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Critiques Express

Run And Kill    (1993)
Avant d'être un film "Catégorie 3" qui comprend son quota d'effets gore et de sadisme, Run And Kill narre avant tout la descente aux enfers de Cheung, un bon citoyen bien comme il faut. Le film s'ouvre sur la présentation de sa petite famille, parfaite comme celle d'une comédie sucrée américaine. Mais dès le départ, tout est trop beau pour que cela continue ainsi, sous le ton d'une musique gentillette, et la majorité des spectateurs savent quand même en débutant le film qu'il a été interdit aux personnes moins de 18 ans. Et ce petit pervers de la caméra qu'est Billy Tang ne tarde pas à orienter sa caméra au dessus du col de chemisier de la splendide femme de Cheung.

Nous savons clairement que le défaut de Cheung (Kent Cheng) est d'être trop gentil et trop mou de caractère, dans une société moderne où l'homme doit démontrer une certaine virilité pour exister. Cette virilité masculine conforte d'ailleurs le machisme de certains category 3 qui comportent des scènes de viol filmées complaisamment, face à l'impuissance totale de la femme. Mais Cheung est tout le contraire de l'homme irrespectueux de la femme, il aime la sienne, la gâte, et il en est pourtant puni. Sa femme ne s'est visiblement mariée avec lui que pour son argent et sa bonne situation professionnelle, et c'est justement cet argent qui servira à la tuer, sans que Cheung ne le veuille de son plein gré. Cheung est victime de malheurs à la chaîne : il surprend sa femme avec un autre homme mais ne bouge pas le petit doigt pour autant, prêt à tout pardonner. Triste, il va se saoûler dans un bar, et dans son ivresse se retrouve à demander le meurtre de sa femme. Désespéré après l'assassinat de son épouse infidèle, il rencontre des problèmes d'argent avec les assassins, puis d'autres embrouilles avec des chinois sensés le protéger. Vous l'aurez compris, Cheung est le genre d'homme qui a un "mauvais feng shui" et qui permet à Billy Tang de réaliser un film noir qui ne renonce pas aux éléments indispensables à la fameuse classification category 3.

Une petite fille adorable, une femme douce et belle, un gros bonhomme gentil et serviable. Cela se voit comme le nez au milieu de la tête, ce sont les parfaites victimes pour un carnage sans pitié. Hormis les requins du monde du crime auxquels ce brave Cheung à affaire, il fallait trouver un véritable personnage de méchant au sadisme sans limites, à la violence aveugle et sans pitié, aux idéaux les plus sanglants. Simon Yam est cet homme, il n'en fait aucun doute et son expérience passée dans les rôles de psychopathes est grandement bénéfique. Affichant lors de séquences terrifiantes des yeux écarquillés, et avec un physique assez imposant et un ton autoritaire, Yam cartonne en fou prêt à tuer une famille pour venger un frère. Et que ce soit un tube planté dans une cuisse qui se vide de son sang dans une bassine, un enfant qui brûle vif ou une femme égorgée sur une lame de machette déjà plantée dans un mur, Billy Tang se rince l'oeil et chatouille les nôtres. Run And Kill n'est vraiment pas le film qui propose la violence en suggestions, mais plutôt le vilain voyeur qui n'hésite pas à l'exposer explicitement. Mais Run And Kill n'est pas une succession de scènes gores et ultra violentes gratuites, une des violences les plus dures étant la violence morale subie par Cheung.

"Film noir extrême, Run And Kill parvient à éviter le défaut chronique d'autres Cat.3 où, en dehors des scènes de viol et de meurtres, il ne se passe souvent pas grand chose ". Ainsi Hervé Dante reconnaissait à juste titre, dans le numéro 13 du magazine HK, un atout considérable du film de Tang. Non seulement le scénario est efficace et permet le plus possible de servir le pessimisme sans cesse grandissant de l'histoire, mais le réalisateur n'est pas un novice de la caméra, aime les jeux d'éclairages, et fait varier les décors. La petite touche ironique du réalisateur est une bagarre sanglante au couteau dans un cinéma qui diffuse un cat 3 érotique, alors que le metteur en scène lui-même est familier au genre. La longue scène de combat finale entre Simon Yam et Kent Cheng est un monument de violence désespérée, et ne laisse à aucun moment entrevoir l'issue d'une telle barbarie.

Run And Kill n'est pas un film artisanal bâclé et bouclé en deux jours. Proprement ficelée et échelonnée, cette virée en enfer d’un homme innocent n’hésite pas à aller visuellement jusqu’au bout de ce que le commun des mortels peut redouter.
Florent d'Azevedo 6/12/2004 - haut

Run And Kill    (1993)
Trois acteurs qui ont usé leurs fonds de pantalon et roulé trois cent mille fois les yeux dans des catégories III se trouvent réunis devant la caméra d'un grand malade, Billy Tang.
Simon Yam joue le rôle du dément de service, militaire pas encore remis de la guerre du Vietnam (kitchissimes flash-backs...), Danny Lee endosse pour la énième fois son habit de policier (mais, au final, n'apparaît pas plus de quinze minutes à l'écran... ouf !) et Kent Cheng tire son épingle du jeu en dressant un portrait assez convaincant d'homme moyen dépassé par les événements et qui va sombrer, petit à petit, dans la folie la plus totale.
Le scénario, sans être transcendant, se place au-dessus de la catégorie III de série (assez mal lotie, il faut bien l'avouer) et nous offre une histoire en trois parties : l'assassinat de la femme infidèle, le conflit avec les tueurs à gage et la vengeance du frère. Si Kent Cheng est présent tout au long du récit, Simon Yam ne sévit que dans le troisième acte.
Côté horreur, car c'est bien là que se trouve le principal intérêt de ce genre de productions, le spectateur en a pour son argent. Une des singularités de Run And Kill c'est que l'on ne retrouvera jamais dans un film américain, correction politique oblige, un des meurtres qui y est décrit : vieille femme défenestrée sous les yeux de son fils et de sa petite-fille, fillette brûlée vive sous les yeux de son père après avoir imploré la pitié de son bourreau pendant cinq minutes, père qui se promène avec le corps calciné de sa fille sous le bras jusqu’à ce que la tête se détache... Imaginez ça à Hollywood !!!
Certains trouveront ce film tout bonnement infect, ils n'auront peut-être pas tout à fait tort... car ils se trouveront bien devant un des fleurons de la catégorie III extrême, qu'on se le dise !
David-Olivier Vidouze 5/2/2003 - haut

Run And Kill    (1993)
Thriller particulièrement horrifique où le héros vit un cauchemard dont il ne pourra pas se réveiller indemme. Film parfois éprouvant pour le spectateur qui voit ce que peut donner la déchéance humaine. A réserver aux âmes insensibles et aux fans de la catégorie III.
Jean-Louis Ogé  - haut

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