfaisante. L’utilisation des câbles n’empêche pas les duels d’être techniques, et leur durée donne de l’envergure à leur complexité. Par moments, les mouvements peinent à se renouveler, mais globalement, le niveau est bon. On n’atteint pas le niveau des classiques de l’époque bien sûr, mais le résultat dépasse les attentes.

Ce qui surprend davantage, c’est l’histoire. On sent en effet une réelle volonté d’immerger le spectateur malgré la réalisation plate, notamment en intégrant des seconds rôles attachants. L’intrigue est riche en incohérences, le héros masqué passant par exemple son temps à montrer ses capacités hors normes lorsqu’il est en civil, mais la dramaturgie est suffisamment convaincante pour qu’on se sente impliqué. Car comme beaucoup de films de Hong Kong, Hero Of Swallow est un mélange de genres, débutant comme un kung fu léger, voire comique par moments, avant de finir dans le drame. Le derniers tiers de l’histoire est d’ailleurs particulièrement audacieux pour une production de ce type, débordant d’une violence inattendue, et s’achevant dans le nihilisme le plus terrible. La portée très symbolique du final mélodramatique est d’ailleurs un peu excessive, et pourrait presque paraître hors de propos. Mais cette scène dégage une telle sincérité qu’on s’imprègne de l’ambiance. C’est aussi grâce à la qualité du climax que cet exploit est possible. Baignant dans un suspense glauque, ce passage crée un véritable sentiment de malaise, et assure le soutien du spectateur. Mais si cette prise de position existe, c’est parce que certains acteurs font un travail remarquable. On passera sur les actrices, qui jouent soit les damoiselles en détresse (Athena Chu n’a pas beaucoup plus à faire que pleurer et implorer), soit les gamines de rue fanfaronnes. L’ensemble du casting joue en fait comme dans les kung fu comédies traditionnelles, surjouant avec énergie. Mais Yuen Biao et Elvis Tsui s’investissent totalement. Ce dernier, plus réputé pour ses excès dans les catégories 3 au titre évocateur, se montre très sobre ici, rendant son personnage très juste, et exprimant incroyable la dignité et la loyauté. Mais c’est Yuen Biao, peut-être pour compenser son manque d’investissement dans les combats, qui joue réellement avec ses tripes. Tour à tour menaçant, furieux, héroïque, charmeur, amusant, puis figure tragique, l’acteur a l’opportunité d’interpréter un large éventail d’émotions. Et il le fait de façon convaincante et surtout naturelle. C’est d’ailleurs certainement l’une des raisons pour lesquelles on lui a confié le rôle de Tam See dans Hero, de Corey Yuen, remake du Boxer From Shantung de Chang Cheh. Mais si ce rôle lui a permis de briller dans une grosse production, on regrettera qu’aujourd’hui l’acteur se contente de petits rôles au cinéma, même si sa carrière sur le petit écran a connu une expansion qui lui permet d’enchaîner les tournages de séries mettant en valeur ses prouesses martiales.

Hero Of Swallow est loin d’être une réussite, accumulant au contraire les défauts irritants. Il s’en dégage néanmoins une sincérité, et parfois une audace qui rendent le visionnage obligatoire pour tout fan de Yuen Biao, même s’il est douloureux de le voir autant doublé.
Léonard Aigoin 1/18/2011 - haut

The Hero Of Swallow    (1996)
Au début du XXème siècle, en Chine, sévit un bandit nommé Hero Of Swallow (le "héros des hirondelles"), un hors-la-loi qui vole les riches pour donner aux pauvres. Sous sa véritable identité, Yuen (Yuen Biao), il part à la recherche de sa fiancée, Chinny, kidnappée sous ses yeux et envoyée dans un bordel de Pékin. Arrivé dans la capitale, la police locale n'aura de cesse que de le capturer.

The Hero Of Swallow est une production de Chine continentale qui marque un retour au kung-fu traditionnel pour Yuen Biao, dans une histoire se déroulant à l'époque de la République de Chine. C'est toujours un plaisir de retrouver un membre des Lucky Stars, d'autant plus quand on sait qu'il a quelque peu mis de côté sa carrière hongkongaise pour privilégier la Chinoise continentale (par opportunisme ?). En grande forme, il s'en tire très bien : il a conservé quasiment intact son style fluide, précis et nerveux. (Il circule cependant des rumeurs comme quoi il se serait blessé durant le tournage et aurait été remplacé pour la fin.)

Si les scènes de combat sont bien chorégraphiées, certains spectateurs seront néanmoins gênés par les séquences où Hero Of Swallow "s'envole" (normal, vous me direz, c'est un oiseau !) ou passe à travers des barreaux... Les câbles sont une fois encore largement utilisés.
L'histoire est sympathique et la fin déroutante : il est rare de voir une grande partie des héros mourir, d'assister à une conclusion si pessimiste (un peu à la manière de Blade Of Fury) prenant la forme d'un tableau quasi religieux...

Un film pour les fans de Yuen Biao et d'arts martiaux.
David-Olivier Vidouze 3/1/2001 - haut

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