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Critiques Express

Le Prince du Tibet    (1989)
Tout étant bon pour faire de l’argent à Hong Kong, et les cinéastes de l’île exploitant chaque filon à la mode jusqu’à saturation, il est chose courante de devoir prendre sa machette afin de s’y retrouver dans cette immense jungle de la série B. Muni d’un casting plutôt classieux et affublé d’un chorégraphe de renom, Le Prince Du Tibet surfe donc sur une vague très en vogue en 1990 qui est le film de Kung-fu, et part avec de sérieux atouts en sa faveur. Si le mélange des genres, qui est une caractéristique propre au cinéma de HK ne joue malheureusement pas en la faveur du Prince Du Tibet, ce dernier n’a-t-il pas que ses scènes d’action pour séduire ?

Les cinéastes hongkongais ont toujours eut le chic pour rendre homogènes des mélanges de genres cinématographiques populaires comme le film de fantômes, le Kung Fu pian ou encore la comédie. Il en résulte de fabuleux cocktails qui, comme Mr Vampire ou Too Many Ways To Be Number One, resteront gravés dans les mémoires du cinéphile ou du moins ne le laisseront pas totalement indifférent. Le Kung Fu, la comédie (à gags faciles) et le fantastique, telle est la recette de Wellson Chin qui s’avérera plutôt foireuse. Le principal problème du film est justement qu’aucun de ces aspects n’est vraiment maîtrisé (à l’exception des combats qui, comme nous le verrons s’en tirent avec les honneurs) et auront tendance à repousser les plus impatients de ceux qui se sont retrouvés devant cette production fauchée et peu ambitieuse.
En effet, la partie comédie n’est pas des plus drôles et les gags faciles et prévisibles à des kilomètres font rarement mouche, se succédant d’une façon trop classique. C’est Conan Lee qui assure la majorité des ces situations soi disant comiques, pas forcément médiocre dans son rôle de brave type gaffeur, mais obligé de s’illustrer dans un comique de situation inefficace, entouré d’un sale gosse se complaisant dans son rôle de tête à baffe (censé être le Bouddha vivant) et d’une hystérique violente et qui tape violemment sur les nerfs.
La pseudo sauce fantastique du Prince Du Tibet n’est pas plus réussie, se mélangeant au domaine religieux d’une bien naïve façon. Le film de Wellson Chin présente en effet une intrigue plus ou moins apparentée au conte religieux transposé à l’écran (la réincarnation d’un être selon les idées bouddhistes) duquel résultent des scènes risibles. La vulgarisation du bouddhisme ne sert qu’à donner lieu à des scènes qui font passer cette philosophie orientale pour une forme de magie permettant d’avoir des pouvoirs dignes de ceux des personnages de Dragon Ball. Ainsi, comme dans Kid From Tibet, le bouddhisme sert à devenir invisible, à jeter tout plein de rayons magiques et permet encore beaucoup de pouvoirs magiques que le spectateur découvrira grâce à des effets spéciaux vieillots qu’un nourrisson serait capable de reproduire à l’aide d’un Atari. Si Le Prince Du Tibet fait donc preuve de maladresse, il souffre également d’un problème de rythme.

Garder le meilleur pour la fin devait être un désir du réalisateur dont le métrage ne décolle vraiment qu’à partir de la moitié ou les trois quarts des 85 minutes proposées. On peut en effet regretter d’avoir à s’ennuyer pendant la première partie, consacrée à l’humour, en attendant l’enchaînement de bastons de la fin. Le Prince Du Tibet passe donc la vitesse supérieure pour des scènes de combats qui sont le seul et unique intérêt de ce film.

Yuen Tak, en chorégraphe et acteur chevronné du cinéma Kung Fu (une vision de Master vous confirmera son talent), est responsable des chorégraphies du Prince Du Tibet, c'est-à-dire du seul élément susceptible de maintenir les paupières du spectateur ouvertes. Les combats sont en effet de bonne qualité et, si l’on passe outre les ridicules envolées câblées de la scène finale, on appréciera particulièrement les combats avec Cynthia Rothrock. A ce propos il est une chose assez rare pour mériter d’être soulignée : Le Prince Du Tibet fait honneur à des gweilos. Car non seulement Cynthia Rothrock et Jeff Falcon s’imposent dans les combats, mais la première interprète de plus une gentille représentant le Bien, et combattant le Mal (le scénario est aussi complexe que la représentation du Mal –Lau Shun habillé et maquillé en noir- est recherchée). Ce sont d’ailleurs ces deux visages occidentaux, ainsi que les magnifiques kicks de Jeff Falcon qui resteront en mémoire après la vision de ce grand n’importe quoi naïf et bricolé. Le grand Lam Ching Ying, tout comme nous semble ne pas savoir ce qu’il fait dans cette sous-production, à jouer un maître bouddhiste décédé mais faisant des apparitions dans le monde réel par des procédés tous aussi absurdes les uns que les autres.

La conclusion est la même pour beaucoup (trop) de films de la même configuration : lors d’une soirée entre amis, la médiocrité de Le Prince Du Tibet en fera une série de sketches hilarants, devant laquelle l’ont rit de ce qui est involontairement drôle et dont on apprécie les honorables scènes d’action. En d’autres termes, il est recommandé de mettre son cerveau en vacances et d’adopter le second degré.
Florent d'Azevedo 3/28/2005 - haut

Le Prince du Tibet    (1989)
Même si le début et surtout le final sont assez bien foutus, il faut du courage pour se coltiner tout le reste (les histoires avec des gosses sont vraiment irritantes à HK). Film à regarder avec le doigt sur le bouton d'avance rapide de sa télécommande.
Jean-Louis Ogé  - haut

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 3/28/2005 Florent d'...
 Jean-Louis Ogé

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