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Camp 731 (1989) |
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Men Behind The Sun est l’archétype du film racoleur, pervers et hypocrite. Selon le réalisateur, c’est un film quasi documentaire sur les exactions commises par des scientifiques appartenant à l’armée japonaise dans un camp situé en Mandchourie. Le but serait donc louable : montrer aux spectateurs la cruauté humaine et faire que cela ne recommence jamais. Bluff ! On n’est pas devant le magnifique Nuit Et Brouillard (Alain Resnais) ici : aucune retenue, subtilité ou émotion. Le récit n’est qu’un prétexte pour nous montrer un maximum de tortures, de scènes chocs à la limite du soutenable (enfant enterré dans la neige, congélation des mains d’une femme avant de les plonger dans l’eau bouillante puis d’arracher la chair jusqu’aux os, crucifixion de prisonniers, un homme placé dans une chambre à haute pression jusqu’à ce que ses intestins sortent de son ventre, gazage d’une mère et sa fille, expérimentations chimiques…). Certaines séquences sont d’ailleurs trop bien faites pour être truquées : un chat dévoré par des rats affamés qui sont ensuite aspergés d’essence et brûlés (qui pourrait croire que le réalisateur s’est fait suer à mettre au point des effets spéciaux pour ce passage ?), un enfant autopsié en gros plan sous nos yeux (là encore, on dit qu’il s’agit d’un vrai cadavre offert à la production par des parents chinois soucieux d'apporter leur pierre à la dénonciation des crimes nippons)… Les situations extrêmes s’enchaînent à grande vitesse pour nous amener à pas grand chose. Men Behind The Sun, financé par la République Populaire de Chine, apparaît plus comme une production raciste anti-japonaise que comme une réflexion sur la bestialité humaine. Le réalisateur a un jour déclaré qu’un spectateur était décédé d’une crise cardiaque en plein milieu du film… était-ce devant l’horreur ou la débilité affichées devant ses yeux ?
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David-Olivier Vidouze 1/4/2003 - haut |
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